Estimation et cote de l'artiste Charles Artus

Brillant élève d’Édouard Navellier puis de François Pompon, Charles Artus (1897 – 1978) est un sculpteur animalier du XXe siècle. Associé au Groupe des douze, l’artiste représente particulièrement des animaux de sa région tels des canards, des lièvres ou des chiens. 

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Les débuts artistiques du sculpteur Charles Artus

Né à Étretat, Charles Artus quitte sa Normandie pour Paris. Le jeune homme y suit l’enseignement du sculpteur et peintre animalier Édouard Navellier. Celui-ci, passionné par les animaux, installe une ménagerie dans son jardin ce qui permet, à lui comme à ses élèves, d’observer à loisir différentes espèces de bêtes européennes. Charles Artus en étudie l’anatomie comme les attitudes. Il visite également le Jardin des plantes pour approfondir ses connaissances avec les spécimens animaliers du parc zoologique. Cependant, il se détache du style réaliste de son maître. Le jeune sculpteur lui préfère les œuvres de François Pompon. Il devient alors l’élève, puis l’assistant de ce dernier. 

Une rapide reconnaissance pour les sculptures animalières de Charles Artus

Dès l’année 1920, Charles Artus commence à présenter ses œuvres dans les salons parisiens. En 1921, il expose une Oie endormie au Salon des artistes français. 

Le succès ne tarde pas. Charles Artus reçoit dans ce même salon une mention honorable en 1923, suivie d’une médaille de bronze en 1926. Cette année-là, il présente, entre autres, Coq au Salon d’Automne. La statuette en plâtre représente le gallinacé à fière allure. Elle est coulée en bronze l’année suivante, puis exposée à la Galerie Brandt en 1928. Le sculpteur façonne scrupuleusement l’animal en respectant son anatomie, tout en simplifiant les volumes. Le coq se tient tête et crête relevées, une patte devant l’autre, arrêté dans sa marche. 

Depuis 1922, l’artiste possède son atelier rue de Vaugirard. Sa notoriété s’accroit. Charles Artus reçoit des commandes d’état. Il expose au Salon des indépendants, au Salon des animaliers, à la Société nationale des Beaux-Arts ou encore au Salon des artistes décorateurs et dans les galeries Edgar Brandt, Charpentier et Bernheim jeune.

Comme le sculpteur François Pompon, Charles Artus confie la plupart de ses œuvres à la fonderie Valsuani. Les sculptures coulées en bronze, aux surfaces polies et à la patine parfaite, conviennent à l’artiste. Leur collaboration se poursuit durant de longues années et beaucoup de sculptures de Charles Artus en portent le cachet.

De Paris à Étretat, retour en terre natale pour Charles Artus

Après la dissolution de la Société des artistes animaliers français, dont Charles Artus était sociétaire, François Pompon et Jane Poupelet fondent le Groupe des douze en 1931. Charles Artus en fait naturellement partie et en assume le rôle de secrétaire permanent. Avec les artistes Paul Jouve, Georges Hilbert, Marcel Lemar, Georges Guyot ou encore Alexandre Bigot, le collectif expose ses œuvres en 1932, à l’hôtel Ruhlmann de Paris. Une seconde exposition se tient en mars 1933, peu de temps avant le décès de François Pompon.

En 1940, Charles Artus se réfugie dans sa villa Bligny à Étretat. Il s’installe dans son atelier construit sur l’arrière de sa maison familiale, et bâti par l’architecte Émile Mauge. Il y restera jusqu’à sa mort, en 1978.

Charles Artus, un sculpteur animalier au style moderne

Admiratif du talent de son maître François Pompon, Charles Artus travaille dans sa lignée tout en parvenant à développer son propre style. Il s’en démarque assez pour créer sa griffe, son ton original. Comme François Pompon, il met en valeur les volumes pour en exacerber l’essentiel. Les lignes sont nettes, les surfaces lisses et polies. Charles Artus prend soin de respecter avec finesse l’anatomie des animaux. Son style se rapproche de celui de l’Art déco. 

Contrairement à la mode des années 1930 où les animaux exotiques servaient de modèles, le sculpteur privilégie les représentations des bêtes domestiques. Les pélicans, les lévriers, les dindons, les poules et même les crabes l’inspirent. Au Salon d’Automne de 1932, il présente par exemple sa sculpture intitulée Freux des moissons. Réalisée en bronze, elle figure un corbeau particulièrement présent dans le nord de la France. Les courbes sont épurées. La patine d’un noir profond rappelle le plumage de l’oiseau. Alerte, l’oiseau est représenté le regard vif, prêt à s’envoler. La sculpture montre là tout le talent du sculpteur animalier.

À combien sont estimées les œuvres de Charles Artus ?

Si, récemment, les sculptures de Charles Artus se sont vendues aux alentours de 16 000 euros, elles ont pu dépasser les 50 000 euros ces dernières années. En effet, les statuettes en bronze intitulées Lièvre allongé et Perruche ont été adjugées à 16 000 euros en 2023. Mais l’année précédente, Le Coq a été vendu pour 32 500 euros. Une Panthère au pas avait été cédée pour 50 000 euros en 2013 tandis qu’un Canard coureur indien a obtenu le prix de 64 000 euros pour sa vente en 2018. La sculpture Ibis du Nil, toujours en bronze, a quant à elle été vendue 82 350 euros en 2020. 

Peu d’objets de l’artiste apparaissent dans les salles de vente aux enchères. En 2019, une mascotte automobile de cigogne en bronze a été vendue 3 483 euros. En 2023, une coupe sur pied en métal a été adjugée pour 100 euros tandis qu’un bol en pélican a été acheté au prix de 292 euros. 

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