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Estimation et cote de l'artiste Charles Filiger
Artiste méconnu, Charles Filiger (1863 – 1928) a fréquenté Paul Gauguin et les artistes de l’école de Pont-Aven. Le peintre a réalisé des gouaches inspirées par les paysages et les traditions de Bretagne, ainsi que par des scènes religieuses.
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Les débuts artistiques du peintre Charles Filiger
Né à Thann, en Alsace, Charles Filliger dit Filiger commence à travailler à dix-sept ans. Il est embauché dans un atelier d’impression sur étoffes, suivant ainsi les traces de son père, dessinateur et coloriste à la manufacture Scheurer-Lauth. Cependant, le jeune homme n’y fait pas carrière. Il gagne Paris en 1886 pour y suivre l’enseignement artistique de l’Académie Colarossi. Il y rencontre notamment les artistes Paul-Émile Colin et Daniel de Monfreid.
Dès 1888, Charles Filiger, attiré par la réputation de Pont-Aven, se rend dans cette ville de Bretagne. En compagnie de Paul-Émile Coli, il y retrouve les peintres Paul Sérusier et Émile Bernard. Il se lie d’une amitié profonde avec Paul Gauguin, dont il admire le travail. Les artistes qui se réunissent dans cette commune seront désignés plus tard comme les « peintres de l’école de Pont-Aven ». Cette émulation artistique inspire Charles Filiger. L’artiste réalise des gouaches représentant des paysages et des scènes de vie, mais aussi portant sur des thèmes religieux. Les tableaux des primitifs italiens constituent également une source d’inspiration pour le jeune peintre.
À cette période se dessinent les prémisses du groupe des nabis. Ce mouvement cherche à bouleverser l’art, défiant les conventions académiques. La simplification des formes et les aplats de couleurs vives constituent quelques-unes de ses caractéristiques. Proche de ces artistes, Charles Filiger s’inspire de leurs productions, tout en conservant sa singularité.
Charles Filiger, peintre symboliste au style singulier
Charles Filiger expose deux études pointillistes au Salon des artistes indépendants en 1889. En 1890, il y présente quatre œuvres. Cependant, le peintre délaisse la capitale, trop coûteuse, pour retourner habiter en Bretagne, à Pouldu. Son style s’apparente à celui des symbolistes. Il présente ses œuvres au Salon bruxellois des XX en 1891, à la galerie Durand-Ruel, puis à la Rose+Croix et au Barc de Boutteville. Alfred Jarry fait l’éloge de ses gouaches dans le journal Mercure de France en 1894. Rémy de Gourmont lui commande des illustrations. Le comte Antoine de la Rochefoucault, peintre et collectionneur d’art, le mécène pour un temps.
Les œuvres de Charles Filiger, généralement de petits formats, sont constituées principalement de gouaches et de dessins sur papier et sur carton. Comme les nabis, le peintre utilise des aplats de couleurs pures et vives. Parmi ses gouaches les plus célèbres figurent le Paysage du Pouldu et Paysage breton. Ces productions montrent l’emploi par le peintre de tons contrastés et de formes simples aux contours soulignés. Le Jugement dernier, La Vierge et deux anges ou encore une représentation de Saint-Jean Baptiste illustrent quant à elles des scènes religieuses.
Par ailleurs, Charles Filiger se sert de motifs géométriques pour l’ornementation de ses œuvres. Sur ses portraits tels celui de Jeanne d’Arc, de la Madone à la tête inclinée, de Prométhée ou de Salomon 1er, roi de Bretagne, l’artiste trace des parallélépipèdes, des triangles et des cercles comme des frises servant de cadre coloré. Cette série d’œuvres s’intitule Notations chromatiques.
Vers l’année 1904, Charles Filiger sombre dans des addictions dévastatrices. Il devient solitaire et il erre sans domicile. Il tente même de se faire interner dans un asile. C’est par André Breton que son travail sera remis à l’honneur après sa mort, dans les années 1940.
Estimations des tableaux et des dessins du peintre Charles Filiger
Un nombre restreint de peintures de Charles Filiger circule sur le marché de l’art. Ces dernières années, seul le tableau La religieuse à la chapelle, réalisé avec des techniques mixtes, a été vendu au prix de 6 700 euros en 2015. En 2022, une autre de ses œuvres, intitulée Le Portrait d’un jeune homme, a été estimée entre 60 000 et 80 000 euros. Elle n’a pas trouvé d’acquéreur.
En 2016, une gouache sur carton a créé la surprise dans les salles de ventes aux enchères. Berger au Pouldu ou Jeune breton aux sabots était estimée pour une somme comprise entre 20 000 et 30 000 euros. Elle a été adjugée au prix de 290 000 euros. La gouache, sur papier ou sur carton, constitue la technique privilégiée du peintre.
Par la suite, en 2017, la gouache Déploration sur le corps du Christ a atteint la somme de 170 000 euros. Plus récemment, en 2021, l’aquarelle et gouache Sainte bénissant ou Figure de sainte a été adjugée au marteau pour 125 000 euros. Quant au dessin exécuté aux crayons de couleurs et représentant Saint François, il s’est vendu 1 500 euros en 2017. L’aquarelle L’Église / Rosier a été cédée pour 2 500 euros en 2021.
(Illus.) Charles Filiger Tête de jeune garçon – 1890
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