Estimation et cote de l'artiste Ary Scheffer

Considéré comme l’un des artistes romantiques parmi les plus importants, Ary Scheffer (1795 – 1858) est un peintre, dessinateur et graveur franco-hollandais. Son talent lui permet d’aborder de nombreux genres picturaux. Ses tableaux historiques, mythologiques et religieux, ainsi que ses portraits, lui valent une solide renommée.

 

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Les débuts du peintre Ary Scheffer

Né en 1795 à Dordrecht, aux Pays-Bas, Ary Scheffer est issu d’une famille d’artistes. Son père, Johann-Bernard, était portraitiste et peintre d’histoire, nommé à la cour du roi Louis-Napoléon. Sa mère, Cornélia Lamme, exerçait comme miniaturiste. Suivant cette voie, son jeune frère Henry deviendra également peintre tandis que son autre frère Arnold sera critique d’art.

Ary Scheffer, après la mort de son père, quitte la hollande pour Lille, puis Paris. Il intègre l’atelier de Pierre-Narcisse Guérin, peintre néoclassique. À dix-sept ans, il expose pour la première fois au Salon parisien, en 1812. Son tableau Abel, étant sorti avec Thirza de sa cabane au lever du soleil, chante les louanges du Seigneur, porte, comme son titre l’indique, sur un sujet religieux.
Au Salon, il remporte au fil des ans un certain succès avec de grandes toiles académiques. Cependant, c’est sept ans plus tard, en 1819, qu’il rencontre la reconnaissance avec son tableau Dévouement patriotique de six bourgeois de Calais. Cette œuvre sera achetée par l’État en 1820. De genre historique, elle représente le sacrifice des citoyens pour sauver leur ville durant le siège de Calais, en 1342.
Son travail est remarqué par le duc d’Orléans, futur roi Louis-Philippe, qui lui confie l’éducation artistique de ses enfants. 

Des sujets de genre, La Veuve du soldat ou Le Retour du conscrit, sont reproduits en gravure, ce qui popularise les tableaux d’Ary Scheffer. À côté de ces sujets anecdotiques, Ary Scheffer exécute également des portraits tels que ceux de Benjamin Franklin ou du général La Fayette. Il devient un portraitiste accompli, comme en témoignent ses tableaux représentant le roi Louis-Philippe, le musicien Frédéric Chopin ou lui-même (Portrait d’un artiste, 1830).

La reconnaissance des critiques pour les peintures d’Ary Scheffer

La renommée d’Ary Scheffer s’accroit, particulièrement grâce à son tableau Les Femmes souliotes, peint en 1827. Cette œuvre illustre le sacrifice de femmes durant la guerre d’indépendance grecque. La composition, construite par une diagonale, met en valeur les figures féminines du premier plan. Sous le ciel crépusculaire, l’utilisation de la lumière renforce l’effet dramatique. Les héroïnes, aux expressions désespérées, sont peintes avec minutie. 

Comme certains de ses contemporains, Ary Scheffer emprunte des sujets aux œuvres littéraires pour créer ses tableaux. Faust, de l’écrivain Johan Goethe, lui inspire ses toiles Marguerite au Rouet, La Promenade au jardin ou encore Marguerite au puits. Par la suite, il reçoit des commandes pour le musée historique de Versailles.

Protestant, Ary Scheffer a peint le tableau intitulé Christ consolateur en 1851. Cette œuvre au sujet religieux est considérée comme majeure dans sa production. Le Christ, illuminé, se tient au centre de la toile, ses bras ouverts. À ses côtés est représentée Marie-Madeleine. À ses pieds, une femme pleure son enfant. Un homme gît, couvert par le drapeau polonais, symbole de son peuple opprimé par la Russie. Autre personnage remarquable, un esclave noir, aux poignets liés, implore sa libération. Tous ces éléments témoignent de l’engagement religieux et politique du peintre.

Le Tout-Paris dans l’atelier de la maison d’Ary Scheffer

Dans son atelier qui fait office de salon, Ary Scheffer reçoit fréquemment ses amis. Eugène Delacroix, Gioachino Rossini, Charles Dickens, Charles Gounod, Pauline Viardot et Frédéric Chopin figurent parmi les habitués. Continuant d’enseigner, le maître a pour élève le sculpteur Auguste Bartholdi.

Ary Scheffer se retire du Salon après la proclamation de la Deuxième République. Le peintre reçoit la médaille d’honneur en 1848, mais sa popularité diminue dans ses dernières années de vie. Il décède à Argenteuil en 1858. Sa maison parisienne, rue Chaptal, est rénovée en 1983 et abrite dorénavant le musée de la Vie romantique. 

Estimations des tableaux et des dessins du peintre Ary Scheffer

Sur le marché de l’art, les peintures d’Ary Scheffer sont plus fréquentes que ses dessins et ses aquarelles. Parmi les dernières ventes, un tableau représentant un portrait de Marie-Christine d’Orléans, duchesse de Wurtemberg, a été adjugé à 57 000 euros en 2022. Une toile de petite dimension, La Plainte de la jeune fille abandonnée, a quant à elle été cédée pour 3 400 euros. Auparavant, l’huile sur toile Faust et Méphistophélès a été vendue 17 601 euros en 2021. 

Concernant les dessins d’Ary Scheffer, une aquarelle intitulée La Ronde des enfants a été vendue 350 euros en 2022. Le fusain Visage mortuaire du prince Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans, s’est vendu 2 000 euros en 2021. Les aquarelles sur papier représentant les portraits du baron Nathanael de Rothschild et Charlotte de Rothschild se sont vendues respectivement à 8 500 euros et 13 000 euros en 2020.

(Illus.) Ary Scheffer Christ consolateur 1837

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