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Estimation et cote de l'artiste Adélaïde Labille-Guiard
Considérée comme féministe, la peintre Adélaïde Labille-Guiard défend le droit pour une femme d’exercer en tant que peintre. Ses portraits au pastel et à l’huile de la noblesse, puis de politiciens révolutionnaires, marquent l’histoire de l’art. Découvrez l’histoire d’Adélaïde Labille-Guiard et ses œuvres rococo. Besoin d’une expertise gratuite et en ligne ? C’est sur Estimon’objet !
Comment estimer une œuvre d'Adélaïde Labille-Guiard
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Adélaïde Labille-Guiard, miniaturiste et pastelliste au talent précoce
Adélaïde Labille est née à Paris (1749 – 1803). Son père, Claude-Edmé Labille, possède un commerce de mercerie où défile une clientèle aisée. La jeune fille préfère fréquenter l’atelier de son voisin, le peintre François-Elie Vincent. Elle y découvre l’art de la miniature. En 1969, Adélaïde Labille épouse Louis Nicolas Guiard, commis à la recette générale du clergé. Elle est admise à l’Académie Saint-Luc la même année, à vingt ans. Sa formation se poursuit dans l’atelier de Maurice-Quentin de La Tour, pastelliste reconnu. En 1774, Adélaïde Labille-Guiard expose un portrait au pastel au Salon de l’Académie Saint-Luc. Sur pression de l’Académie royale de peinture, l’institution ferme ses portes trois ans plus tard, en 1777.
Désireuse de poursuivre son apprentissage, la jeune artiste entre à l’atelier du peintre d’histoire François-André Vincent pour y apprendre la technique de la peinture à l’huile. Le maître deviendra par la suite son mari. Adélaïde Labille-Guiard reçoit des commandes de portraits. Sa notoriété grandit en tant que pastelliste. Séparée de son premier mari, elle ouvre son atelier en 1780. Elle y accueille de jeunes filles, revendiquant le droit pour les femmes d’apprendre et d’exercer la peinture. La peintre les encourage à exposer au Salon de la jeunesse. Parmi elles figurent notamment Jeanne Dabos et Marie-Gabrielle Capet, qui devient sa protégée. Adélaïde Labille-Guiard, elle, expose en 1782 son Portrait peint au pastel sur papier bleu au Salon de la correspondance. La peintre s’y représente, palette et pinceaux en main. Elle s’y affirme en tant que peintre.
Adélaïde Labille-Guiard, peintre officielle et membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture
Adélaïde Labille-Guiard désire s’établir en tant que peintre professionnelle. Pour cela, intégrer l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris reste la voie royale. Seulement quatre places sont réservées aux femmes. L’artiste s’y présente avec comme morceau de réception le Portrait de Pajou sculptant un buste de Lemoyne. Elle est reçue en 1783, en même temps que sa soi-disant rivale Élisabeth Vigée Le Brun. Les deux femmes sont officiellement reconnues en tant qu’artistes.
Dès 1783, Adélaïde Labille-Guiard commence à exposer au Salon. Sa réputation s’étend jusqu’à la cour de France. Elle peint les portraits d’Adélaïde et de Victoire, filles de Louis XV. En 1787, elle est nommée peintre officielle de Mesdames. Ce titre lui assure une grande notoriété auprès de la noblesse. Elle est connue pour le réalisme de sa peinture, sans flatterie dans les traits. Elle accorde un soin particulier au traitement des vêtements, et notamment de la fine dentelle. L’artiste travaille particulièrement l’expressivité des visages.
En 1785, Adélaïde Labille-Guiard exécute son Autoportrait avec deux élèves. Ce tableau remarquable témoigne de son engagement. Adélaïde Labille-Guiard s’y représente en maître de peinture, assise devant son chevalet avec sa palette et ses pinceaux. Sa robe brille, les étoffes sont somptueuses.
Derrière la peintre se tiennent deux de ses élèves féminines, Marie-Gabrielle Capet et Marie-Marguerite Carreaux de Rosemond. L’une est fille de domestique, l’autre aristocrate. Les deux sont considérées au même rang, apprenties de la célèbre madame Labille-Guiard. Cette œuvre milite en faveur de l’enseignement, et du travail des femmes en tant qu’artiste. Soutenue par quelques peintres masculins tels François-André Vincent, Augustin Pajou ou Étienne Gois, la jeune femme se bat pour ouvrir les portes de l’Académie aux femmes, sans limitation de place. Ce sera peine perdue, le vote est annulé après la Révolution.
En 1791, les dames de la royauté se sont enfuies. Adélaïde Labille-Guiard doit conquérir de nouveaux commanditaires. Sensible à la cause de la Révolution, elle réalise des portraits de politiciens, et parmi eux ceux de Talleyrand et de Robespierre. Après son divorce rendu possible en 1793, elle épouse son ancien maître de peinture François-André Vincent en 1800. Elle décède trois ans plus tard, à cinquante-quatre ans.
Faire estimer gratuitement une oeuvre d'Adélaïde Labille-Guiard
Sur le marché de l’art, les œuvres d’Adélaïde Labille-Guiard sont estimées entre 2 000 euros et 300 000 euros. Certains tableaux ont cependant battu des records comme le Portrait de la duchesse d’Aiguillon, une huile sur toile vendue 540 000 euros en 2018. Récemment, le Portrait de la comtesse de Lameth a été adjugé à 15 000 euros, tandis que le Portrait d’Étienne François de Choiseul-Beaupré Stainville, duc de Choiseul, a été vendu à 190 000 euros.
Concernant les dessins d’Adélaïde Labille-Guiard, peu d’œuvres sont apparues dans les salles de ventes ces dernières années. L’écart de prix est important. En 2018, le pastel sur papier intitulé Maternité s’est vendu à 4 200 euros. Le Portrait de madame Charles Mitoire, née Christine Geneviève Bron, également exécuté au pastel, a quant à lui été adjugé à 520 000 euros, prix au marteau.
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(Illus.) Adélaïde Labille-Guiard, Autoportrait avec deux élèves, 1785
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