Estimation et cote de l'artiste André Masson

André Masson (1896-1987) est un peintre, graveur, illustrateur et décorateur de théâtre français né le 4 janvier 1896 à Balagny-sur-Thérain, dans l’Oise. Fils d’un représentant en papiers peints, il est connu pour sa participation au mouvement surréaliste pendant les années 1920 ainsi que ses dessins automatiques, ses tableaux de sable et son caractère dit rebelle.

Estimation gratuite André Masson

Vous souhaitez  expertiser une œuvre d’André Masson et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre d’André Masson en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

André Masson, sa jeunesse jusqu'à la guerre

André Masson s’installe avec sa famille à Bruxelles en 1905. Il commence rapidement à se former aux arts en devenant élève de l’Académie royale des beaux-arts de 1907 à 1912, où il est davantage formé à la décoration murale, domaine pour lequel il reçoit un premier prix. Toutefois, sa sensibilité artistique prend racine dans la peinture de James Ensor (1860-1949), un peintre et anarchiste belge dont André Masson valorise d’autant plus le travail en apprenant qu’il était considéré comment « dément ». Par la suite, André Masson est poussé par l’un de ses enseignants à poursuivre ses études d’art à Paris. En 1912, alors âgé de seize ans, André Masson s’envole pour la capitale français pour s’inscrire à l’atelier du peintre Paul Baudoüin (1844-1931) et à l’École nationale des Beaux-arts jusqu’en 1914. Il obtient ensuite une bourse d’études qui le conduit en Toscane, puis en Suisse, où il s’engage dans l’infanterie l’année suivante. Mais lors de l’offensive du Chemin des Dames en 1917, il est laissé pour mort avant d’être retrouvé grièvement blessé à la poitrine, gisant dans un cratère de bombe.

André Masson, traumatisme de guerre et Paris

La guerre marque profondément André Masson, qui retranscrit dans plusieurs de ses tableaux son dégoût pour le bellicisme. Le sang, les massacres, les corps et la mort sont des thèmes récurrents dans ses œuvres. Masson entreprend alors un voyage en solitaire qui l’emmène sur les pas de plusieurs artistes comme Matisse (1869-1954), Cézanne (1839-1906) et van Gogh (1853-1890), dont il s’imprègne en visitant les lieux d’inspiration de ces peintres. Il s’installe cette fois à Céret en 1919 et épouse Odette Cabalé (1899-1984) rencontrée là-bas un an plus tard, avant de repartir en famille pour élire domicile à Paris.
Lorsqu’il habite au 45 rue Blomet, qui deviendra plus tard un repère pour les surréalistes, l’un de ses voisins est Joan Miró (1893-1983), avec lequel il partage un atelier. C’est de cette manière qu’il rencontre des artistes de tous les horizons comme Georges Limbour (1900-1970) et Louis Aragon (1897-1982), lesquels manifestent à cette période un intérêt certain pour le dadaïsme, amenant André Masson à rejoindre le groupe des surréalistes en 1924 après avoir rencontré André Breton (1896-1966).

André Masson, le rebelle du surréalisme

André Masson agrandit son cercle en rencontrant notamment Georges Bataille (1897-1962) et Paul Éluard (1895-1952) et devient actif au sein du groupe des surréalistes. En 1927, il découvre l’automatisme en déposant aléatoirement de la colle sur une toile avant d’y projeter du sable. Inventeur de ce procédé, il en devient également un défenseur quand sa vision de l’automatisme ne concorde pas avec celle d’André Breton. En 1929, alors considéré comme rebelle voire dissident, pour avoir considéré le groupe comme orthodoxe, il le quitte mais continue d’imprégner ses œuvres de la même pensée.
André Masson découvre ensuite la peinture américaine, dont il va s’inspirer en y ajoutant une touche surréaliste, lorsqu’il s’exile aux États-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Son travail inspiré de l’action painting influencera d’ailleurs Jackson Pollock. En fin de vie, toutefois, André Masson découvre une vie paisible et se tourne davantage vers l’impressionnisme, mû par le simple plaisir de peindre, qui sera d’ailleurs le titre de son ouvrage publié en 1950.

La cote des œuvres de André Masson

Du cubisme à l’impressionnisme en passant par le surréalisme, le fauvisme, l’abstrait et l’action painting américain, André Masson a laissé une empreinte importante dans la peinture du XXe siècle. Il a également exploré de nombreux mediums en abordant la peinture, les dessins automatiques, la gravure, la lithographie, la sculpture dans une moindre mesure, et les costumes ainsi que les décors de théâtre.
Son œuvre lyrique, souvent inspirée de la mythologie, fut un point de départ pour de nombreux artistes. André Masson laisse derrière lui des toiles surréalistes des années 1930 à 1940 qui ont une certaine cote, estimées entre 20 000 et 300 000€. L’enfant au masque I à la tempera et huile sur toile atteint le prix de 80 000€ en 2019, tandis qu’un de ses collages sur panneau est vendu 60 000€.
L’immense huile sur toile Gradiva, figure symbolique du surréalisme, atteint le prix de vente de 2 050 000€ en 2010. Les tableaux réalisés après 1950, quant à eux, varient entre 10 000 et 40 000€. Ses dessins aussi ont une grande valeur puisque Ombres d’oiseaux, un dessin automatique de 1962, est adjugé 21 442€ en 2018. Ses sculptures, plus rares, sont pourtant estimées entre 5000 et 30 000€.

Expertiser une œuvre d'André Masson

Vous souhaitez faire expertiser une œuvre d’André Masson et recevoir son estimation ? Faites estimer une œuvre d’André Masson en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel

Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?

L’expertise en ligne de votre objet se fait facilement, en trois étapes ! C’est gratuit et confidentiel.