Estimation et cote de l'artiste Chaïm Soutine

Chaïm Soutine (1893-1943), peintre d’origine russe, est l’un des représentants les plus éminents de l’Ecole de Paris.

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Les premières œuvres de Chaïm Soutine

Les premières œuvres de Chaïm Soutine sont aujourd’hui peu connues. L’artiste grandit au sein d’une famille juive orthodoxe, et se heurte à l’opposition de sa communauté lorsqu’il commence à pratiquer le dessin. Il s’en émancipe à son départ pour Minsk, à l’âge de 16 ans. A l’Ecole des Beaux-Arts de Vilno où il étudie de 1910 à 1913, il découvre les mouvements de l’Avant-garde européenne.

Encouragé par ses condisciples Pinchas Kremen et Mikhail Kikoin, Chaïm Soutine s’installe à Paris en 1913. Il étudie dans l’atelier de Fernand Cormon à l’École des Beaux-Arts (1913-1915), et occupe son temps libre en fréquentant le Louvre. Il s’installe à la Ruche, le quartier des artistes de la rue de Vaugirard, puis déménage à la Cité Falguière, où il rencontre Marc Chagall, Henri Laurens, Fernand Léger, Osip Zadkine, Pinchus Krémègne, Michel Kikoine, et Jacques Lipchitz. Il devient un ami proche d’Amadeo Modigliani en 1915.

Pour ses premières œuvres, Chaïm Soutine adopte des lignes simples, et une palette restreinte à l’ocre et au marron. Ses toiles traduisent une grande tristesse, comme Nature morte à la soupière (1914-1916), ou encore Fille en bleu (1915-1916). Ces toiles comptent parmi les rares toiles de jeunesse de Chaïm Soutine connues, car il en détruit la majeure partie en 1914-1915 au cours d’un épisode de dépression.

La manière expressionniste de Chaïm Soutine

Chaïm Soutine élabore une manière expressionniste au début des années 1920. A l’incitation de son marchand Léopold Zborowski, le peintre se rend à Céret chaque été entre 1919 et 1921, et y met au point un style nouveau. Léopold Zborowski manifeste cependant peu d’enthousiasme devant cette évolution.

Les paysages de Chaïm Soutine se font plus intenses et lyriques. Il représente des paysages tourmentés, pris dans des tourbillons de feuilles, et des villages aux rues escarpées, aux maisons tordues. Il travaille par série, et son style a tonalité expressionniste évolue désormais peu.

A partir de 1923, Chaïm Soutine représente davantage de personnages, pour lesquels il adopte un type physique spécifique. Il les dote d’un nez tordu, leur bouche entrouverte révèle des dents gâtées, leurs yeux, fuyants, sont vides ou effrayés, et leurs mains gonflées sont rouges de sang. En ce qui les concerne, leurs costumes offrent de vifs contrastes de couleur.

Cette année-là, Chaïm Soutine vend une partie de ses tableaux au médecin américain Albert Coombs Barnes, pour qu’il les expose au sein de sa fondation. Ce dernier l’installe dans sa villa du parc Montsouris, où vivent déjà Georges Braque, Jean Lurçat, Tsugouharu Foujita et Chana Orloff. Le peintre demeure cependant peu de temps dans cette villa, et se rend à Cagnes puis rue du Saint-Gothard à Paris.

Entre 1924 et 1926, Chaïm Soutine privilégie la thématique des natures mortes d’animaux, s’inspirant des œuvres vues au Musée du Louvre. Ainsi, c’est par admiration pour La Raie de Jean Siméon Chardin qu’il réalise la Nature morte à la raie (1924), et Bœufs écorchés (1925) puise inspiration dans les carcasses peintes par Rembrandt Van Rijn et Francisco de Goya.

La première exposition personnelle de Chaïm Soutine a lieu à Paris, à la Galerie Bing, en 1927.

La production de l’artiste décroit à partir de 1930 en raison de sa maladie. Il réside de 1930 à 1936 près de Chartres chez Marcellin et Madeleine Castaing, au château de Lèves. C’est là qu’il peint son unique tableau de nu, Nu Féminin, en 1933. Lorsque la Seconde guerre mondiale est déclarée, Chaïm Soutine se trouve en visite chez des amis à Civry, près d’Avallon. Il y reste jusqu’en 1941, puis se réfugie en Touraine dans le village de Champigny-sur-Veuldre après un bref passage dans Paris occupée. Très malade, il meurt pendant la guerre au cours d’une opération chirurgicale.

La cote des œuvres de Chaïm Soutine

Représentant de l’Ecole de Paris au style unique, Chaïm Soutine remporte l’adhésion de nombreux collectionneurs internationaux. Ses toiles circulent peu sur le marché, et ses œuvres abouties, particulièrement rares, suscitent des records lors des ventes. L’indice des prix de vente de ses toiles a connu une hausse de 300% depuis les années 2000, témoignant de la constance du goût des collectionneurs pour le peintre.

Les toiles de Chaïm Soutine s’échangent rarement pour moins de 100 000 €, et les prix de vente dépassent régulièrement les 5 000 000 €. Ils peuvent monter jusqu’à 22 325 000 € (25 000 000 $ ), comme ce fut le cas en 2015 à New York pour Le Bœuf (v.1923).

Chaïm Soutine, Le Gros Arbre bleu, 1920-21, huile sur toile (83 × 80 cm), Orangerie, Paris.

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