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Estimation et cote de l'artiste Élisabeth Vigée Le Brun
L’artiste Élisabeth Vigée Le Brun possède l’art de peindre avec subtilité les personnalités de son temps, dont la reine Marie-Antoinette. Ses tableaux séduisent par leur fraîcheur, et par le portrait flatteur qu’elle tire de ses nobles sujets. Parmi ses thèmes de prédilection figurent les portraits de femmes et d’enfants. Découvrez l’histoire d’Élisabeth Vigée Le Brun et ses œuvres rococo. Besoin d’une expertise gratuite et en ligne ? C’est sur Estimon’objet !
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La vocation artistique de la peintre Élisabeth Vigée Le Brun
Née à Paris, Élisabeth Vigée (1755 – 1842) est la fille de Louis Vigée, pastelliste et membre de l’Académie de Saint-Luc. Elle grandit dans un milieu bourgeois et artistique. Bien que confiée à une nourrice, puis au couvent jusqu’à ses onze ans, elle connaît les soirées familiales où se mêlent artistes, musiciens et comédiens. Élisabeth Vigée ne cesse de dessiner, encouragée par son père qui lui aurait prodigué ses premières leçons. Son frère, Étienne Vigée, deviendra homme de lettres.
En mai 1767, Louis Vigée décède. Jeanne Maissin, mère d’Élisabeth, se remarie la même année avec Jacques-François Le Sèvre, joaillier. Conseillée et formée par les peintres Gabriel-François Doyen, Gabriel Briard et Joseph Vernet, Élisabeth Vigée poursuit son apprentissage en peinture. En 1770, à seulement quinze ans, elle exécute le portrait de sa mère qui fera sa réputation. Déjà introduite dans le milieu artistique, Élisabeth Vigée reçoit ses premières commandes. Elle est admise à l’Académie de Saint-Luc en 1774. Sa clientèle se compose de bourgeois, d’artistes et de nobles. Elle sait converser avec ses modèles d’une agréable façon. Elle met en scène les hommes dans une pose rêveuse afin de détourner leurs regards parfois gênants.
Élisabeth Vigée Le Brun, peintre officielle de Marie-Antoinette
En 1775, Élisabeth Vigée se marie avec le marchand d’art et peintre Jean-Baptiste-Pierre Le Brun. Accompagnant son mari, elle découvre les œuvres de Pierre Paul Rubens lors d’un voyage à Anvers. Elle s’en inspirera. À son retour à Paris, elle peint son fameux Autoportrait au chapeau de paille. Les portraits tendres et gracieux d’Élisabeth Vigée Le Brun séduisent Marie-Antoinette. C’est en 1778 que l’artiste devient peintre officielle de la reine. Dans ses tableaux à la composition simple, elle adoucit les traits tout en mettant en valeur les atouts physiques. Elle sait s’adapter à la personnalité de ses modèles. Sa popularité s’accroît. En 1780 nait sa fille, Julie.
Afin d’intégrer l’Académie de peinture et de sculpture, ce qui lui ouvrirait les portes des salons parisiens, Élisabeth Vigée Le Brun présente comme peinture de réception La Paix ramenant l’Abondance. Ce tableau choque. Non seulement l’œuvre s’apparente à de la peinture d’histoire, mais elle montre une femme au sein dénudé. Néanmoins, grâce au soutien de Marie-Antoinette, Élisabeth Vigée Le Brun est admise à l’Académie en 1783. Elle propose aussitôt des œuvres au Salon, dont le tableau La reine Marie-Antoinette, portrait dit « en gaulle ». La souveraine est représentée avec une simple robe en mousseline de coton, utilisée habituellement comme linge de corps. Cette audace fait scandale. Le tableau est remplacé par un portrait de la reine dit « à la rose », vêtue d’une robe plus appropriée quelques jours plus tard.
Dans ses œuvres, Élisabeth Vigée Le Brun s’applique dans la composition. Elle soigne les costumes comme l’attitude des sujets, privilégiant le naturel. En 1787, elle expose au Salon des portraits de mères accompagnées de leurs enfants, son thème privilégié. Elle se représente avec sa fille Julie dans le Portrait de la tendresse maternelle. Ce tableau remporte un grand succès. Intime de la cour, Élisabeth Vigée Le Brun y expose également le Portrait de Marie-Antoinette et ses enfants. La manœuvre est politique. Après l’affaire du collier, l’œuvre doit représenter la reine comme une mère respectable, afin de contrer ses détracteurs.
La Révolution, l’exil et le retour en France pour Élisabeth Vigée Le Brun
Mondaine, Élisabeth Vigée Le Brun fréquente des nobles, des aristocrates et des artistes. Mais en 1789, c’est la Révolution. Élisabeth Vigée Le Brun fuit en Italie avec sa fille. Lors de ses voyages, elle peint de nombreux portraits dans les cours royales d’Europe, dont ceux de la reine Marie-Caroline de Naples et de ses enfants. Elle ne peut revenir à Paris qu’en 1802. Divorcée de Jean-Baptiste Le Brun, elle s’installe à Louveciennes dans sa maison de campagne après un séjour à Londres. Elle continue de peindre tout en rédigeant ses Souvenirs de 1825 à 1837. Elle perd peu à peu la vue. Élisabeth Vigée Le Brun décède en 1842, à quatre-vingt-sept ans.
Faire estimer gratuitement une oeuvre d'Élisabeth Vigée Le Brun
Œuvres remarquables du XIXe siècle, les tableaux d’Élisabeth Vigée Le Brun sont estimés entre 200 euros et 5 000 000 d’euros. En effet, en 2022, le Portrait de l’artiste par elle-même s’est vendu à 800 euros tandis que le Portrait de Mohammed Dervish Khan a atteint la somme de 5 340 824 euros en 2019. Ces deux œuvres, si elles sont signées de la même main, ne sont pas comparables.
Toujours en 2019, le tableau Junon demandant à Venus de lui prêter sa ceinture magique s’est vendu à 1 200 000 euros. Le Portrait de l’artiste, en buste, a été acheté pour 1 072 625 euros. Estimé entre 889 530 et 1 779 060 euros, le Portrait de madame du Barry s’est quant à lui vendu à 711 624 euros en 2019. Récemment, en 2023, un Portrait de femme en buste a été cédé pour 39 000 euros. La même année, le Portrait en buste de Marie-Antoinette, reine de France, a été adjugé pour 105 000 euros.
Concernant les dessins et les aquarelles d’Élisabeth Vigée Le Brun, leurs prix varient entre 600 euros et 310 000 euros. C’est à cette somme qu’a été vendu en 2014 le fameux Autoportrait au chapeau à plume, exécuté à la pierre noire. Le pastel représentant le Portrait d’Antoine-Jean Gros a été acheté pour 260 000 euros en 2020.
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(Illus.) Élisabeth Vigée Le Brun, Autoportrait au chapeau de paille, 1782
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