Estimation et cote de l'artiste Baya Mahieddine

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Baya, des débuts précoces dans la peinture grâce à Aimé Maeght

Baya, des débuts précoces dans la peinture grâce à Aimé Maeght Fatma Haddad, épouse Mahieddine, dite Baya, est née en 1931 à Bordi el Kiffan (anciennement Fort de l’Eau), près d’Alger. Très tôt, elle choisit son nom d’artiste, Baya, en référence au prénom de sa mère. En effet, durant l’enfance, la petite Baya perd son père (elle a 6 ans) puis sa mère (à l’âge de 9 ans). La petite orpheline qui travaille aux champs aux côtés de sa grand-mère est remarquée pour ses poteries par la française Marguerite Caminat, séjournant à Alger pour fuir l’occupation allemande durant la Seconde Guerre Mondiale dans le domaine horticole où travaille l’enfant.Chez Marguerite, qui devient sa tutrice légale, Baya apprend à lire, à écrire, et surtout, elle développe sa passion pour la peinture, car Marguerite est mariée à un portraitiste anglais. Une passion reconnue et valorisée par Aimé Maeght, qui remarque ses gouaches colorées et lui offre en 1947 à Paris une première exposition d’envergure. À Paris, elle rencontre Georges Braque et le travail de l’avant-garde française. L’oeuvre de Baya séduit des artistes et écrivains comme André Breton, Albert Camus ou Jean Sénac, et même le père de l’Art brut, Jean Dubuffet. En 1948 c’est à Vallauris que Baya se rend pour travailler la sculpture auprès de Picasso dans l’atelier de Suzanne Ramié et son mari, le fameux atelier de céramique Madoura.

La pause de Baya dans l’art et l’après 1962

En 1953, Baya épouse le musicien El Hadj Mahfoud Mahieddine. Jusqu’en 1962, elle cesse toute activité artistique pour se consacrer à son rôle de mère. La guerre d’Algérie gronde, ses amis du secteur culturel sont emprisonnés, et la vie artistique se tarit, décourageant les envies d’art de Baya.Après l’indépendance, Baya reprend les pinceaux, soutenue par le directeur du musée des Beaux-Arts d’Alger, Jean de Maisonseul, qui lui rachète du matériel de peinture et de sculpture. Jean de Maisonseul est lui aussi peintre, il admire et expose les oeuvres de Baya, et en achète même pour le musée. La carrière de Baya est sur le point de prendre son envol. En 1963, ses oeuvres sont exposées lors de l’exposition Peintres Algériens présentée au Musée des Arts Décoratifs de Paris. En 1966 à Alger se tient la première exposition personnelle de Baya sur son sol natal devenu pays indépendant, à la Galerie Rivages fondée par Edmond Charlot. L’année suivante, Denis Martinez et Choukri Mesli proposent à Baya d’entrer dans le groupe Aouchem (« tatouages ») qu’ils ont fondé afin de conjuguer art traditionnel d’Afrique du nord et art contemporain.

Baya et l’histoire de la peinture algérienne

En 1969, Baya remporte le Grand Prix de peinture de la ville d’Alger. Désormais, elle sera considérée comme l’un des fers de lances de la peinture algérienne moderne. Elle expose chaque année dans de nombreuses villes algériennes, et dans des lieux prestigieux comme la galerie nationale des arts plastiques (UNAP) ou le Centre culturel français d’Alger. Les années 70 voient se succéder pour Baya les expositions personnelles et collectives en Algérie, en France ou même en Tunisie. En 1979, après le décès de son mari Baya se remet à peinture avec la fureur de la jeunesse, et ne lâchera plus ses pinceaux.Baya a acquis une renommée mondiale, en tant que peintre et sculptrice de la génération des années 30 et fondatrice de la peinture moderne en Algérie. Au Musée Cantini de Marseille a lieu en 1982 une rétrospective de son travail qui invite à considérer son rôle de pionnière. Baya expose à Paris, mais aussi dans le monde entier au cours des années 80 et 90, comme lors de l’exposition Contemporary Art from the islamic World à Londres ou de Forces of Change. Artists of the Arabic World en 1994 à Washington. En France et en Algérie, la galerie Maeght, le Musée national des Beaux-Arts d’Alger et d’autres établissements de renom promeuvent toujours son oeuvre.Baya est morte en 1998 à Blida, en Algérie, et depuis, son travail est exposé dans le monde entier, saluant son destin de fondatrice du mouvement pictural algérien.

L’estimation des oeuvres de Baya

En 2022, une gouache sur papier (65 x 100 cm) estimée 15 000 – 20 000 euros s’est vendue pour une somme record de 112 000 euros hors frais à Neuilly-sur-Seine. De telles gouaches de Baya, colorées, représentant des femmes idéales, se vendent en général surtout des 30 000 – 70 000 euros, mais la cote de l’artiste monte, ce dont cette vente record témoigne bien.

Les petites sculptures de Baya (animaux fantastiques notamment) sont plus rares, et l’une d’elles, terre cuite de 23 x 25 cm, s’est vendue en 2020 à Paris pour la somme de 27 000 euros hors frais. Tout dépend de la taille de la qualité et de la date de l’oeuvre. Les estimations de ses sculptures s’échelonnent entre 2 000 et 60 000 euros.

(Illus.)Pierre Savigny de Belay, La Bretonne, 1941, Musée des Beaux-Arts de Brest

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