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Estimation et cote de l'artiste Eugène François Deshayes
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Eugène François Deshayes : une enfance solitaire à Alger
Eugène François Deshayes est le fils d’un militaire ayant participé au siège de Constantine, qui fut par la suite muté dans l’administration française à Alger. C’est dans cette ville que naît Eugène François Deshayes, dit Eugène Deshayes, en 1862. De constitution fragile, le jeune Eugène Deshayes est souvent alité, et luttant contre l’ennui et la solitude, il se met à dessiner, une passion qui décidera de sa carrière. Un peu plus tard, au lycée, il est repéré par son professeur de dessin. Mais le destin s’acharne contre Eugène François Deshayes, qui perd ses parents dans de douloureuses circonstances ; sous la férule de son frère médecin, Eugène poursuit seul sa passion pour le dessin, et à l’âge de 18 ans, il peut s’inscrire à l’École Nationale des Beaux-Arts d’Alger, dirigée par le peintre de Barbizon Emile-Charles Labbé.
Eugène François Deshayes à Paris : dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme
Grâce aux Beaux-Arts, Deshayes se lie à l’amateur Charles Jourdan, qui lui présente le peintre Jules Bastien Lepage, séjournant à Alger pour restaurer une santé fragile. Le travail de Lepage inspire Eugène Deshayes, qui rêve d’obtenir une bourse pour aller poursuivre ses études à Paris, ce qu’il obtient en 1882. Il entre dans l’atelier du grand peintre Jean-Léon Gérôme à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts. Inspiré par Labbé, de l’école paysagère de Barbizon, et désormais par Gérôme, qui l’admire et le soutient, le jeune Deshayes ne dédaigne pas l’idée d’aller peindre en plein air. Il rencontre le marchand Durand-Ruel, à qui il vend un « Paysage de neige à Clamart ». Après 8 ans passés à Paris, où Deshayes continue de se former et de fréquenter les grands peintres, il rentre à Alger, en 1890.
Eugène François Deshayes, le retour à Alger et l’orientalisme
Le passage à Paris a conféré à Deshayes une stature de peintre important, et dès son retour, le monde culturel algérois lui ouvre ses portes. Il expose notamment à la Galerie Dru (rue d’Isly), des paysages datant de son long séjour parisien, mais également des paysages orientalistes des alentours d’Alger. L’orientalisme est né plus tôt dans le siècle, mais Eugène François Deshayes, qui ne se lassera pas de croquer les paysages de son Algérie natale, en est l’un des plus beaux représentants, aux côtés d’un autre Eugène plus fameux, Delacroix, et de quelques autres artistes comme Adrien Dauzats, Horace Vernet ou Félix Ziem. Chaque année, désormais, Deshayes envoie des toiles au Salon des artistes français à Paris. Eugène François Deshayes expose également au Petit-Athénée (rue Dumont d’Urville), au Vieux-Chêne, et change plusieurs fois d’atelier, jusqu’à trouver en 1909 un atelier boulevard Laferrière où il se stabilisera. Son orientalisme retranscrit le paysage aride, mais il travaille aussi le genre de la marine, grâce à ses allées et venues en bateau jusqu’aux Baléares qui lui permettent d’explorer les horizons et même les fonds marins. Deshayes se laisse aussi aller à son éducation artistique parisienne (et il retourne à Paris en 1897 pour y chercher de l’inspiration, se rendant également en Bretagne) ; en attestent ses beaux bouquets de fleurs et ses natures mortes. Son travail est multiple. À cette période, il se lie avec Léon Tanzi, peintre français venu découvrir les beautés de l’Orient ; le style de Deshayes s’en ressent.
L’orientaliste Deshayes en baroudeur : Algérie, Maroc, Tunisie
Deshayes navigue, mais il randonne aussi. Il dessine les bateaux à aube du siècle précédant qui avaient permis aux français d’accoster en Algérie, mais sa prédilection de sujet va aussi au désert saharien qu’il parcourt sans relâche en accompagnant les caravanes de bédouins. Cette appétence pour le désert se retrouve dans l’art de Deshayes, et jusqu’en 1928 l’artiste orientaliste s’y promènera. En 1902, le gouverneur général de l’Algérie envoie le peintre dans le sud Oranais afin d’y peindre et retranscrire la vie dangereuse que les populations y mènent. Saïda, Biskra, une ville qui sera chère à Matisse (1906), El-Kantara, Deshayes se rend partout. Il réalise ses fameux « jardins d’Alger » qui feront le bonheur de ses collectionneurs. Deshayes ne s’arrête pas là et se rend aussi au Maroc, dont les villes de Marrakech et Fez le marqueront beaucoup. Puis c’est en Tunisie qu’on retrouve Eugène Deshayes, mandaté par deux fois par l’administrateur Pichon pour reproduire les ruines antiques qui jalonnent le sol du pays.
Les oeuvres orientalistes de Deshayes connaissent alors un grand succès ; il expose à Paris, où il obtient une médaille d’or pour la Vue de Ténès à lexposition universelle de 1937, Marseille, Arras, mais aussi en Espagne ou encore en Allemagne, et même aux Etats-Unis, sans compter les pays qu’il parcourt et où ses peintures sont exposées dans de multiples galeries.
Sa renommée est aussi liée aux commandes officielles de l’Etat, qui affluent depuis ses débuts, et dont l’année 1900 marque l’apogée précoce : grand format pour la salle à manger du Palais d’Eté, et 14 panneaux peints pour le Pavillon de l’Algérie à l’Exposition universelle cette même année.
Eugène Deshayes est mort en 1939.
L’estimation des oeuvres d’ Eugène François Deshayes
Les plus beaux (et fleuris) jardins d’Alger d’Eugène Deshayes se vendent généralement entre 12 000 et 40 000 euros, même si certains ont été acquis aux enchères pour moins (jusqu’à 4000 – 5000 euros).
Le record pour l’une de ses oeuvres peintes a été atteint en 2007, à Marseille, lorsqu’une vue d’El-Kantara (100 x 150 cm), a réalisé le prix (hors frais) de 38 000 euros.
Concernant les aquarelles, la cote d’Eugène Deshayes est plus basse. Le record est obtenu en 2013 par une Vue de Bruges acquise à Toulouse pour 14 500 euros hors frais. De manière générale, les aquarelles de Deshayes osciellent entre 200 et 1000 euros d’estimation.
(Illus.) Deshayes – Jardin d’Alger
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