Estimation et cote de l'artiste Arnold Böcklin

Arnold Böcklin (1827-1901) est un peintre, graphiste, dessinateur et sculpteur suisse né à Bâle le 16 octobre 1827. Il est à la tête du mouvement symboliste allemand qui s’oppose au naturalisme ainsi qu’à la peinture académique pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. Avec le temps, l’œuvre de Böcklin qui devient plus sombre et subjective, relève alors du symbolisme morbide.
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Arnold Böcklin, des débuts nomades

Arnold Böcklin est le fils d’Ursula Lipp et du marchand Christian Friedrich Böcklin. Il sait déjà qu’il veut devenir peintre et s’envole alors pour l’Allemagne de 1845 à 1847 pour intégrer l’académie des beaux-arts de Düsseldorf, où il devient l’élève du directeur Johann Wilhelm Chirmer (1807-1863), un peintre paysagiste prussien sous l’influence du romantisme, qu’il transmet à Arnold Böcklin.Il retourne ensuite dans son pays natal, où il y fait la rencontre de Jacob Burckhardt (1818-1897), un historien de l’art avec lequel il prévoit un voyage en Italie. Arnold Böcklin s’installe à Rome de 1850 à 1857, où il conjugue son travail pictural et sa vie privée en épousant Angela Pascucci. Puis il part pour Munich en 1859, où il devient enseignant à l’École des beaux-arts de Weimar, avant de quitter son poste en 1862 pour retourner à Rome. Désireux d’évoluer dans sa carrière de peintre, Arnold Böcklin parcourt Naples et Pompéi pour s’inspirer.

Arnold Böcklin, l'inspiration mythologie

Lorsqu’il revient dans sa ville natale en 1866, Arnold Böcklin a réussi à réunir toutes les sources d’inspiration de ces dernières années pour réaliser des fresques mythologiques à destination du salon du Kunstmuseum. Plusieurs de ses toiles y sont exposées, mais l’envie de retourner en Italie le pousse à partir de nouveau. Il va cette fois à Florence et y rencontre Hans von Marées (1837-1887), qui fera comme lui partie des Deutsch-Römer, autrement dit les Romains allemands, des artistes d’origine allemande qui s’installent et travaillent en Italie dans les années 1860.La même année, Arnold Böcklin connaît un drame : le décès de sa fille peu après sa naissance. À partir de là, les tableaux d’Arnold Böcklin deviennent plus sombres voire sinistres, et la mort est un thème qui revient régulièrement. Il réalise en 1872 son célèbre Autoportrait avec la mort jouant du violon (1872) et, en 1879, sa première version de L’Île des morts, qui était à l’origine une commande mais que le peintre décide finalement de garder pour lui. Il en réalisera quatre autres versions, qui inspireront des générations entières ainsi que de nombreux mouvements artistiques à venir, qu’il s’agisse d’art pictural ou musical.

Arnold Böcklin, vers la subjectivité

Arnold Böcklin retourne ensuite en Suisse mais, victime d’un accident vasculaire cérébral, il part sur la côte italienne pour se reposer avant de s’installer à Florence en 1893. Deux ans plus tard, il y achète une villa pour ses vieux jours.Dans les vingt dernières années de sa vie, le style d’Arnold Böcklin devient plus subjectif et allégorique, mais également plus sombre encore. Il réalise des scènes spectrales, représente la mort et les mauvais présages par des faucheuses et squelettes chevauchant leur créature fantastique. La ruine, la destruction et la mort sont très présents mais Arnold Böcklin laisse au spectateur la libre interprétation, le but étant de provoquer l’imaginaire. À la fois oppressantes et apaisantes, les œuvres d’Arnold Böcklin sont encore un mystère aujourd’hui.

La cote des œuvres d'Arnold Böcklin

Arnold Böcklin fait partie de ces artistes qui fascinent et inspirent de nombreuses générations après lui. Si ses premières peintures se révèlent être proches du romantisme, elles prennent progressivement une nouvelle allure plus sombre et mélancolique, avec l’intégration notamment de créatures métaphoriques, ou bien d’éléments mystérieux et abstraits. Il est alors perpétuellement à la croisée du chemin entre le romantisme et le symbolisme, sans qu’il ne soit possible de lui attribuer un seul genre. Arnold Böcklin puise dans la mythologie pour s’inspirer et donne du mouvement ainsi que des émotions à ses personnages.Sur le marché de l’art, l’esthétique morbide d’Arnold Böcklin est particulièrement appréciée. Quelques estampes et multiples peuvent être trouvés entre 80 et 1200 €, tandis que ses dessins à la mine ou à l’encre, ainsi que ses esquisses préparatoires, se situent plutôt entre 400 et 30 000 €, bien que les ventes dépassent parfois largement le plafond. C’est le cas de la gouache sur papier Ulysse et Polyphème (1896) estimée entre 20 000 et 30 000 €, puis adjugée 409 000 € en 2009. Les peintures d’Arnold Böcklin, en revanche, sont estimées entre 400 et 1 532 750 €. Ses portraits et scènes mythologiques se vendent aisément, mais ce sont ses tableaux mystérieux, presque vaporeux, qui remportent les suffrages. Son huile sur toile La Nuit de 1870 est cotée entre 1 220 000 et 1 532 750 €, bien que sa vente soit conclue à 1 200 000 €.

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(Illus.) Arnold Böcklin – Autoportrait avec la Mort au violon (1872), huile sur toile, 75 x 61 cm

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