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Estimation et cote de l'artiste Émile Deckers
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Émile Deckers, parcours académique d’un peintre belge
Emile Deckers est né en Belgique à Ensival (à côté de Liège) en 1885, dans une famille bourgeoise. Très jeune, ses parents constatent une vocation qu’ils encouragent en lui offrant des cours particulier de dessin dès l’page de 10 ans. Plus tard, à 14 ans, Émile Deckers devient apprenti chez un peintre-décorateur, et suit en parallèle des cours de dessin à l’école publique d’Ensival. Entre 1901 et 1909, il est inscrit à l’école des Beaux-Arts de Liège. Le peintre y reçoit plusieurs médailles, avant d’obtenir le prix Auguste Donnay, qui lui permet, grâce à la bourse associée, de venir se perfectionner à Paris, où Émile Deckers entre dans l’atelier de Carolus-Duran, le grand peintre de portraits mondains. Grâce à ce mentor, Deckers se spécialise dans le portrait, et y fréquente entre autres le peintre Amédée Rosier qui, comme lui, se prendra de passion pour les région méditerranéennes et entrera dans le mouvement de l’orientalisme.
Émile Deckers découvre l’Algérie et l’orientalisme
Émile Deckers rentre en Belgique, se marie, et enseigne le dessin dans un collège jésuite dont il décore la chapelle. Mobilisé puis fait prisonnier durant la première guerre mondiale, il sort du conflit très affaibli et va se reposer en Suisse. En 1920 a lieu l’événement qui va changer sa vie. Deckers est appelé à Alger, peut-être par l’archevêché, ou bien pour exécuter des portraits de la haute société. Il s’installe à Alger dans une dépendance de l’église wallonne Saint-Charles.
sur les traces des premiers orientalistes, Deckers restaure une fresque d’Hippolyte Lazerges peinte en 1879 dans la chapelle de la maison-mère des Pères Blancs de Maison-carrée.
En parallèle des chantiers religieux et de son travail orientaliste, il devient le portraitiste de la bonne société belge et européenne, mais aussi des notables locaux, comme le Cheick Ben Gana de Biskra, et prolonge durablement son séjour en Algérie.
Émile Deckers à la découverte des régions reculées de l’Algérie : devenir un peintre orientaliste
Outre ses activités de peintre mondain, Deckers est véritablement fasciné par les coutumes locales et les paysages jusque là inconnus, et il décide de voyager. L’artiste part en Kabylie, puis dans le nord vers le Mont Ouarsenis puis vers le sud. Émile Deckers se laisse envahir par les couleurs, les paysages, et portraiture les habitants, ou retraçant leur quotidien dans des scènes de genre très appréciées de ses collectionneurs.
Le peintre expose à Alger, et en 1930 sa renommée connaît une accélération incroyable. La même année, au Salon des artistes français, l’un de ses tableaux (un portrait de sa fille) est encensé par la critique. Chaque année pourtant, l’artiste rentre passer l’été à Ensival. Entre 1928 et 1932, il y décore les stations du chemin de croix. Pour les gens du cru, il réalise divers portraits, et va même jusqu’à exécuter pour la salle du conseil communal un grand portrait de groupe figurant les personnalités de la ville.
Émile Deckers, fin de carrière brillante entre l’Algérie, le Rwanda et la Belgique
Deckers enseigne dans son atelier d’Alger, où il est désormais un peintre très reconnu. Il est décoré de la Légion d’honneur en 1935. Le Bey de Tunis le décore à son tour officiellement, et en dehors de ces récompenses d’état qui couronnent ses talents de portraitiste, Emile Deckers est choisi pour plusieurs chantiers religieux : restauration de la chapelle de l’archevêché d’Alger, de la chapelle du séminaire, réalisation d’un chemin de croix pour l’église du Télemly. En 1936, il est mandaté pour décorer la couple du choeur de la basilique Notre-Dame d’Afrique, puis ce sera celle de l’église Saint-Charles de l’agha, inaugurée en 1938.
Durant la guerre, le portraitiste ne cesse de travailler. Son travail orientaliste connaît le renouveau grâce à de nouveaux voyages vers le sud du pays. En 1940, une rétrospective de son travail est organisée à la galerie Laferrière. Pendant le conflit mondial, Deckers part retrouver sa fille au Rwanda-Burundi (à l’époque appelé Ruanda—Urundi), où il découvre les grâces de l’art africain. Le peintre en est étourdi, mais il connaît une immense tristesse en 1947, lorsque sa fille décède d’une maladie inconnue.
Émile Deckers rentre en Algérie, où il continue à donner des cours et à exposer, avec moins de vivacité toutefois. En 1956, un hommage officiel est rendu au peintre dans sa ville natale d’Ensival. En 1959, il reçoit des mains du consul belge les insignes de chevalier de l’Ordre de Léopold, et en 1965 des mains de l’archevêque d’Alger la médaille de l’ordre du mérite, octroyée par le pape Paul VI pour ses travaux religieux.
En août 1966, Emile Deckers rentre en Belgique, après plus de quarante ans passés en Algérie. En 1968, il meurt près d’Ensival, à Verviers où il avait élu domicile.
L’estimation des oeuvres d’Émile Deckers
Les peintures orientalistes d’Emile Deckers sont reconnaissables à leur larges coups brossés. En 2016, la toile « Un après-midi au Sahara », datée de 1931, format 80 x 120 cm, a été adjugée pour la somme de 98 000 euros hors frais, un record pour une oeuvre d’Emile Deckers. Les triple portraits de femmes orientales, un type de composition typique des productions de l’artiste, s’estiment généralement aujourd’hui entre 5 000 et 45 000 euros selon qu’il s’agit de pastel ou d’huile, sur papier ou sur toile, et selon la qualité de l’oeuvre. Ses petits portraits sur panneau (environ 30 x 20 cm généralement) sont plus abordables et connaissent des adjudications autour des 1500 euros à 6 500 euros pièce.
(Illus.)
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