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C.Claudel, une peintre et sculptrice française

Camille Claudel, peintre et sculptrice française, a longtemps été réduite à son rôle de muse du célèbre sculpteur Auguste Rodin et à son destin tragique. Cependant, depuis plusieurs années, différents travaux ont sorti de l’ombre le travail d’une artiste talentueuse et ambitieuse, dont les œuvres mêlent, certes, l’influence du maître – influence qui fut réciproque – et une originalité tout à fait propre dans le traitement du nu, l’utilisation des courbes, la maîtrise des attitudes et des compositions.

C. Claudel
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Camille Claudel naît en 1864 dans le village de Fère-en-Tardenois. Elle manifeste très tôt une appétence pour le travail plastique de la terre, ainsi qu’une personnalité affirmée. Dès la fin des années 1870, elle est remarquée par le sculpteur Alfred Boucher qui la prend sous son aile. En 1882, la famille Claudel emménage à Paris, où Camille suit des cours à l’Académie Colarossi, puisque l’École nationale supérieure des Beaux-Arts est interdite d’accès aux femmes jusqu’en 1897 : de cette formation non-académique résulte un style affranchi des conventions.

C’est à cette période qu’elle fait la rencontre d’Auguste Rodin (1840-1917), sculpteur de vingt-quatre ans son aîné, dont l’art révolutionnaire commence à connaître un grand succès. Elle devient une de ses praticiennes et collabore avec lui sur plusieurs œuvres importantes ; cependant, il est difficile de lui attribuer des éléments précis car à l’époque, le travail et la personnalité des assistants et collaborateurs d’un maître ne sont pas reconnus. La légende veut ainsi qu’elle ait réalisé les pieds et les mains des Bourgeois de Calais (1895) ou encore participé à la Porte de l’Enfer (1880–1917). Parallèlement à ce chantier, elle exécute La jeune fille à la gerbe (1886). Cette œuvre marque un tournant dans sa pratique artistique : Camille Claudel se dégage réellement de l’influence du maître. La jeune fille représentée allie des formes géométriques à une attitude délicate, et l’aspect inachevé de l’œuvre renforce sa puissance expressive. Rodin s’est directement inspiré de cette œuvre pour sa Galatée (1887-1888). De même, Sakountala (1886), qui représente un couple enlacé, est acclamée par de nombreux critiques, qui vantent les attitudes originales mêlant abandon et subtile tendresse.

Parallèlement, Camille Claudel entame une relation amoureuse tumultueuse avec Auguste Rodin, qui refuse cependant de quitter Rose Beuret, sa compagne de toujours. L’élève et le maître se séparent définitivement en 1898, ce qui porte un coup supplémentaire à la santé mentale instable de Camille Claudel. Il est probable que cet épisode douloureux lui ait inspiré L’Âge mûr (1899–1902), où l’on voit un couple âgé tourner le dos à une jeune femme qui, suppliante et à genoux, tente de se raccrocher à la main de l’homme.

Camille Claudel glisse lentement dans la paranoïa et en 1913, sa famille demande son internement à l’asile psychiatrique de Montdevergues (Vaucluse). Cela marque le début d’une isolation quasi-totale qui durera près de trente ans. Oubliée de tous, Camille Claudel y meurt en 1943 sans qu’aucun membre de sa famille ne soit présent à son enterrement.

Ces dernières années, les œuvres de Camille Claudel ont pu atteindre des adjudications très élevées sur le marché de l’art. Sa récente redécouverte et la quantité relativement restreinte d’œuvres lui étant attribuées avec certitude en sont les deux facteurs principaux. Ainsi, en 2017, deux de ses bronzes, La Valse (1892) et L’Abandon (1886) ont été adjugés à 1,18 million d’euros chacun, des prix impressionnants pour des œuvres d’aussi modestes dimensions (entre quarante et soixante centimètres). Cependant, les terres cuites ou les plâtres, de moindres dimensions et d’aspect moins abouti, sont généralement adjugés entre 7 000 et 10 000 euros.

Par ailleurs, on observe une présence importante des musées dans les salles de ventes en ce qui concerne les œuvres de cette artiste, avec un nombre conséquent de préemptions. Ainsi, lors d’une vente de dix-sept sculptures de Claudel en 2017, douze ont été préemptées par des musées français.

(Illus.)Camille Claudel – La Valse

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