Estimation et cote Georges Le Turc

Georges Le Turc (aussi orthographié Le Turcq) est né en 1859. En 1884, il s’associe avec Julien Duval qu’il avait rencontré lors de sa formation à l’École des Arts décoratifs et tous deux s’installent en tant que bijoutiers en or à Paris. Ils produisent ensemble un grand nombre de médailles, mais ils se séparent en 1894. Julien Duval continue principalement à produire des médailles, et Georges Le Turc continue de produire des bijoux de qualité de son côté, souvent dans un style Art Nouveau, mais aussi parfois quelques médailles à ses débuts en solitaire. En 1898, il s’adjoint les compétences de Jules Chadel, qui commence à créer des modèles pour Le Turc avant d’être embauché par Henri Vever à partir de 1905. 

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Des débuts prometteurs

Le Turc connaît un grand succès dans les années 1900 ; cette même année il est recompensé à l’Exposition universelle pour une boucle de ceinture Art nouveau. Il décède en 1940 et, bien qu’à ce moment-là le style Art Déco soit sur le devant de la scène depuis une vingtaine d’années, Georges Le Turc n’y a jamais succombé, restant fidèle à l’Art nouveau jusqu’à la fin de sa vie. 

En 1891, avec son associé, Le Turc produit une médaille intitulée La Vierge des Catacombes qui contraste grandement avec les autres médailles religieuses qui étaient fabriquées à ce moment-là. Elle connaît un immense succès et est vendue en grande quantité aussi bien en France qu’à l’étranger. Cependant, les deux joailliers souhaitaient créer des bijoux d’un type nouveau. Ils se mettent alors à dessiner des bijoux Art nouveau dans le goût de l’époque, bien qu’ils continuent à produire des bijoux « médailles » qui rencontrent un vif succès en France et à l’étranger. D’ailleurs, l’une de leurs médailles a été choisie comme cadeau à l’escadre russe, en 1893. 

Ils exposent leurs bijoux à l’Exposition universelle de 1889, dont de nombreuses pièces en forme d’orchidée, ce qui leur valut un immense succès, tout à fait dans la veine de l’« Orchidomania » qui a provoqué un véritable engouement pour ces bijoux à la fin du XIXème siècle. 

Après sa séparation avec Duval, en grand amateur de théâtre, Georges Le Turc fabrique notamment un bracelet à l’occasion de la millième représentation du Faust de Gounod à l’Opéra de Paris. Ce bijou, composé de cinq médailles figurant en buste certains personnages de la pièce, donne lieu à des reproductions en or et en argent qui ont parfois été produites par de grands joailliers tels que la maison Cartier.

Georges Le Turc, un joaillier Art nouveau

Le Turc emploie souvent un élément cher à l’Art nouveau : l’émail, et notamment l’émail « plique-à-jour », technique qui consiste à appliquer la pâte de verre dans les trous de montures ajourées, conférant ainsi une grande transparence au bijou. Dans les thèmes de l’Art nouveau, Georges Le Turc est davantage inspiré par la flore que par la faune, à l’exception notable des bijoux en forme de papillons qu’il a réalisés. 

Parmi les œuvres remarquables créées par Georges Le Turc, on peut citer La Modestie, une broche-pendentif figurant une tête féminine avec des violettes en émail, le visage ressortant d’une fleur elle aussi émaillée en mauve, le tout encadré par une abondante chevelure brun-doré se terminant par des boucles. Une attention particulière est portée aux détails : l’expression du visage, la peau ivoire, la couleur subtile des fleurs et du feuillage. On doit aussi à Le Turc de nombreux modèles de bagues. À titre d’exemple, on peut citer une bague Art nouveau réalisée vers 1900, conçue comme une fleur avec une perle d’eau de mer naturelle en forme de goutte allongée et des pétales et des feuilles en émail vert, le tout rehaussé de diamants. 

Il a également produit des pièces pour d’autres joailliers, comme Antony Beaudouin, qui se qualifiait lui-même de « joaillier d’art moderne », ou encore Boucheron. De plus, en dehors des bijoux, Le Turc s’est également illustré dans la créations d’autres sortes de pièces remarquables, telles que des pommeaux de canne, des coupe-papiers ou des vases.

Combien vaut un bijou Georges Le Turc ?

Mis à part les médailles, Le Turc ne fabriquait pas de séries. De ce fait, il reste peu de bijoux de sa main en circulation, bien que certains de ses modèles qui ont été reproduits circulent sur le marché. Par exemple, en 2020, une reprise en or jaune du bracelet Faust cité plus haut, a été adjugé à 3 250 euros. 

En 2004, une bague Art nouveau composée de vrilles entrelacées de diamants taillés en rose avec des feuilles en émail plique-à-jour vert pâle, le tout centré sur une perle baroque allongée en forme de goutte, attribuée à Le Turc, a été vendue 2 426 euros. 

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