Née en 1921 et décédée en 1992, Denise Gatard, née Jouve, est une céramiste française célèbre pour avoir inventé un émail au lustre doré. Ses parents étaient décorateurs, elle a grandi dans un milieu qui a favorisé son orientation artistique et professionnelle. Son plus jeune frère, Georges Jouve, est également devenu céramiste.
Elle suit d’abord des cours d’arts appliqués à l’école Duperré à Paris. Dans la classe de Jean Dunand, célèbre décorateur, sculpteur, dinandier, ébéniste et laqueur suisse naturalisé français, elle découvre la laque qu’elle pratique elle-même par la suite dans ses créations.
La céramique est une matière d’origine minérale, obtenue à partir de la cuisson d’argile à température élevée (entre 600°C et 1400°C). La céramique est un terme générique qui englobe les poteries, les faïences, les porcelaines, et les grès.
Denise Gatard se penche plus particulièrement sur la faïence, une céramique à pâte argileuse qu’on a recouverte d’un enduit imperméable et opaque. Mais ce qui la distingue avant tout dans son travail est la question de l’émail. L’émail est une matière composée de différents minéraux, qui, une fois fondue et vitrifiée, a la vertu de recouvrir la céramique, de lui donner éclat et couleur et ce dans le but de la rendre inaltérable. Denise Gatard s’est distinguée par son émail à l’éclat doré. C’est un émail auquel a été ajouté un oxyde métallique de sélénium pour lui conférer sa couleur dorée.
L’artiste a ainsi réalisé de nombreux objets décoratifs dans les années 1950, tels des vases, des lampes, ou des pichets. Ses œuvres se caractérisent par leur éclat, des formes rondes, circulaires et organiques. Elle travaille dans des tons particuliers, à savoir le blanc, le vert très clair, le noir ou le doré.
Aujourd’hui encore, la céramiste Denise Gatard possède un grand succès et ses céramiques sont très appréciées des amateurs d’art, comme en témoignent des ventes aux enchères récentes. La cote de la céramiste est d’environ 3 000 euros pour des objets tels que des pichets, réalisés dans les années 1960 qui mesurent environ 30 cm de hauteur. En mars 2020 a eu lieu une vente aux enchères où un pichet très curviligne de 25 x 20 centimètres a été adjugé 3 850 euros alors qu’il était estimé entre 1 500 et 2 000 euros.
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