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Raymond Templier

Raymond Templier (1891 – 1968) était, comme il le disait lui-même, un « joaillier dessinateur ». Il est l’héritier de la maison de bijouterie et de joaillerie créée par son grand-père, Charles Templier (1821 – 1884), dans les années 1840, qui avait ensuite été reprise par son père, Paul Templier (1860 – 1948) en 1885. 

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Raymond Templier fait ses études à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, dont il est diplômé en 1912. Lorsqu’il rejoint l’entreprise familiale au début des années 1920, la maison change son nom en « Paul Templier et Fils » en 1922, puis, en 1929, en « Paul et Raymond Templier ». Raymond Templier prend la tête de la maison au décès de son père en 1948, bien qu’il en soit déjà le principal concepteur de bijoux depuis plusieurs années. Il prend sa retraite et dissout l’entreprise familiale en 1865, transmettant sa clientèle aux joailliers Chaveton Frères, tandis que Marcel Percheron, dessinateur en chef de la maison depuis de très nombreuses années est embauché chez le joaillier Langerock. Durant toute sa carrière, Raymond Templier a impressionné ses contemporains et ses créations avant-gardistes ont laissé une marque indélébile dans l’histoire de la joaillerie parisienne et internationale, tant et si bien que l’annonce nécrologique que Le Figaro publie à sa mort en 1968 se conclut ainsi : « Ses œuvres sont d’une si indiscutable qualité que, bien que très représentatives de notre époque, elles ne seront jamais démodées ».

La maison Templier, un synonyme de prestige

À partir de l’Exposition universelle qui s’est tenue en 1900 à Paris, la maison Templier participe à la plupart des grandes manifestations internationales dans le monde entier, y obtenant plusieurs grands prix et médailles d’or. En 1925, les œuvres de Raymond Templier se font remarquer lors de l’Exposition des arts décoratifs et industriels modernes à Paris. En effet, on loue les lignes géométriques et l’aspect novateur de ses créations. C’est à cette occasion que le musée des Arts décoratifs de Paris acquiert sa première pièce de l’artiste : une broche en platine, brillants et émail vert. Lors de l’exposition de la Société des Arts Décoratifs de 1927, la presse loue le « modernisme si aigu, si ingénieux, aux lignes savantes dans leur simplicité » des bijoux de Raymond Templier. Conscient de la place qu’occupait déjà Raymond Templier dans l’histoire de la bijouterie-joaillerie, en 1937, l’État français se porte acquéreur de plusieurs de ses bijoux, qui se trouvent aujourd’hui également au Musée des Arts Décoratifs de Paris.

En 1929, Raymond Templier participe avec d’autres artistes à la création de l’Union des artistes modernes, un mouvement réunissant des artistes prônant les nouveaux préceptes de la modernité dans les arts, en particulier les arts décoratifs et l’architecture. La même année, il crée les bijoux portés par les actrices Brigitte Helm et Mary Glory dans le film L’Argent de Marcel L’Herbier. De ce fait, il s’attire assez rapidement une clientèle prestigieuse, composée des plus éminentes personnalités de l’époque. Passionné de sport depuis son plus jeune âge, il crée aussi des trophées et des médailles sportives. Il en présente d’ailleurs un certain nombre au Salon d’Automne, notamment en 1936 et 1941. 

En 1938, Raymond Templier est fait chevalier de la Légion d’honneur, puis, en 1960, officier de l’Ordre des Arts et des Lettres. 

Des créations résolument modernes

Dans les années 1920, au moment où Raymond Templier rejoint l’entreprise familiale, la mode en matière de bijoux est aux lignes géométriques, à la simplification, loin des préceptes de l’Art nouveau qui prévalaient jusqu’alors. Les créations de Raymond Templier se plient à cette mode, rejetant tout ornement inutile. Pour lui, l’inspiration doit être trouvée non pas dans le passé, mais bien dans le présent, dans ce qui l’entoure, et notamment dans les progrès de l’industrie et de la technologie. Par exemple, une hélice d’avion l’inspire pour réaliser un décor de corsage, avec un diamant pour axe de rotation de pâles en laque. 

Ses créations sont caractérisées par un certain dynamisme, une impression de mouvement. Les pierres de ses bijoux sont souvent enchâssées dans des sortes de résille en métal, laissant transparaître la lumière au travers. Selon lui, un bijou ne doit pas être plat mais pensé en termes de volumes. 

Raymond Templier n’hésite pas à associer les pierres dures aux pierres précieuses. Il crée des bijoux pour toutes les bourses, utilisant tantôt des pierres précieuses montées sur du platine, tantôt des matériaux moins précieux, et donc moins chers, tels que les pierres dures (agate, jade, corail, néphrite, cornaline), les pierres semi-précieuses et des métaux comme l’or blanc, l’argent rhodié, ou encore l’acier et l’aluminium. 

Le joaillier aime les jeux de contrastes et d’oppositions des couleurs, de l’ombre et de la lumière, des creux et des pleins, du mat et du brillant, des courbes et des droites, de l’opaque et de la transparence. Il expérimente aussi le bijou à combinaisons, offrant la possibilité de transformer le bijou selon l’événement durant lequel on le porte. 

Raymond Templier a créé un grand nombre de bagues, et a notamment inventé les bagues dites « décalées », asymétriques, avec des motifs qui partent de l’anneau vers la phalange. Il crée aussi des bagues pour hommes, chose assez peu commune à l’époque. Suivant la mode, il produit des bracelets manchette, mais se singularise aussi en créant des bracelets ronds en argent ornés de laque. Pour le décor de ses broches, il utilise le plus souvent l’émail et le diamant. Ses colliers et boucles d’oreilles sont quant à eux généralement empreints d’extravagance et d’audace, mais toujours parfaitement équilibrés.

Combien vaut un bijou de Raymond Templier ?

Créateur prolifique, il a produit bon nombre de bijoux qui ont depuis fait le tour du monde. Ses créations continuent donc de circuler sur le marché de l’art et d’attirer des foules de collectionneurs.

Par exemple, en 2012, un bracelet semi-rigide à combinaison en forme de jonc en or jaune, décoré de deux décors à motifs géométriques en or pouvant être remplacés par deux motifs sertis de diamants ronds, sur une monture en or jaune et platine, daté vers 1938, a été adjugé 170 200 euros. En 2018, une broche en cristal de roche, émail noir, diamants ronds et or a été adjugée 43 750 euros.

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