Estimation et cote de l'artiste Eugène Devéria

C’est avec son tableau La Naissance d’Henri IV, peint pour le Salon de Paris de 1827, qu’Eugène Devéria connaît une reconnaissance immédiate à seulement vingt-deux ans. Qualifié de « peintre d’une seule œuvre », ses autres peintures ne reçoivent pas autant de louanges. Pourtant, Eugène Devéria (1805 – 1865) est un artiste représentatif du mouvement romantique au XIXe siècle.

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Les débuts prometteurs du peintre romantique Eugène Devéria

Élève à quinze ans dans l’atelier des beaux-arts d’Anne-Louis Girodet et de Guillaume Lethière, Eugène Devéria y suit son frère Achille, lui-même peintre, illustrateur et graveur. Le jeune artiste expose au Salon de Paris dès l’année 1824, mais sans connaître de véritable succès. Dans son atelier partagé avec le peintre Louis Boulanger, il réalise des portraits et de petits tableaux. Il travaille à sa fameuse huile sur toile La Naissance d’Henri IV, qu’il expose au Salon « romantique » de 1827. Louanges, honneurs et compliments fusent. Eugène Devéria, artiste prometteur de sa génération, est même présenté comme le rival du peintre Eugène Delacroix. 

Son œuvre monumentale représente Henri d’Albret, roi de Navarre, qui porte son petit-fils Henri, futur roi de France. Devant lui se tiennent les officiers de sa maison et le peuple. Derrière lui est étendue sur son lit de parade Jeanne d’Albret, mère d’Henri IV, entourée par ses dames de compagnie. Cette scène historique est inspirée par la nouvelle d’Abel Hugo, frère de Victor. La richesse des couleurs, la justesse du trait, l’attention portée aux personnages secondaires et la mise en scène étudiée sont admirées, notamment par les écrivains Victor Hugo, Charles Blanc et Théophile Gautier. En 1828, le roi Charles X acquiert la peinture dans sa collection pour 6 000 francs, et ce afin de l’exposer au musée du Luxembourg. 

Des commandes officielles pour l’artiste Eugène Devéria

À la suite de cette gloire soudaine, Eugène Devéria reçoit des commandes officielles pour la galerie historique du Palais-Royal, le musée du Louvre ou encore l’église Notre-Dame-de-Lorette à Paris. Son tableau Mort de Jeanne d’Arc (1831) est commandé par le ministère de l’Intérieur. Autre tableau historique, Louis-Philippe prête serment devant les chambres de maintenir la Charte de 1830, 9 août 1830 (1836) est réalisé pour le musée de l’Histoire de France à Versailles. Il représente le roi, entouré de ses fils aînés, jurant de respecter la Charte constitutionnelle devant les représentants des Chambres. Ce tableau solennel symbolise le consensus politique de Louis-Philippe. L’assemblée tourne le dos au spectateur du tableau, afin que ce dernier entre pleinement dans la scène qui se déroule.

De la vie parisienne à l’installation à Pau d’Eugène Devéria

Bien qu’appréciées, ces œuvres n’apportent pas davantage de reconnaissance à Eugène Devéria. Celui-ci se lance alors dans l’exécution de peintures religieuses pour des églises. En 1838, le chantier de la cathédrale Notre-Dame-des-Doms à Avignon, réalisé dans des conditions insalubres, affaiblit le peintre. Une maladie pulmonaire contraint Eugène Devéria à se rétablir loin de Paris, à Eaux-Bonnes, dans le Béarn. Lui et sa famille s’installent ensuite dans le sud de la France, à Pau. Le peintre devient professeur de dessin tout en réalisant des portraits, « par nécessité de gagner le pain » écrit-il dans son journal. Eugène Devéria peint également des scènes de genre. 

En 1843, Eugène Devéria se convertit au protestantisme. À l’opposé de sa vie parisienne d’artiste, il se réfugie dans une vie menée par ses convictions religieuses. 

De 1849 à 1853, Eugène Devéria séjourne aux Pays-Bas, en Angleterre et en Écosse afin de retrouver le succès et, aussi, des commandes plus rémunératrices. Il en rapporte non pas la gloire, mais une habileté et une maîtrise dans l’art des portraits. En parallèle, Eugène Devéria poursuit ses envois de tableaux d’histoire au Salon de Paris telles les peintures La Mort de Jane Seymour, reine d’Angleterre (1847) ou la Réception de Christophe Colomb par Ferdinand et Isabelle (1861). En 1856, il peint Marie Devéria en amazone, portrait de sa fille défunte avec qui il était profondément lié.
Eugène Devéria meurt soudainement en 1865, à Pau.

La côte des tableaux d’Eugène Devéria

Parmi les œuvres de l’artiste Eugène Devéria, certaines toiles, esquisses et dessins ont été mis en vente sur le marché de l’art ces dernières années. Par exemple, La Descente de Croix, carton marouflé sur panneau parqueté réalisé vers 1845, a été adjugé pour 7 150 euros en 2020. Cette même année, le musée de Beaux-Arts d’Orléans a préempté le tableau Condé et Mazarin, scène de la Fronde pour 5 400 euros. Autre exemple, le Portrait de Marie Suzanne de Tromelin, une huile sur toile, a été vendu 5 000 euros en 2016. Quant à son Étude pour la mort de Jeanne d’Arc, elle a été achetée au prix de 4 500 euros en 2019.  

(Illus.) Eugène Devéria La Lecture de la sentence de Marie Stuart 1826

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