Estimation et cote de l'artiste Charles Landelle

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Charles Landelle, une formation académique à la peinture

Charles Zacharie Landelle, dit Charles Landelle, est né à Laval en 1821. Landelle est issu d’une famille dont le père est employé de la préfecture. En 1827, la famille Landelle déménage à Paris. Très jeune, Charles est attiré par l’art, et en 1837, il entre à l’école Nationale Supérieure des Beaux-Arts, dans l’atelier du célèbre peintre Paul Delaroche et du romantique Ary Scheffer, qui lui enseigne la technique du portrait. Dès 1841, grâce à son talent de portraitiste, Charles Landelle expose au Salon un autoportrait remarqué et salué par le roi Louis-Philippe lui-même, qui lui vaut une médaille. Très rapidement, Landelle connaît un grand succès auprès de la critique et de la haute société parisienne. En 1841, il réalise le portrait d’alfred de Musset (aujourd’hui conservé au Musée du Louvre), un pastel emblématique de la carrière de portraitiste de la bonne société et des cercles dans lesquels Landelle gravite désormais. 

Charles Landelle et les succès

En 1848, la ville de Paris lui achète une Sainte Cécile (église Saint-Nicolas-des-Champs), et en1852, c’est l’empereur Napoléon III lui-même qui achète deux tableaux de Charles Landelle, avant de les offrir à la ville de Laval, de laquelle est originaire le peintre. Ces achats rehaussent le prestige de Landelle, qui devient un portraitiste très demandé, et un peintre de sujets religieux et historiques couru. Il réalise notamment le portrait de l’acteur Jean Mounet-Sully à cette période. En 1855, il se voit décerner la Légion d’Honneur pour son Repos de la Vierge, un tableau de grand format trônant dans la collection personnelle de Napoléon III. À Saint-Sulpice (chapelle Saint-Joseph), à Saint-Germain-l’Auxerrois, dans de multiples églises de Paris, on retrouve son travail. Landelle officie même au Palais de l’Elysée, décorant en 1859 le Salon des aides de camp. 

Charles Landelle dédie la seconde partie de sa carrière à l’orientalisme

Charles Landelle n’est pas qu’un peintre mondain. En 1866, il part dans le cadre d’une mission diplomatique en Afrique du Nord, et notamment au Maroc, où la lumière de la Méditerranée l’éblouit. Landelle a alors 45 ans. Lorsqu’il rentre, Landelle expose au Salon des Artistes vivants une toile qui témoigne de sa nouvelle orientation stylistique, la Femme Fellah. Ce tableau, orientaliste qui lui vaudra, avec ses innombrables variations sur le même thème, le surnom de « peintre des fellah » est acheté à titre personnel par l’Empereur, qui le place dans son Château de Saint Cloud, où le tableau sera malheureusement détruit dans l’incendie de 1870. (De ce tableau, il existe une réplique autographe au musée de Laval). 

Ainsi, Landelle se sert de son savoir de portraitiste et de peintre de scènes de genre pour raconter – tout en la romançant, comme bon nombre d’orientalistes – le quotidien des populations locales du Maroc. Après le Maroc en 1866, Charles Landelle partira en 1875 en Egypte, et descendra le Nil avec l’explorateur français Auguste Mariette. Chaque année désormais, il partira au Maghreb, et déploiera ses talents de peintre orientaliste, venant puiser en Algérie et dans différents pays l’inspiration que lui offrent les coutumes et le climat du sud de la Méditerranée. Landelle, en peintre voyageur, se rend aussi en Italie, où il étudie les maîtres de la Renaissance. Mais c’est véritablement l’Orient, L’Egypte, le Maroc, la Palestine, mais surtout l’Algérie, où il entraîne le peintre Renoir, qui sera sa terre de prédilection. 

Entre 1866 et 1885, on dénombre 23 variantes de Femme Fellah, preuve de l’importance du motif féminin pour le peintre, allié au choix du portrait qui lui est cher également. Landelle, devenu l’un des fers de lance de l’orientalisme, continuera sa production jusqu’à l’aube de sa mort.  

Charles Landelle s’est éteint en 1908 à côté de Paris, après avoir contribué en 1895 à fonder le Musée de peinture de Laval, aujourd’hui Musée des Sciences de la ville natale de l’artiste orientaliste. 

L’estimation des oeuvres de Charles Landelle

En 2000, à New-York, une Algérienne jouant de la Darbouka (137,5 x 96,5 cm), date vers 1886-87, a été adjugée pour 74 834 euros (hors frais), marquant ainsi un record de vente pour une peinture de Charles Landelle. Une variante de Femme Fellah a été acquise en 2004 à Paris pour la somme de 30 000 euros (hors frais). Les portraits féminins de Landelle qui s’écartent de l’orientalisme sont moins prisés, et plus bas en estimation (autour des 3 000 – 5 000 euros généralement). Les dessins de l’artiste ne dépassent pas les 4 000 euros d’adjudication, pour ce qui concerne les esquisses et les compositions non orientalistes. 

(Illus.) Charles Landelle – Portrait d’Alfred de Musset

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