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Estimation et cote de l'artiste Balthus
Balthus (1908-2001) est considéré comme un peintre majeur de l’histoire de l’art du XXème siècle. Inclassable, il réalise des tableaux figuratifs dans un style influencé par les maîtres de la Renaissance. Connue pour ses représentations ambiguës d’adolescentes, l’oeuvre de Balthus ouvre à de nouvelles questions dans nos sociétés contemporaines.
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Balthus, né dans une famille d’artistes
Né Balthasar Klossowski, Balthus appartient à une famille d’artistes. Fils de la peintre Else Spiro et de l’historien d’art Erich Klossowski, il naît à Paris en 1908 à la suite de son frère, le futur écrivain Pierre Klossovski. À la séparation leurs parents, les frères se partagent entre Berne, puis Genève, avec leur mère et son nouvel amant, le poète Reiner Maria Rilke, et Munich auprès de leur père.
Dès l’adolescence, Balthus est plongé dans un univers artistique. À partir de 1919, il suit des cours auprès des artistes Magrite Bay et Dora Timm. À l’âge de treize ans, il publie un premier recueil de dessins, préfacé par Rilke. En parallèle, il voit défiler les nouveaux amis de sa mère, André Gide, Maurice Denis, Pierre Bonnard, Albert Marque…
Balthus est également initié à la scène artistique de l’ex-Empire Prusse grâce à ses oncles maternels, également artistes. Il apprend ainsi de la Sécession de Munich, berlinoise et viennoise, et rend visite régulièrement à ses oncles à Berlin. En 1922, Balthus tente le concours d’entrée de l’École des Beaux-Arts de Berlin, mais échoue malgré son bagage artistique.
Balthus, la création de l’artiste
Dans les années 1920, la famille emménage à nouveau à Paris et Balthus opte pour la formation en autodidacte. Il passe de longues heures au Louvre, puis voyage en Italie sur les traces des maîtres de la Renaissance. Poussin, Géricault et Courbet influencent la palette sombre de ses premières peintures, tandis que Piero della Francesca et Masaccio marquent l’évolution du style de Balthus à l’après-guerre. La composition spatiale ordonnée, la géométrisation des formes, la palette claire et l’empâtement de la peinture deviennent les caractéristiques majeures de l’oeuvre de Balthus.
Hérité des maîtres de la Renaissance, le style singulier de Balthus est remarqué par ses pairs. Lié aux surréalistes, Balthus expose pour la première fois en France dans la galerie Pierre Loeb en 1934. L’artiste y présente des toiles représentant des jeunes filles dans des postures ambiguës. La leçon de guitare, représentant une enfant dénudée entre les mains et sur les genoux d’une femme également dévêtue, choque en particulier le public. Aucun tableau n’est vendu à cette première exposition.
Rapidement, Balthus devient un artiste reconnu et visible sur la scène artistique. En dehors du thème des adolescentes dans ses scènes de genre, l’artiste réalise de nombreuses natures mortes, des paysages et des portraits de ses proches, tels que Derain, Miro ou Lady Abdy, à partir d’études détaillées au dessin. En parallèle, il conçoit également des illustrations, par exemple pour les Hauts du Hurlevent d’Émily Brontë, ainsi que des costumes et des décors pour le théâtre, notamment pour son ami Antonin Artaud ou pour Albert Camus.
Balthus, la postérité de l’artiste
À l’après-guerre, Balthus se retire de la vie parisienne. En 1953, il s’installe dans le château de Chassy en Bourgogne et poursuit son travail de peintre. À partir de 1961, il est nommé directeur de l’Académie France à Rome par André Malraux, où il demeure seize années. Dès les années 1980, des rétrospectives ont lieu à Paris, à New York et à Kyoto consacrant l’oeuvre de cet artiste inclassable, à la personnalité épicée, qui se réclamait descendant direct des maîtres de la Renaissance.
Aujourd’hui, l’oeuvre de Balthus, décédé en 2001, secoue la société à chacune de ses expositions, en raison de ce thème-signature ambiguë, la représentation des jeunes filles. Exposée à l’automne 2017 au Met de New York, l’oeuvre Thérèse rêvant de 1938 soulève des polémiques dans un contexte étasunien post-#metoo. À travers ce tableau représentant une jeune fille assise et endormie aux jambes écartées, le peintre est accusé de poser un regard pédocriminel sur l’enfant et d’en sexualiser le corps. À ce titre, une pétition demande le décrochage de la toile, et récolte plus de 10 000 signatures.
Si de nombreuses anciennes modèles de l’artiste se sont exprimées, à l’issue, sur leurs expériences auprès du peintre et ne relatent aucun épisode inconfortable ou violent à leurs égards, les polémiques soulevées par ces oeuvres posent de nombreuses questions à la société : celles de la sexualisation des corps des femmes et des jeunes filles, celles des représentations et de leur influence, et celles du statut accordé à l’art.
Faire estimer gratuitement une oeuvre de Balthus
Considéré comme un peintre majeur du XXeme siècle, Balthus est une valeur sûre du marché de l’art. Les tableaux, les nombreux dessins et les rares lithographies de l’artiste remportent de très belles sommes.
Pour un tableau de Balthus, les prix débutent entre 20 000 et 80 000 euros pour une nature morte, s’élèvent entre 100 000 et 300 000 euros pour un paysage, un portrait ou un nu, et s’envolent entre 300 000 et 800 000 euros pour une scène de genre. Dans chacune de ces catégories, les prix augmentent considérablement pour les tableaux de grand format (autour de 2m sur 2m) : il faudra compter en moyenne entre 1 000 000 et 3 000 000 d’euros. Là encore, des oeuvres singulières et signatures de l’artiste seront adjugées bien au-delà, autour de 15 000 000 (Thérèse sur une banquette, 1939) et 25 000 000 d’euros (Cat in the Mirror, 1989).
Majoritairement présents sur le marché, les dessins de Balthus sont également recherchés des collectionneurs. À l’aquarelle, au crayon et parfois à l’encre de chine, on estime un dessin de l’artiste entre 1 000 et 10 000 euros. Quant aux rares lithographies et illustrations de Balthus, on les trouvera autour de 300 euros.
(Illus.) Girl with cat, 1937, huile sur panneaux, Art institute of Chicago, 87,6 x 77,5 cm
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