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Estimation et cote de l'artiste Charles-André van Loo

Issu d’une dynastie de peintres d’origine néerlandaise, Charles-André van Loo (1705 – 1765) acquiert une renommée importante de son vivant. Cet artiste virtuose s’illustre dans le style rococo. Populaire à la cour, il est nommé premier peintre du roi Louis XV.

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La formation artistique de Charles-André van Loo

Charles-André van Loo, dit Carle van Loo ou Carle Vanloo, est né à Nice en 1705. Il est l’un des descendants de Jacob van Loo (1614 – 1670), peintre néerlandais réputé pour ses scènes mythologiques et bibliques. Son père, le peintre Louis-Abraham van Loo, décède en 1912. C’est alors son frère Jean-Baptiste van Loo qui prend en charge l’éducation artistique du jeune garçon. Artiste également, son aîné l’emmène avec lui à Turin et à Rome. Charles-André van Loo se forme auprès du peintre italien baroque Benedetto Lutti, puis avec Pierre Le Gros qui lui fait découvrir la sculpture. 

En 1720, la famille van Loo s’installe à Paris. Charles-André van Loo, déjà précédé par sa réputation d’artiste de talent, obtient en 1724 le premier prix de Rome avec sa toile Jacob purifie sa maison avant de partir pour Bethel. Ce succès lui permet de devenir pensionnaire à l’Académie de France à Rome en 1728. L’année suivante, il réalise Enée portant Anchise, l’un de ses plus célèbres tableaux. Cette toile illustre une scène mythologique, un épisode de la guerre de Troie. Le pape Benoît XIII, sensible à ses talents, l’honore d’un cordon de chevalier.  

Charles-André van Loo, premier peintre du roi Louis XV

Charles-André van Loo effectue des tableaux pour le roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne. En 1732, l’artiste épouse la musicienne Christina Somis à Turin. Il réalise des fresques pour le palais de Stupinigi. Il peint également des toiles pour le Palazzo Reale. Charles-André van Loo y reçoit de nombreux éloges, tant par la critique que par ses pairs.

De retour en France deux ans plus tard, Charles-André van Loo est nommé membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture, et en deviendra l’un de ses professeurs. En 1749, il reçoit le titre de gouverneur de l’École royale des élèves protégés. Poursuivant son ascension administrative, Charles-André van Loo accède au poste de directeur de l’Académie en 1763. Entre-temps, bénéficiant de la faveur de Louis XV, il est nommé premier peintre du roi en 1762. 

Les œuvres majeures de Charles-André van Loo

La renommée de Charles-André van Loo est telle que des commandes lui parviennent de la manufacture des Gobelins et de personnalités de la haute bourgeoisie, mais aussi du Roi. Le peintre se diversifie dans son art. Il exécute aussi bien des scènes mythologiques et religieuses que des scènes de genre, des allégories et des portraits. 

Pour le Roi et la Marquise de Pompadour, Charles-André van Loo exécute des scènes de chasse à Versailles telle son œuvre La Chasse à l’autruche, peinte en 1738. Son habileté dans le dessin est éminemment reconnue, tout comme la suavité de ses coloris. Ses scènes de genre, des turqueries – c’est-à-dire des portraits de personnalités mondaines vêtues à la mode « exotique » -, accroissent sa popularité. Peu instruit, le peintre est influençable et il recommence parfois sa composition par suite d’une mauvaise critique. Cela a été le cas pour la première version du premier tableau commandé pour la décoration du chœur de l’église Notre-Dame-des-Victoires, à Paris. Suivront six tableaux, de grande dimension, représentatifs des peintures religieuses de Charles-André van Loo. Exécutées entre 1745 et 1755, les toiles retracent la vie de saint Augustin. 

Délaissant le style rococo vers 1750, Charles-André van Loo se fait peintre d’histoire. En 1757, Frédéric II de Prusse commande au peintre une de ses œuvres les plus marquantes : Le Sacrifice d’Iphigénie. Destinée au Salon de marbre du Nouveau Palais de Potsdam, elle y est admirée et acclamée par les uns, critiquée par d’autres. En effet, Charles-André van Loo y représente Agamemnon le visage découvert, une nouveauté dans la tradition picturale.

Estimations des tableaux et des dessins du peintre Charles-André van Loo

En 2022, le tableau de Charles-André van Loo intitulé L’Aveuglement des habitants de Sodome atteint la somme de 100 574 euros lors d’une vente aux enchères. La même année, Le Sacrifice à l’amour, huile sur toile représentant une jeune femme offrant une guirlande de fleurs à une statue d’ange, a été vendue au prix de 38 600 euros. Auparavant, le Portrait de Louis XV en habit militaire a été cédé pour 73 000 euros en 2016. De plus petite dimension, sa toile Une Nymphe à son bain a obtenu pour sa vente la somme de 48 011 euros en 2020. 

Récemment, les dessins de Charles-André van Loo se sont vendus à des sommes allant de 400 à plus de 30 000 euros. Par exemple, son dessin à la pierre noire représentant une Nymphe au bord de l’eau a été acheté à 13 000 euros en 2022. Un Portrait de jeune homme assis, toujours à la pierre noire, a atteint la somme de 33 000 euros. Par ailleurs, Le Mendiant et son chien, une sanguine sur papier, a été cédé pour 650 euros en 2022. En 2019, une étude académique d’un homme nu, sanguine, atteignait 10 591 euros sur le marché de l’art.

(Illus.) Charles-André van Loo Enée portant Anchise 1729

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