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Estimation et cote de l'artiste Eileen Gray
De l’Art déco au mouvement moderne, Eileen Gray est une figure majeure du design et de l’architecture au XXe siècle. Le fauteuil Transat, le paravent en laque ou encore la villa E1027 font partie de ses productions les plus emblématiques. L’artiste, éclectique, est en quête d’un art total. Découvrez l’histoire d’Eileen Gray et ses œuvres modernistes. Besoin d’une expertise gratuite et en ligne ? C’est sur Estimon’objet !
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Le travail de la laque par la décoratrice Eileen Gray
Irlandaise, Eileen Gray (1878 – 1976) est issue d’une riche famille aristocrate. C’est donc par goût personnel et non par besoin financier que la jeune femme se forme auprès du restaurateur londonien Dean Charles en 1901. Elle y apprend la technique de la laque, juste après ses études à la Slade School of Fine Arts, une école d’art avant-gardiste. Indépendante, elle part à Paris pour suivre des cours à l’Atelier Colarossi, puis à l’Académie Julian.
Après un retour auprès de sa mère souffrante, Eileen Gray s’installe dans son hôtel particulier parisien en 1906. Sa rencontre avec le maître-laqueur japonais Seizo Sugawara est importante. En 1910, Eileen Gray ouvre un atelier de laque avec lui, ainsi qu’un atelier de tissage avec son amie Evelyn Wyld. Elle mène de front ses diverses activités, tout en voyageant régulièrement au Maroc, en Espagne, aux États-Unis et ailleurs. Libre et moderne, elle s’affranchit des normes de son éducation. Elle se passionne pour l’aviation. Elle est l’une des rares femmes à conduire une voiture. Inventive dans sa pratique artistique, elle ne cesse d’expérimenter, de mélanger des couleurs pour aboutir au bleu nuit, une teinte nouvelle dans le travail de la laque.
Eileen Gray, designeuse en vogue de l’Art déco
En 1913, Eileen Gray réalise en collaboration avec Seizo Sugawara un panneau de laque intitulé Le Magicien de la nuit. Elle le présente au Salon de la Société des artistes-décorateurs. L’œuvre est remarquée par le couturier et mécène Jacques Doucet, qui lui commande plusieurs œuvres. La notoriété de l’artiste est établie. Elle s’interrompt le temps de la Première Guerre mondiale, pour se développer dans de multiples domaines dès l’Armistice. En 1919, Eileen Gray est chargée d’aménager et de décorer l’appartement de madame Mathieu Lévy, propriétaire de la maison de couture Suzanne Talbot. Cinq ans plus tard, la décoration est achevée, suscitant des éloges dans la presse. Y sont créés spécialement le fauteuil Dragon, la chaise Pirogue ou encore un plafond étoilé.
Afin de vendre ses créations, Eileen Gray ouvre la galerie Jean Désert, rue du Faubourg-Saint-Honoré, en 1922. Elle y expose ses meubles, ses lampes et ses tapis pour une clientèle aisée. Ses paravents et ses panneaux laqués, typiques de l’Art déco, y sont remarqués. La designeuse innove une nouvelle fois en incorporant son tube de métal chromé dans plusieurs de ses pièces. Elle se propose comme décoratrice d’intérieur. La galerie fermera en 1930. En 1923, Eileen Gray expose une chambre à coucher-boudoir au Salon de la Société des artistes-décorateurs. Son travail suscite l’admiration de Jan Wils, du groupe De Stijl.
L’apparition du modernisme dans les œuvres d’Eileen Gray
C’est vers cette période qu’Eileen Gray rencontre l’architecte et critique d’art Jean Badovici. Ensemble, ils vont bâtir la villa E-1027 à Roquebrune-Cap-Martin, considérée comme une œuvre-manifeste. Inspirée par les codes architecturaux du Corbusier, la maison est bâtie sur pilotis, largement ouverte sur la mer. Eileen Gray en conçoit le mobilier. Elle est assistée par Jean Badovici pour l’architecture. Elle utilise des matériaux tels que l’aluminium, le liège pour la table et le métal perforé. Ses meubles coulissent, se déplacent et ont de multiples usages. Ils sont fonctionnels. Parmi les meubles les plus iconiques figurent son fauteuil Transat, en cuir rembourré, son fauteuil Bibendum avec sa structure en acier et ses boudins moelleux et sa table Ajustable dotée d’un plateau en verre réglable.
Séparée de Jean Badovici, Eileen Gray se construit une maison à Castellar en 1932. Elle se préoccupe ensuite de bâtiments à vocation plus sociale, comme un centre de vacances démontable ou un projet de centre culturel. Délaissée après la Deuxième Guerre mondiale, elle retrouve tardivement sa notoriété en 1968. Une rétrospective lui est consacrée en 1973 au Royal Institute of British Architects à Londres, suivie d’une exposition itinérante aux États-Unis. Mondialement connue, Eileen Gray décède en 1976, à Paris.
Estimations des meubles, des luminaires et des objets de la designeuse Eileen Gray
La cote des œuvres d’Eileen Gray a augmenté à partir de la seconde partie du XXe siècle, notamment grâce à la vente du paravent Le Destin de la collection Jacques Doucet en 1972. Le mobilier datant des années 1920 est particulièrement recherché. Les tables d’appoint Ajustable, emblématiques du travail de la designeuse, peuvent se vendre à partir de 100 euros, selon le matériau. D’autres pièces sont plus demandées. Une table de l’appartement de l’artiste, en bois laqué, a été vendue 1 383 474 euros en 2022. Un fauteuil Transat, également en bois laqué, a été acheté au prix de 1 138 766 euros en 2018. Enfin, un paravent en bois laqué Six-panel screen fait partie des records de vente. Il a été adjugé à 1 449 533 euros en 2020.
Les luminaires sont estimés entre 100 et 800 000 euros. Cependant, ces dernières années, le prix le plus haut a été atteint par la vente d’un lampadaire, à 300 000 euros en 2018, et par un plafonnier Aéroplane en métal chromé, à 231 436 euros en 2014. Quant aux objets, un vase en pin a été adjugé pour 1 200 000 euros en 2016.
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(Illus.) Eileen Gray, Le Salon de verre, Paul Ruaud avec le mobilier d’Eileen Gray, pour madame Juliette Lévy, 1922, L’Illustration, mai 1933
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