Estimation et cote de l'artiste André Cottavoz

André Cottavoz (1922-2012) est un artiste français reconnu pour sa peinture figurative réalisée par empâtement. Débutant au sein du groupe lyonnais du Sanszisme, l’artiste évoluera à Paris, puis dans le Sud de la France où il s’ouvrira à la céramique et à la gravure.

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Les débuts d’André Cottavoz marqués par la Guerre

André Cottavoz naît en 1922 à Saint-Marcellin dans une famille de chapeliers. À l’adolescence, il manifeste déjà un intérêt pour le dessin et la peinture. Très tôt, le jeune artiste commence à expérimenter la peinture et sa matière en utilisant le couteau, une technique qui deviendra sa signature. 

La formation d’André Cottavoz est marquée par la Seconde Guerre Mondiale. En 1942, alors qu’il est en première année à l’École des Beaux-Arts de Lyon, l’artiste se retrouve réquisitionné au service de travail obligatoire en Autriche. Dans des conditions de travail et de vie difficiles, il rencontre Philibert Charrin et l’initie à la peinture. Les jeunes artistes représentent leur quotidien dans des tableaux qui seront par la suite brulés par les SS. 

De retour en 1946 dans sa famille, André Cottavoz garde un souvenir impérissable de la Guerre.  Grâce au soutien de sa mère, il réintègre finalement l’École des Beaux-Arts de Lyon où il rencontre les artistes Jean Fusaro et Jacques Truphémus dans la classe d’Antoine Chartres. Rejoints par d’autres artistes tels que Philibert Charrin ou Pierre Coquet, ils formeront le groupe Sanzisme et exposeront ensemble à Lyon à partir de 1948. 

La peinture figurative d’André Cottavoz au sein du groupe Sanzisme

Terme inventé par Philibert Charrin, le Sanzisme désigne la volonté de s’affranchir de tous courants artistiques terminant en -isme, tels que le fauvisme, le cubisme ou le surréalisme, qui ont ponctué la première moitié du XXème siècle. Esthétiquement, les artiste lyonnais se réunissent autour de la volonté de faire émaner la lumière de l’espace pictural plutôt que de la nature extérieure. 

À l’intérieur de ce groupe, André Cottavoz conçoit une peinture figurative à la lisière de l’abstraction. Dans ses tableaux, il représente de nombreux paysages, marins et urbains, qu’il rapporte de ses séjours et voyages, mais aussi des nus, des portraits et des natures mortes. À travers une palette aux tons pastels, l’artiste construit les motifs par empatement, à la truelle, et réduit la représentation à son essence. Peintre, André Cottavoz entretient un rapport sculptural avec son médium, qui lui vaudra le surnom de « Monticelli vert ». 

Le groupe du Sanzisme assure à André Cottavoz une base solide pour démarrer sa carrière, bien qu’il ne lui permette pas encore de vivre de son art. Au début des années 1950, André Cottavoz et ses confères déménagent à Paris dans l’idée d’intégrer les réseaux artistiques les plus cotés. Côtoyant les salons et répondant aux concours, André Cottavoz obtient le prix Fénéon en 1953, véritable tremplin pour sa carrière de peintre. À la suite, il exposera ses peintures figuratives dans toutes les grandes manifestations parisiennes.  

L’oeuvre d’André Cottavoz après les années parisiennes

En 1958, las de la vie parisienne, André Cottavoz séjourne chez son père à Cannes, avant de s’établir dans le Sud de la France. Émerveillé par les paysages méditerranéens, l’artiste leur consacrera de nombreux tableaux. À partir des années 1960, André Cottavoz s’ouvre également à de nouveaux médiums. À côté de ses peintures figuratives, l’artiste réalise des dessins et des lithographies, et expérimente la céramique et la gravure au carborundum. 

Au cours de ses années parisiennes, André Cottavoz collabore avec de nombreuses galeries, et rencontre le collectionneur japonais Kiyoshi Taménaga. Admirateur de sa peinture, Taménaga lui achète de nombreuses toiles et lui offre un contrat dans sa galerie à Tokyo, spécialisée dans l’art européen. En 1990, André Cottavoz y séjourne pour peindre le tableau monumental Vue du mont Fuji-Yama commandé par son galeriste. La même année, l’artiste rencontre sa future femme, Hélène, et gérante de la galerie Longchamp de Nice qui représentera son oeuvre. 

Exposées depuis les années 1950 en France et à l’étranger, les oeuvres d’André Cottavoz intègrent également les collections publiques des institutions. Les peintures figuratives de l’artiste sont à contempler au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, au Musée des Beaux-Arts de Lyon ou encore au Fonds national d’art contemporain de Puteaux. 

Faire estimer gratuitement une oeuvre d’André Cottavoz

Depuis 2021, on observe une multiplication des ventes d’oeuvres d’André Cottavoz sur le marché de l’art, ainsi qu’une cote à la hausse. On retrouve principalement ses tableaux, bien que ses dessins, ses lithographies, ses gravures et ses objets céramiques soient également présents.

Natures mortes, portraits, nus, paysages marins ou urbains… Les tableaux figuratifs, à la lisière de l’abstraction, d’André Cottavoz sont estimés en moyenne entre 1 000 et 6 000 euros. Pour des petits formats, les prix débuteront dès 200 euros, tandis que certains tableaux d’exception (grand format, paysage connu ou lié à l’artiste), les prix avoisineront les 10 000 voire 15 000 euros.  

Pour un dessin, à la mine de plomb, au feutre, à l’encre, il faudra compter entre 100 et 800 euros. Les rares objets céramiques d’André Cottavoz présents sont également estimés à de jolis sommes : à partir 200 euros et jusqu’à 700 euros pour des objets peints. Enfin, pour une lithographie ou une gravure, les estimations varieront entre 50 et 200 euros. 

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