Estimation et cote de l'artiste Adrien Dauzats

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Estimation gratuite Adrien Dauzats

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Adrien Dauzats, premiers pas d’un jeune peintre de Bordeaux à Paris

Adrien Dauzats est né à Bordeaux en 1804. En 1819, Dauzats a 15 ans, et on le retrouve inscrit à l’école des Arts et Métiers d’Angers, et de 1821 à 1822, il se forme à Bordeaux, auprès de T. Olivier, un peintre spécialisé dans les décors de théâtre. L’année suivante, il est à Paris, auprès de Blanchard père et de Mathis avec qui il participe aux décors du théâtre italien. C’est à cette époque qu’il devient l’élève de Michel-Julien Gué, lui-même ancien élève de David, qui perçoit les talents de paysagiste d’Adrien Dauzats. C’est donc dans cet atelier qu’Adrien Dauzats se forme à la peinture de paysage et au dessin, un art qui le conduira bientôt à suivre les pas du célèbre Baron Taylor pour illustrer ses célèbres voyages.  

Adrien Dauzats, le Baron Taylor et Delacroix : les voyages et la peinture orientaliste

Dès 1827, Adrien Dauzats, jeune peintre reconnu, est effectivement appelé par Charles Nodier, écrivain et académicien, et le Baron Taylor, diplomate, grand collectionneur et amateur d’art, pour illustrer leurs publications communes, et notamment la fameuse série des Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, série pour laquelle Adrien Dauzats livrera toute sa vie un nombre incalculable de dessins et d’aquarelles. Dauzats traverse donc la France entière aux côtés des écrivains pour en croquer les monuments et les paysages les plus significatifs. 

La vie mondaine de Dauzats lui permet d’entrer en contact avec les plus grands artistes. Au salon de l’Arsenal de Charles Nodier, Dauzats rencontre notamment les artistes romantiques, et il se lie avec Eugène Delacroix, un autre peintre qui rêve d’orient. Très bientôt, Dauzats va en effet partir pour aller à la découverte de cette partie du monde que les peintres et les poètes fantasment, et dont ils vont tirer l’un des genres picturaux les plus importants du XIXe siècle, l’orientalisme. 

Dauzats se spécialise non seulement dans le paysage, mais aussi dans la peinture d’architectures, un motif typique du romantisme, ce qui va lui servir lorsqu’il suivra le Baron Taylor en Orient, de l’Egypte à l’Asie Mineure. En 1830, ensemble, Dauzats et Taylor parcourent l’Egypte, la Palestine, la Syrie, se rendent à Jérusalem et dans d’autres points stratégiques retenus par les anciens croisés comme Saint-Jean d’Acre, terminant leur course par la contemplation des ruines de Palmyre et de Baalbek. Le Baron Taylor voyage pour des missions diplomatiques – en l’occurrence obtenir le don de l’obélisque de Louqsor -, mais aussi par passion et par amour de l’art. Ces voyages donnent lieu à des publications, dont les illustrations sont majoritairement réalisées par Adrien Dauzats. 

Dauzats illustre notamment La Syrie, l’Egypte, la Palestine et la Judée, ouvrage de Taylor paru suite au voyage des deux hommes, en 1839. De ce voyage, Adrien Dauzats tire également des dessins qui l’aideront à illustrer Quinze jours au Sinaï en 1838, un livre d’Alexandre Dumas, dont le peintre est un proche. 

Adrien Dauzats poursuit ses voyages pour nourrir sa peinture

Dauzats se rend aussi en Espagne en 1835, où le baron Taylor constitue une très belle collection d’oeuvres de peintres locaux (Goya, le Gréco, Murillo, Velazquez) pour le compte du roi Louis-Philippe, un ensemble appelé la « galerie espagnole » de Louis-Philippe. Taylor et Dauzats se rendent également au Portugal. 

Plus tard, en 1839, c’est en Algérie qu’on retrouve Adrien Dauzats aux côtés du Duc d’Orléans, qui y a entrepris sa célèbre expédition de Djurdjura. Renouant avec la terre d’orient, il réalise notamment sur commande du Duc cinq aquarelles orientalistes. Il illustrera aussi le Journal de l’expédition d’Algérie de son ami Charles Nodier, paru en 1844. Tous ces voyages inspirent le peintre Dauzats, qui devient une figure incontournable du mouvement romantique et orientaliste en France. 

Doté d’un véritable intérêt pour l’archéologie (il devient en 1831 membre de la Société archéologique du Midi de la France), son style est précis et adroit, pour rendre les architectures du passé et les paysages, mais l’art de Dauzats sait conserver les grands contrastes d’ombres et de lumière typiques du romantisme, conférant toujours à ses peintures et à ses aquarelles une dimension dramatique et esthétique qui ne le cède en rien à la valeur documentaire de sa précision. 

Adrien Dauzats est reconnu pour ses illustrations de livres, mais également pour ses gravures de presse, parus dans des revues telles que La Mode, l’Artiste ou l’Illustration. En 1864, Dauzats illustre le Voyage en Egypte d’A. Rhoné, preuve que l’imaginaire développé durant le voyage des années 30 n’a cessé de le préoccuper. 

Adrien Dauzats est mort en 1868 à Paris, très admiré et reconnu, et comblé d’honneurs (titulaire de la légion d’honneur et de l’ordre de Charles III d’Espagne). 

L’estimation des oeuvres d’ Adrien Dauzats

En 2004, le tableau « Mosquée au Caire » (huile sur panneau, 65,5 x 82 cm) a été vendu à Paris pour la somme de 40 000 euros hors frais. En 2009, un tableau du même format et même technique, représentant une rue du vieux Caire, a réalisé un prix hors frais de 23 103 euros à Doha. Les vues peintes d’Adrien Dauzats oscillent entre ces prix hauts et 5 000 euros, les peintures orientalistes étant plus prisées que les peintures représentant les monuments français ou européens. 

Les dessins d’Adrien Dauzats (esquisses à la pierre noire et aquarelles) s’échelonnent dans les estimations entre 10 000 euros et 300 euros, selon qu’il s’agit d’une composition aboutie ou d’une esquisse, et toujours, le style orientaliste est mieux évalué que les autres sujets d’Adrien Dauzats. 

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