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Estimation et cote de l'artiste Alexandre-Marie Colin
Ami d’Eugène Delacroix et de Théodore Géricault, Alexandre-Marie Colin (1798 – 1875) fait partie des peintres romantiques du XIXe siècle. L’artiste a réalisé de nombreuses peintures d’histoire, de genre, des portraits et des paysages. Il est reconnu pour ses toiles inspirées par la littérature, notamment anglaise.

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Alexandre-Marie Colin, peintre du romantisme
Élève à seize ans dans l’atelier d’Anne-Louis Girodet, Alexandre-Marie Colin y côtoie les peintres Robert Fleury, Ferdinand Lancrenon ou encore Édouard Bertin. Il effectue, à la pierre noire ou à la mine de plomb, de nombreux croquis de ses camarades. En 1815, Alexandre-Marie Colin rencontre Eugène Delacroix. Devenus des amis intimes, les deux peintres s’inspirent mutuellement. En 1818, le jeune homme fait la connaissance du peintre anglais Richard Parkes Bonington dont il peindra le portrait. Les deux artistes voyagent ensemble à plusieurs reprises, comme en attestent les croquis de voyage d’Alexandre-Marie Colin. En effet, des esquisses montrant le peintre britannique figurent dans ses carnets.
Après un séjour en Italie, Alexandre-Marie Colin expose pour la première fois au Salon de Paris en 1819. Il y est récompensé en 1824 et en 1831 par l’obtention de médailles de deuxième classe. Gage de sa reconnaissance, il remporte une médaille de première classe en 1840, année où il expose Les Cygnes, un petit tableau de genre. Y figurent une femme et son fils, penchés sur le bord d’un étang où nagent des cygnes. La « couleur charmante », sa « fraîcheur et son agrément » y sont remarqués par Jules Robert dans l’Album du Salon de 1840. Cette année-là, Alexandre-Marie Colin présente aussi l’un de ses premiers tableaux de peinture religieuse, La Résurrection.
Le peintre expose régulièrement dans les salons français, dont vingt-neuf œuvres au Salon de Paris. Il envoie ses œuvres en Angleterre à la Royal Academy de Londres et à la British Institution, et ce à plusieurs reprises de 1829 à 1853. Pour l’église parisienne Saint-Roch, Alexandre-Marie Colin exécute en 1851 les tableaux Les Funérailles de saint Nicolas et Saint Nicolas apaisant la tempête.
Directeur de l’École des beaux-arts de Nîmes de 1834 à 1839, Alexandre-Marie Colin devient professeur à l’École polytechnique de Paris dès 1849.
Les thèmes abordés dans les tableaux d’Alexandre-Marie Colin
Influencé par le mouvement romantique, Alexandre-Marie Colin s’est intéressé à des thèmes divers. Il s’empare de sujets littéraires, notamment des écrits de lord Byron. Le Giaour, poème de l’écrivain britannique, inspire le peintre qui réalise en 1826 une représentation du héros oriental. Son tableau est présenté à la galerie Lebrun en 1926 lors d’une exposition en faveur du soulèvement grec contre l’Empire ottoman. En 1831, Alexandre-Marie Colin peint la toile Don Juan et Haïdée imaginée à partir du poème inachevé, qualifié de chef-d’œuvre, du même lord Byron. Dans cette œuvre, le peintre met en scène la déclaration amoureuse de la princesse face au jeune séducteur.
Le tableau Othello et Desdémone révèle l’intérêt d’Alexandre-Marie Colin pour le dramaturge William Shakespeare. Peinte en 1829, la toile représente la mort de Desdémone, assassinée par Othello dans le dernier acte de la célèbre tragédie.
Parmi ses tableaux d’histoire figure Valentine de Milan implore la justice du roi Charles VI pour l’assassinat du duc d’Orléans, commandé par Louis-Philippe en 1835. En effet, le peintre reçoit des commandes officielles pour le musée de l’Histoire de France à Versailles ou pour la galerie d’Apollon du musée du Louvre.
Alexandre-Marie Colin se plaît aussi à peindre des sujets inspirés par la découverte du Nouveau Monde, tel son Christophe Colomb devant le Conseil de Salamanque, présenté au Salon de 1843. Sur ce même thème, il a illustré le roman de Jean-François Marmontel intitulé Les Incas, ou la destruction de l’empire du Pérou. Les tableaux d’Alexandre-Marie Colin représentant Ataliba, héros du livre, font partie de sa série sur les Incas.
Par ailleurs, l’artiste dresse des portraits de la société parisienne, dont des peintres et des comédiens dans leur costume de scène. Un recueil de lithographies rassemble une collection de portraits d’artistes de théâtres parisiens. Dessinées d’après nature avec Louis Stanislas Marin-Lavigne et en collaboration avec le graveur Francisque Noel, des gravures y représentent de célèbres acteurs de la Comédie-Française.
La côte des tableaux d’Alexandre-Marie Colin
Sur le marché de l’art, les œuvres d’Alexandre-Marie Colin sont apparues à plusieurs reprises. En 2016, son huile sur toile intitulée Portrait de Sa Majesté l’empereur Napoléon III en ¾ de face, en uniforme de général a été adjugée au prix de 19 000 euros. Plus récemment, son tableau Suzanne et les vieillards a été vendu 10 125 euros en 2019. Don Juan et Haïdée, inspiré par le poème de lord Byron comme évoqué précédemment, a atteint la somme de 32 200 euros en 2021.
Les prix peuvent cependant être plus modestes si le format est de taille réduite. Une petite huile sur toile représentant un paysage de mer et intitulée Pêcheurs et famille sur la plage a été adjugée à 2 125 euros en 2020. Quant aux dessins d’Alexandre-Marie Colin, le Portrait de jeune homme, exécuté au crayon noir, a été vendu au prix de 1 517 euros en 2015.
(Illus.) Alexandre-Marie Colin Visite de François 1er aux monuments de Nîmes
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