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Estimation et cote de l'artiste Gabriel Argy-Rousseau
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Gabriel Argy-Rousseau : premiers pas vers l’art de la pâte de verre
Joseph-Gabriel Rousseau, dit Gabriel Argy-Rousseau, est né en 1885 à Meslay-le-Vidame dans la Beauce, dans une modeste famille de paysans. Entouré d’une nature plane et rigoureuse, rêvant aux vitraux de la Cathédrale de Chartres qu’il connaît bien, le jeune Argy-Rousseau reçoit une bourse pour achever ses études, et, féru de dessin déjà tout petit, il entre à l’école Breguet pour suivre des cours de chimie puis en 1902 à l’école nationale de céramique de Sèvres, où il se livre à l’art du verre. À Sèvres, il rencontre Platon Argyriadès, (instigateur de la commune libre de Montmartre en 1920 avec d’autres artistes et céramistes) qui deviendra son beau-frère. Il y rencontre aussi Henri Cros dont le fils est un élève. Ces deux grands noms deviennent ses maîtres en matière de pâte de verre.
Pourtant le jeune Argy-Rousseau hésite sur le chemin à prendre, et dirige pendant quelques années un atelier de fabrique de porcelaine dentaire. Puis, après le rachat de l’entreprise par une firme américaine, Argy-Rousseau se lance corps et âme dans l’art de la pâte de verre et de la céramique.
Gabriel Argy-Rousseau à l’assaut de l’art perdu de la pâte de verre
La pâte de verre est une technique antique, tombée dans l’oublie et ressuscitée au XIXe siècle par des artistes tels qu’Henri Cros, ou encore les artistes Art Nouveau que sont François Decorchemont, ou Georges Despret. En 1914, Gabriel Argy-Rousseau s’intalle dans son propre atelier à Paris, et grâce à son maître Henri Cros, il commence à élaborer des pièces en pâte de verre qu’il expose au Salon des artistes français.
Joseph-Gabriel Rousseau épouse alors la soeur de Platon Argyriadès, Marianne, qui le pousse plus encore vers l’art et l’esthétique classiques (pour ne pas dire antiques) du verre, prônés aussi par l’école de Sèvres. Rousseau accole les premières lettres du nom de sa femme à son patronyme, et devient Argy-Rousseau.
La guerre vient suspendre ses premiers pas en autonomie dans la création ; ses talents d’ingénieur sont mis à contribution, et Argy-Rousseau dépose de nombreux brevets pour des inventions variées.
1921-1931 : Gabriel Argy-Rousseau et la Société des pâtes de verre
Après le conflit, Argy-Rousseau retrouve le chemin de l’atelier, et des multiples expositions auxquelles il participera désormais chaque année. Ses premiers succès s’accumulent, et il réalise notamment des flacons en verre soufflé à décor émaillé pour Marcel Frank (parfumeur et éditeur de cosmétiques). En 1921, fort de son ascension dans le milieu artistique, il créée la Société anonyme des Pâtes de verre d’Argy-Rousseau, grâce à Gustave Moser-Millot, propriétaire d’une galerie à Paris, et d’une cristallerie de Bohême partenaire non loin de Prague.
Moser-Millot devient le principal actionnaire de l’entreprise d’Argy-Rousseau, et sa galerie du boulevard des Italiens vend les oeuvres réalisées par le verrier. Sous l’égide de l’homme d’affaires, la production s’intensifie, et dès 1924, les vases, lampes et autres objets qui sortent de l’atelier sont réalisés dans de plus grandes dimensions et dans de plus grandes quantités, car la société fonctionne avec une vingtaine d’employés. Des agents diffusent son travail aux quatre coins du monde.
Loin des problèmes financiers Argy-Rousseau se consacre entièrement à la création. Il ne dénigre pas son ancienne passion, scientifique, et développe un procédé de photographie en trois couleurs qui lui vaut en 1927 une médaille d’argent de la Société de l’encouragement au progrès. Toute sa vie, Argy-Rousseau fera oeuvre de photographe.
Gabriel Argy-Rousseau et les déboires de la conjoncture
En 1929, le krach boursier touche et fragilise la Société des Pâtes de verres d’Argy-Rousseau. La société est dissoute en 1931, dix ans après sa création. Dès lors Argy Rousseau va travailler seul, et monte son atelier à la rue Cail. Il y créée ses « émaux de pâte de verre sculptés », dont les premiers sortent en septembre 1932 du nouveau four. Il se diversifie et créée aussi des modèles en pâte de cristal taillée, qu’il réalise jusqu’en 1937, puis une série d’objets en verre émaillé, décorés d’émaux d’or et de patine. Argy-Rousseau cherche à se démarquer de la pâte de verre industrielle remise au goût du jour par Lalique, Daum ou Sabino à prix attractif. Son travail est encore apprécié et il se remet à vendre lorsque survient la guerre. Alors, le manque de matière première contribue à ralentir de nouveau sa production. Il se remet à travailler pour le secteur dentaire, comme lorsque dans sa jeunesse, il avait oeuvré à la création de porcelaine dentaire. Gabriel Argy-Rousseau, malgré ses talents de verrier et céramiste, malgré le soutien de la Société des Artistes Décorateurs dont il est l’un des membres actifs, mourra ruiné et oublié du public le 20 janvier 1953.
L’estimation des oeuvres de Gabriel Argy-Rousseau
Gabriel Argy-Rousseau a longtemps été oublié, mais depuis quelques décennies, on retrouve son nom plus fréquemment dans les expositions et sur le marché de l’art. En 2016, la lampe de table « oiseaux de paradis » de 1928, en pâte de verre et métal (28 cm) s’est vendue à New-York pour la somme de 57 900 euros hors frais. Son vase « singes » de 1923 en pâte de verre (30 cm) a été acquis pour 57 800 euros hors frais en 2013 aux Etats-Unis. Ses plus belles créations oscillent entre les 10 000 et les 50 000 euros, notamment pour des vases, des lampes et des sculptures de petite taille. Sa cote a connu une hausse ces dix dernières années, et promet de monter encore en fonction de la redécouverte de l’art raffiné et confidentiel de ce verrier à la patte originale.
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