Estimation et cote de l'artiste Camille Corot

Camille Corot (1796-1875), de son nom de naissance Jean-Baptiste Camille Corot, est un peintre et graveur français né le 16 juillet 1796 à Paris. Connu pour être l’un des pionniers de l’école de Barbizon, sa notoriété s’est bâtie sur ses paysages oniriques et brumeux. Les œuvres et le style de Camille Corot anticipent l’impressionnisme pour sa recherche sur la lumière, bien qu’il n’en fasse pas partie. Il est considéré comme un maître du naturalisme moderne.

Estimation gratuite Camille Corot

Vous souhaitez  expertiser une œuvre de Camille Corot et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre de Camille Corot en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

Camille Corot, le plein air néoclassique

Camille Corot est issu de la petite bourgeoisie parisienne, fils de marchands de mode qui nourrissent pour lui un avenir dans le commerce. Le jeune homme étudie à la pension Letellier de 1803 à 1807, puis au lycée Pierre-Corneille de Rouen jusqu’en 1812, et enfin au pensionnat du lycée de Poissy jusqu’en 1815. À ce terme, son père le confie à des drapiers pour lui apprendre la vente, mais Camille Corot se révèle être mauvais dans ce domaine et entame des cours du soir à l’Académie de Charles Suisse pour apprendre le dessin. Quand son père cherche à lui faire reprendre l’affaire familiale, le garçon se démène pour le convaincre de lui laisser poursuivre une carrière de peintre. Il obtient finalement son accord et une rente annuelle lui permettant d’entamer ses études dans l’atelier d’Achille Etna Michallon (1796-1822).Camille Corot apprend de cet artiste les bases du néoclassicisme et le goût de la peinture en plein air. Lors de son décès, le jeune artiste devient l’élève de Jean-Victor Bertin (1767-1842), avec lequel il poursuit son initiation néoclassique et la peinture en pleine nature, ce qui l’incite à se rendre dans la forêt de Fontainebleau pour étudier. Il est alors l’un des premiers peintres de l’école de Barbizon, et sa fascination pour les paysages s’établit définitivement ici.

Camille Corot, le paysagiste de l'école de Barbizon

De 1825 à 1828, Camille Corot fait le tour de Rome, Naples et Venise grâce au financement de ses parents pour étudier les paysages italiens sur place. Bien qu’il copié les grands maîtres, Corot a un faible pour ce pays, dans lequel il retournera en 1834 puis en 1843. Entre temps, il visite les provinces de France pour y trouver des paysages à brosser. À la fin des années 1820, l’intérêt du peintre se porte aussi sur les architectures qu’il aime intégrer à ses paysages. Toutefois, chaque tableau est pour lui une étude, car il connaît la tendance des jurys pour les toiles néoclassiques.Camille Corot ne tente l’exposition au Salon de Paris qu’à partir de 1835 avec une toile, reçue favorablement. À partir de là, l’artiste réserve les thèmes religieux et mythologiques, typiques du néoclassicisme, aux expositions des années suivantes. Difficile à classer, Corot n’appartient pourtant à aucune école en particulier. Il est alors considéré comme un paysagiste moderne, bien qu’il soit parfois un portraitiste intimiste quand il réalise celui de ces dames.

Camille Corot, les paysages rêvés

À partir des années 1850, Camille Corot devient un peintre reconnu et son style évolue. Il voyage beaucoup à travers la France mais ses crises de goutte le contraignent à rester dans son atelier parfois pendant de longues périodes. Il commence alors à réaliser des paysages issus de ses souvenirs, avec un traitement moins réaliste mais plus émotif. Camille Corot ne souhaite pas raconter l’histoire d’un moment précis, mais plutôt se laisser aller à ce qu’il peut ressentir en rêvant ces lieux plus qu’il ne s’en souvienne, qu’il baigne alors de lumière et de brume.Au crépuscule de sa vie, Camille Corot reçoit de la part de ses amis la médaille de première classe du Salon, lesquels considèrent que l’artiste aurait dû avoir la sienne. Il est pourtant fait chevalier de la Légion d’honneur en 1846 et promu officier en 1867. Mais en dépit d’une forte notoriété, la valeur de Corot a mis longtemps à s’établir.

La cote des œuvres de Camille Corot

Artiste indépendant, Camille Corot a tardé à obtenir la reconnaissance méritée pour ses œuvres. Qu’il s’agisse de paysages ou de portraits, l’artiste y ajoute de la poésie et des émotions pour représenter des lieux auxquels il ajoute un peu de ses rêves pour les rendre oniriques. Il laisse derrière lui de superbes paysages, des portraits intimes, mais également une réputation de philanthrope acquise par sa générosité légendaire. Les estampes de Camille Corot, qui sont alors des gravures, des eaux-fortes, des lithographies ou encore des clichés-verre, représentent le plus souvent des esquisses de voyage ou bien des scènes de genre, allant de petits formats à des pièces de plusieurs mètres. Ses estampes sont estimées entre 50 et 50 000 €, un peu moins que ses aquarelles et dessins qui vont de 1000 à 60 000 €. Très attaché aux études et plutôt casanier, Camille Corot aimait réaliser des esquisses au crayon, à la craie, aux pastels, à l’encre ou encore à la mine, pour capturer un paysage à refaçonner dans son atelier. Quant aux peintures de Camille Corot, il faut compter entre 10 000 et 3 000 000 €, bien que les prix puissent encore s’envoler au-delà. Par exemple, l’huile sur toile Venise, Quai des Esclavons de 1845 est adjugée 6 500 000 € en 2018.

Faites estimer une œuvre de Camille Corot

Vous souhaitez faire expertiser une œuvre de Camille Corot et recevoir son estimation ? Faites estimer une œuvre de Camille Corot en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

(Illus.) Camille Corot – Souvenir de Mortefontaine (1864), huile sur toile, 89 × 65 cm

Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?

L’expertise en ligne de votre objet se fait facilement, en trois étapes ! C’est gratuit et confidentiel.