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Estimation et cote de l'artiste Constant Georges Gasté
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Les années de formation à Paris de Constant Georges Gasté
Constant Georges Gasté est né en 1869 à Paris, dans une famille de marchands de tableaux (père et grand-père). Assez tôt, il suit des cours de peinture à l’académie Colarossi auprès de Raphaël Collin. Puis en 1887, le jeune Constant Georges Gasté entre à l’école des Beaux-Arts, dans l’atelier d’Alexandre Cabanel qui lui transmet notamment sa maîtrise du portrait et de la ligne féminine. Jusque là, le parcours de Constant Georges Gasté est parfaitement académique. Il commence à exposer au Salon et se fait remarquer.
Le tournant de la carrière de Constant Georges Gasté est amorcé en 1889, lorsqu’il voyage au Maroc. Découvrant les couleurs du sud, Gasté décide de devenir peintre orientaliste, afin de participer à ce style pictural né dans les premières décennies du siècle dans la peinture de grands artistes tels qu’Eugène Delacroix, puis développé par les talents de grands phares tels que Jean-Léon Gérôme ou encore Horace Vernet et Félix Ziem.
Constant Georges Gasté, un peintre en Orient
Instantanément, Constant Georges Gasté se prend de passion pour les paysages et les traditions qui s’offrent à lui. Au retour, poussé dans cette voie nouvelle par le peintre Etienne Dinet et le directeur du musée du Luxembourg Léonce Bénédicte, il ne pense déjà plus qu’à repartir. Le Maghreb est véritablement la terre d’élection de Gasté, qui voyage à de multiples reprises, et se fixe en Algérie, à Bou Saâda pendant quatre ans, avant de partir pour le Caire où il réside cinq années, entre 1893 et 1903 – un séjour extrêmement important dans le développement de son art.
Durant ces années, Constant Georges Gasté portraiture de nombreux habitants locaux, et notamment des femmes, cadrées au niveau du visage. Leur sensualité et leur expression joyeuse témoigne de l’idéalisme de l’artiste, que l’on retrouve souvent dans le mouvement entier de la peinture orientaliste française, où les fantasmes des peintres se cristallisent dans le type idéal de la femme orientale.
Constant Georges Gasté réalise aussi de nombreux paysages, prenant inspiration dans le désert et suivant le défilé des caravanes et chameaux. La lumière qui traverse ses oeuvres est traitée notamment dans le fond de ses portraits, souvent aux teintes jaunes et solaires. La patte de Gasté est brossée largement, les coups de pinceau sont visibles, et confèrent de l’épaisseur et du relief à ses peintures.
Constant Georges Gasté et le voyage aux Indes
Constant Georges Gasté est surnommé « le peintre des Indes » en 1907 par le comité du Salon des Orientalistes ; cette dernière phase de la carrière de Constant Georges Gasté est donc fondamentale pour son travail, ainsi que pour la réception de son oeuvre.
Le peintre est un artiste nomade, ce qui fait toute sa spécificité. Avant de s’embarquer pour les Indes et Ceylan, point final de sa carrière, Gasté part pour l’Italie, l’Espagne puis la Turquie. Désireux d’explorer la Méditerranée, le peintre-voyageur fait escale partout pour découvrir les paysages et les traditions qui animent les lieux, loin de l’esprit colonial habituel, puis il décide d’aller encore plus loin dans son exploration du monde.
En 1905, Gasté s’embarque pour les Indes. Il navigue entre les Indes du sud et du nord, source inépuisable d’inspiration pour le peintre. Se mêlant aux colons (anglais le plus souvent) mais aussi à la population locale qui le fascine, Constant Georges Gasté travaille même en lien avec un brahmane qui lui ouvre les portes fermées habituellement aux européens. Gasté envoie ses toiles en France, qui sont exposées lors des Salons des Orientalistes. Le mouvement, très à la mode dans le second XIXe siècle, est au crépuscule de son existence, et Gasté est l’un de ses derniers représentants. En parallèle de son travail de peintre, Constant Georges Gasté est aussi un bon photographe, et ses recherches sur la vie locale des contrées où il s’est rendu nous sont également parvenus par le biais de la photographie documentaire.
En 1910, âgé seulement de 41 ans, Constant Georges Gasté est mort à Madurai en Inde du Sud.
L’estimation des oeuvres de Constant Georges Gasté
Constant Georges Gasté était de son temps reconnu comme un bon artiste ; mais le manque de collaboration avec les galeries d’art et son isolement géographique ont eu tendance à le faire disparaître au fur et à mesure du temps, dans le panorama des artistes de la toute fin du XIXe siècle. Cela explique la cote assez faible de l’artiste aujourd’hui.
En 2013, à Paris, une toile de Gasté, « les laveuses bédouines », a été acquise pour la somme (hors frais) de 14 200 euros aux enchères ; un record à ce jour. Ses plus beaux portraits de femmes sont estimés dans les 4 000 euros.
Les oeuvres de Constant Georges Gasté sont assez rares sur le marché de l’art, et ne connaissent pas la valorisation qu’elles mériteraient.
Pourtant, la reconnaissance contemporaine du peintre est bien réelle depuis deux décennies ; en 2013, au musée du Montparnasse à Paris a eu lieu une rétrospective de ses tableaux orientalistes, et l’année suivante, au musée Mandet de Riom, une exposition consacrée à ses photographies.
(Illus.) George Casté – Jeune fille de Bou Saâda, 1896
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