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Estimation d’un dessin au pastel gratuite en ligne

Le terme de pastel désigne à la fois une plante tinctoriale d’où provient un colorant bleu, les batônnets de couleurs qui permettent de réaliser des dessins, et les œuvres réalisées à partir de ces batônnets. Le dessin au pastel apparaît au XVème siècle, et se développe progressivement jusqu’à son triomphe au XVIIIème siècle. Par la suite, les dessins au pastel sont surtout le fait d’artistes de l’Avant-garde.  

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Estimation Dessin Pastel en ligne

Aspects techniques du dessin au pastel

Les dessins au pastel peuvent être réalisés à partir de pastels secs, apparus au XVème siècle, ou bien au pastel gras depuis le début du XXème siècle. 

Le pastel sec est une technique sèche. Le dessin est tracé à partir de bâtonnets composés de pigments purs, d’une charge minérale (kaolin ou blanc de craie), et d’un liant (gomme). Les bâtonnets sont emballés dans des tissus, pressés, façonnés en cylindres, puis mis à sécher. Les pastels ainsi obtenus permettent de tracer un dessin à l’aspect poudreux et velouté, à la texture onctueuse. 

La dureté du pastel dépend des dosages des composants. La forte concentration en pigments purs permet d’obtenir des coloris particulièrement intenses. Les nuances des coloris sont obtenues par l’ajout de pigments blancs. Les pigments sont de nature minérale ou organique jusqu’au XIXème siècle, lorsqu’apparaissent les pigments synthétiques. Ces derniers permettent d’élargir encore la gamme des couleurs. 

Le pastel est apprécié dans les dessins pour l’intensité des coloris, mais également pour la diversité des effets qu’il permet. Le pastel peut être utiliser sur le champ pour obtenir des traits, et sur la tranche pour créer des plages de couleurs. Écrasé, le bâtonnet de pastel provoque des empâtements. Il peut enfin être humidifié et appliqué au pinceau pour créer un lavis. Pour obtenir un effet vaporeux, le pastel peut être estompé au doigt ou au chiffon. Un travail en hachure ou par écrasement en revanche accentue l’intensité des couleurs. Il est possible de superposer plusieurs couches sur le dessin au pastel. La dernière, nommée la fleur, est particulièrement délicate. 

En raison de la pulvérulence du pastel, les dessins sont extrêmement fragiles. La moindre vibration est susceptible de changer la répartition des pigments et donc la réfraction de la lumière. 

Au tournant du XXème siècle, la technique du pastel évolue. Ainsi, en 1901, Edgar Degas demande à Gustave Sennelier de créer des pastels plus lumineux. Sennelier élabore des pastels dits tendres, c’est-à-dire des pastels secs liés à la gomme arabique, qui réfractent davantage la lumière. Par la suite, les pastels gras sont mis au point. 

Les pastels gras apparaissent au Japon en 1924. Il s’agit de pastels liés à la cire, inventés par les professeurs Rinzo Satake et Shuku Sasaki dans un objectif pédagogique. Par la suite, la maison Sennelier crée des pastels à l’huile en 1949 à la demande de Pablo Picasso.

Histoire du dessin au pastel

Invention et essor du dessin au pastel

Le dessin au pastel est mis au point à la fin du XVème siècle. Il est très employé en France et en Italie pour rehausser les dessins. Le pastel est progressivement reconnu comme technique de dessin à part entière. À partir de 1665, le dessin au pastel compte parmi les épreuves d’entrée à l’Académie royale de peinture et sculpture. Le pastel est particulièrement prisé pour ses couleurs brillantes, et sa capacité à restituer les effets des matières comme les étoffes, la carnation, ou encore la poudre des perruques. 

Le dessin au pastel est alors surtout associé à l’art du portrait, qu’il s’agisse du dessin préparatoire ou bien de l’œuvre achevée. Ainsi, Charles Le Brun emploie régulièrement le pastel dans ses esquisses préparatoires, tandis que le portraitiste Robert Nanteuil se spécialise dans l’art du portrait au pastel. Ce dernier est renommé pour la profondeur des coloris qu’il obtient au pastel, et notamment la qualité de ses rouges et ocres. 

Le XVIIIème siècle : l’âge d’or du dessin au pastel

Le XVIIIème siècle constitue l’âge d’or du dessin au pastel, employé en particulier pour réaliser les portraits. Joseph Vivien, Rosalba Carriera, Maurice Quentin de la Tour et Elisabeth-Louise Vigée Le Brun comptent parmi les grands pastellistes du XVIIIème siècle. Ils proposent des portraits officiels, qui peuvent être solennels, comme ceux Vivien, ou bien à la douceur charmante, comme les œuvres de Rosalba Carriera. Outre ces portraits académiques, d’autres comme Jean-Baptiste-Siméon Chardin proposent des portraits au naturalisme saisissant. 

Les portraits dessinés au pastel sont largement diffusés dans toute la société, notamment la bourgeoisie. Cependant à la Révolution, cette technique vaporeuse si habile à mettre en valeur le faste des étoffes et les carnations poudrées ne convient plus. L’emploi du pastel se limite désormais aux dessins des études préparatoires. 

Le pastel et l’avant-garde aux XIXème siècle et XXème siècles

Le dessin au pastel renaît avec les mouvements d’avant-garde au milieu du XIXème siècle, sous l’action de Jean-François Millet. Les dessinateurs élargissent alors les sujets du pastel, ne le limitant plus au portrait. Ainsi, Jean-François Millet s’attache à représenter des paysages et paysans. 

Le pastel est également repris par les Impressionnistes qui apprécient de pouvoir dessiner en plein air, et qui admirent la qualité des effets de lumières des bâtons de pastel.  Edouard Manet et Edgar Degas notamment multiplient les expérimentations liées au pastel. Ainsi, c’est à la demande d’Edgar Degas qu’est élaboré de pastel tendre. Ce dernier mêle également le pastel à d’autres techniques pour réaliser surtout des nus et des paysages. 

Les Nabis et les Symbolistes ne sont pas en reste, et des artistes tels qu’Edouard Vuillard,  Odilon Redon ou encore Albert Bernard exploitent le pastel pour réaliser des dessins à la lumière diffuse, capables de traduire un monde intérieur. 

Au début du XXème siècle, les artistes animaliers et paysagistes renouent avec le pastel, qui permet de réaliser aisément un dessin instantané. Simon Bussy notamment s’illustre dans les dessins animaliers au tournant du XXème siècle. 

Les artistes d’Avant-garde ne délaissent pas le pastel. Paul Klee et Frantisek Kupka notamment apprécient particulièrement cette technique pour la puissance et l’intensité des couleurs. Ces dernières sont adaptées aux recherches expressionnistes, et le pastel est adopté à ce titre par des artistes tels que Lydie Arickx. 

Cette technique connaît une éclipse dans les années 1950, mais renaît depuis les années 1970. Ainsi, Peter Stämpfli et Sam Szafran sont aujourd’hui considérés comme des maîtres du pastel contemporain.

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L’estimation d’un dessin au pastel dépend de la qualité du dessin, de son état de conservation, et de la cote de son auteur. Une provenance prestigieuse peut ajouter à la valeur de l’œuvre. 

Des dessins au pastel ayant été réalisés par les plus grands noms de l’art moderne et contemporain, ils peuvent remporter des enchères hautes. Les pastels d’Edgar Degas, Pablo Picasso, et Joan Miro dépassent ainsi régulièrement le million d’euros. 

Les dessins au pastel des maitres du XVIIIème et du XIXème siècle peuvent être acquis pour un budget de l’ordre du millier d’euros. Ainsi, en 2019, la vente du dessin au pastel d’une modiste (1890) d’Émile Friant a atteint 324 030 € à Paris, tandis que les portraits de Rosalba Carriera s’échangent pour une gamme de prix comprise entre 2 000 à 600 000 €. 

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(Illus.) Jean-Baptiste-Siméon Chardin, Autoportrait aux bésicles, pastel sur papier gris-bleu, 1771, Paris: Musée du Louvre.

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