Estimation et cote de l'artiste Albéric Collin

Passionné par les animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques, l’artiste belge Albéric Collin (1886 – 1962) se spécialise dans leur représentation. Il produit plus de six cents sculptures avec pour modèles les bêtes les plus bigarrées.

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Les débuts artistiques du sculpteur Albéric Collin

Né à Anvers en 1886, Albéric Collin se forme à l’Académie royale des Beaux-Arts de sa ville natale. L’enseignement du professeur Josuë Dupon le marque particulièrement. Celui-ci est réputé pour ses sculptures d’animaux exotiques. Deux de ses oiseaux, en bronze, dominent d’ailleurs l’entrée du zoo d’Anvers. 

S’il débute sa carrière par des caricatures de personnages, Albéric Collin délaisse ce sujet pour s’intéresser aux animaux. Comme pour son professeur, le zoo d’Anvers lui devient familier. Il en arpente les allées pour observer tous les animaux en captivité. À cette période, le parc encourage les artistes à venir croquer ou modeler les animaux. Ce jardin zoologique de renom possède de nombreuses espèces provenant du monde entier. Un groupe de fidèles s’y rend donc fréquemment, parmi lequel Albéric Collin, Rembrandt Bugatti, qui y possède un atelier en résidence, et Josuë Dupon. Les artistes y observent l’anatomie des animaux, mais surtout leurs comportements, leurs mouvements et leurs expressions.

C’est dans ce zoo qu’Albéric Collin rencontre le sculpteur italien Rembrandt Bugatti, lui-même fasciné par les bêtes. Les deux amis ont une influence certaine sur leurs travaux respectifs.

La consécration pour les sculptures d’Albéric Collin

Lors de la Première Guerre mondiale, Albéric Collins se réfugie chez sa sœur en Angleterre. Il regagne ensuite les Pays-Bas. En 1920, l’artiste expose à nouveau ses œuvres en Belgique et en France. Dès cette année, il remporte la médaille d’or avec sa sculpture La Force dans la compétition artistique aux Jeux olympiques d’été d’Anvers. 

En 1921, Albéric Collin reçoit une médaille d’or au Salon des indépendants de Paris. L’année suivante, une médaille en bronze lui est attribuée au Salon des artistes français où il présente un Dromadaire. En 1930, à l’Exposition universelle d’Anvers, le sculpteur expose douze éléphants de taille monumentale au Palais du Congo. Puis, cinq ans plus tard, il exhibe son imposant Éléphant monté par des Noirs à l’Exposition universelle de Bruxelles. Cette sculpture monumentale en béton armé illustre la vision coloniale de la Belgique sur l’Afrique à cette époque.

Les sculptures animalières de l’artiste Albéric Collin

Au zoo d’Anvers, Albéric Collin réalise donc des esquisses d’animaux prises sur le vif. Il modèle ensuite ses sujets dans son atelier. Il s’applique à rester fidèle à la réalité, mais surtout à rendre expressives ses bêtes. Il souhaite rendre compte de leur personnalité.
Les animaux les plus variés tels que lions, dromadaires, pélicans, girafes, éléphants, daims ou encore guépards comptent parmi les espèces représentées. Ils sont modelés dans des poses familières plutôt que dans des scènes de combat. Les attitudes sont inédites, sereines, révélant leur tendresse comme avec la sculpture en bronze à patine noire intitulée Bouc et chèvre. Le mâle s’y montre protecteur. De même, la statuette Lionne et lionceaux représente une mère veillant sur ses petits. Cet aspect de son travail émeut la critique d’art Marguerite Devigne. Elle écrit dans la Revue belge en 1924 : « Il n’est guère possible d’imaginer regard plus émouvant et plus douloureusement mélancolique, plus désabusé et plus fier que celui de cet Aigle impérial à l’aile brisée qui renverse la tête pour regarder les cieux ».

Albéric Collin emploie aussi bien la technique du bronze que la terre cuite, le gypse ou le grès. Il produit plus de six cents sculptures tout au long de sa carrière. Cependant, chaque modèle est fondu en sept exemplaires seulement.

À combien sont estimées les œuvres d'Alberic Collin ?

Le prix de vente des sculptures d’Albéric Collin est généralement estimé entre 100 et 60 000 euros. En 2021, le bronze d’un Babouin a été adjugé à 56 208 euros. Un Sagittaire avec serpent a atteint la somme de 45 000 euros en 2017, une Panthère en bronze a été vendue 44 000 euros en 2014 tandis qu’un Serval couché a été cédé pour 43 000 euros en 2013. Ces prix à la vente sont parmi les plus élevés ces dernières années. 

Récemment, un bronze représentant un Cerf et deux biches a atteint un prix approchant puisqu’il a été vendu 31 000 euros en 2023. Cependant, si la statuette Oiseau à la queue levée a été adjugée à 10 500 euros, les sculptures La Lionne et Biche ont été vendues respectivement pour 4 500 euros et 6 000 euros. 

Sur le marché de l’art, les dessins et les aquarelles d’Albéric Collin sont peu fréquents. En 2023, un dessin au pastel sur papier représentant un perroquet a été acheté pour 450 euros. En 2017, le dessin au crayon de couleur Panthère noire allongée avait quant à lui atteint le prix de 5 000 euros pour sa vente.

 (illus.) Albéric Collin Éléphant africain 1935

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