Estimation et cote de l'artiste Alberto Burri

Cote de l’artiste plasticien de l’Art informel italien Alberto Burri et de ses célèbres sacs et combustions. Découvrez le parcours du plasticien assimilé à l’Arte Povera italien Alberto Burri, pionnier de l’art informel matiériste. Besoin d’une expertise concernant Alberto Burri ? Contactez l’équipe d’Estimonobjet !

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Alberto Burri, de la médecine aux arts plastiques : un destin orienté par la Seconde Guerre Mondiale

Alberto Burri (1915-1995) est l’un des artistes italiens les plus influents du XXe siècle. Sa carrière artistique a été marquée par une évolution constante, de sa formation en médecine à son passage à la peinture, en passant par ses expériences de prisonnier de guerre et ses collaborations avec d’autres artistes notables de l’Art informel et de l’Arte Povera. Né le 12 mars 1915 à Città di Castello en Italie, Alberto Burri entame des études de médecine à l’Université de Pérouse. Il se destine donc à la médecine, lorsque sa vie prend un tournant majeur et inattendu : il est mobilisé en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale. Capturé par les Alliés en Afrique du Nord (Tunisie), Burri passe ensuite plusieurs années dans un camp de prisonniers de guerre aux États-Unis, à Hereford au Texas.

C’est là qu’il commence à s’intéresser à l’art, en expérimentant sa technique avec des matériaux trouvés, notamment la toile de sac de jute. Toujours, son goût pour la récupération et le travail de nouvelles matières sera guidé par ce premier contact si particulier avec l’art. C’est déjà là que se dessine le « matiérisme », que Burri appelle « polymatiérisme » de l’art Informel, c’est-à-dire le mouvement distinctif qui caractérisera le travail d’Alberto Burri et le fera connaître dans le monde occidental.

Alberto Burri, l’après-guerre et les débuts artistiques dans la Rome post-mussolinienne de l’Art informel et de l’Arte Povera

Après sa libération en 1946, Alberto Burri décide d’abandonner ses études de médecine et de poursuivre une carrière artistique. Burri s’installa à Rome, où il commence à fréquenter des artistes plus âgés et déjà très célèbres comme l’artiste du spatialisme Lucio Fontana, qui oeuvre surtout à Milan, mais aussi le grand sculpteur abstrait Ettore Colla, qui ont une influence significative sur son travail, et sont eux aussi reconnus aujourd’hui comme des artistes majeurs de l’art informel italien du XXe siècle. La première exposition personnelle de Burri a lieu en 1947 à Rome, à la Galleria La Margherita qui propose des oeuvres abstraites composées de lignes dessinées. En 1950, avec Ettore Colla et quelques autres, dont Giuseppe Capogrossi, Alberto Burri fonde le groupe « Origine ».

Les premiers pas de Burri sur la scène artistique sont vites récompensés. En 1948, la Galleria La Margherita expose ses « Bianchi e Catrami », autrement dit ses « Blancs et goudrons », et l’année suivante, Burri retrace ses expérimentations initiées pendant la guerre avec SZ1, son premier toile de jute peint (son premier « Sacco »), sur lequel la colle, les trous et les adjonctions de matières symbolisent des restes de chair humaine. La voie de Burri est désormais tracée, elle sera matiériste, en lien avec l’art informel, nouveau reflet du monde éclaté dans lequel vit l’artiste. Le goudron, les sacs en toile de jute, le plastique, voici le vocabulaire que développera Burri : une exploration des matériaux du quotidien, et de la violence ou de l’anonymat social qu’ils représentent. Suivent les séries Muffe (moisissures) et Gobbi (bossus). La consécration d’Alberto Burri a lieu en 1952, alors qu’il est convié à la décoration du pavillon italien lors de la biennale de Venise. 

Alberto Burri, l’italien favori des américains

Les Etats-Unis sourient à Burri. En 1953, Alberto Burri est présent dans l’exposition des jeunes peintres européens du Guggenheim Museum de New-York. Avec Antoni Tapiés, Burri fait figure d’avant-garde dans tous les mouvements qui emploieront l’assemblage ; ainsi, Robert Rauschenberg, pionnier du Pop Art, rend visite à Rome à Alberto Burri dans les années 50, le considérant comme un mentor, un précurseur de son art. Entre 1953 et 1960, c’est Burri qui vient aux Etats-Unis pour y faire connaître l’art informel matiériste dont il est le tenant. Burri s’installe en effet à New York, où il se lie d’amitié avec des artistes de l’École de New York (Expressionnisme abstrait), notamment Jackson Pollock et Willem de Kooning. Dès 1953, la Galerie Martha Jackson l’expose à New York. 

En parallèle, ses oeuvres sont présentes dans l’exposition « twelve american » au Museum of Modern Art (MoMA), contribuant, avec le Solomon R. Guggenheim Museum à sa renommée occidentale. En 1955, le MoMA lui dédie une première rétrospective, alors qu’Alberto Burri a commencé à réaliser la série qui fera de lui l’un des artistes incontournables du XXe siècle : les fameuses « combustioni », les combustions, ces tableaux tendus de plastique que l’artiste brûle par endroits. 

Alberto Burri, le succès du matiérisme et de l’Art informel partout en Europe et en Occident

À partir de la fin des années 1950, le travail informel d’Alberto Burri est exposé partout ; La Galerie d’Art Moderne de Rome organisera plusieurs expositions majeures de son travail, il participe à la Documenta de Kassel à plusieurs reprises (1959, 1964 et 1982), la Galleria Dell’obelisco à Rome présente en fanfare ses séries de « combustioni » en 1955. L’une des caractéristiques les plus marquantes du travail de Burri est l’utilisation de matériaux bruts, depuis l’usage de la toile de sac de jute, la pâte de bois, jusqu’au plastique brûlé pour créer des œuvres à la fois sculpturales et picturales. Son art est une exploration de la texture, de la couleur et de la forme, reflétant un intérêt pour les expériences sensorielles. L’œuvre d’Alberto Burri évolue au fil du temps, passant, nous l’avons vu, de ses premières toiles abstraites à ses célèbres « Combustioni » (combustions) réalisées en brûlant des matériaux. 

Mais l’art de Burri est plus vaste ; l’artiste informel est également connu pour ses séries de peintures « Cellotex » usant d’un matériau d’isolation mêlant ciment et cellulose, et les « Cretti » (crevasses), des reliefs craquelés. À Gibellina en Sicile, petite ville détruite par un tremblement de terre, Burri a projeté, à partir de 1973, une oeuvre immense, grandeur nature, composée de dunes crevassées (grâce à l’effet de la colle vinyle sur l’argile et la chaux).  Le Solomon R. Guggenheim Museum lui dédie une rétrospective en 1963, et le Centre Georges Pompidou l’expose en 1977. Alberto Burri meurt en 1995. En 1996, le Guggenheim propose une exposition posthume du travail d’Alberto Burri, achevant de l’ériger comme artiste phare du XXe siècle. 

Faire estimer gratuitement une oeuvre d'Alberto Burri

Le record d’enchères pour une oeuvre d’Alberto Burri a été atteint en 2016, à Londres, pour une oeuvre de la série des sacs (« sacchi ») : « Sacco e Rosso », une peinture à l’acrylique et toile de jute sur toile de 1959 s’est vendue pour plus de 10 millions d’euros hors frais. Le deuxième record d’enchères a été atteint à New-York pour une combustion (« combustione »), intitulée « Nero Plastica L.A. », datée de 1963, où le plastique noir tendu sur le tissu est brûlé à certains endroits. Cette oeuvre a dépassé les 8 millions d’euros hors frais d’adjudication. Les sacs et les combustion sont les oeuvres les plus recherchées d’Alberto Burri, elles dépassent très souvent le million d’euros d’estimation. 

Les « cretti », ou crevasses, des tableaux à technique mixte présentant des craquelures, sont également très prisés et dépassent pour les plus beaux exemples le million d’euros d’adjudication. Les cellotex d’Alberto Burri connaissent aussi leur succès, toutefois légèrement inférieur en terme d’estimations, autour des 500 000 euros en moyenne pour les plus belles pièces. Les bois (série des « legni »), sont plus rares sur le marché, et très prisés des collectionneurs de Burri ; les plus beaux bois s’arrachent pour plusieurs millions d’euros. Vous souhaitez faire expertiser une oeuvre d’Alberto Burri et recevoir son estimationi. Faites estimer une oeuvre d’Alberto Burri et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit, et totalement confidentiel. 

(Illus.) Alberto Burri

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