Estimation et cote de l'artiste George Condo

George Condo (né en 1957) est un peintre américain, connu pour ses portraits déstructurés, ses visages déformés.

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George Condo : une formation connectée à la modernité

George Condo est né le 10 décembre 1957 à Concord, dans le New Hampshire. À l’Université du Massachusetts de Lowel, il étudie l’histoire de l’art mais également la théorie musicale et participe à de nombreux concerts. Dès cette époque, il devient proche des artistes de la Beat generation, née dans les années 50, collabore avec l’écrivain William S. Burroughs et le poète Allen Ginsberg, connus pour leurs expérimentations textuelles. Vers la fin des années 70, George Condo se lie à des plasticiens de la même génération que lui : Keith Haring et Jean-Michel Basquiat, qui le convainc de s’installer à New York en 1980. L’amitié de Condo avec Basquiat et Haring (pour l’atelier de qui il peint diverses œuvres, comme Dancing to Miles) se poursuivra jusqu’à la mort précoce de ces deux artistes associés au mouvement pop. Peu après son installation à New York, Condo commence comme Basquiat à travailler au sein de la Factory d’Andy Warhol. Il y apprend les diverses techniques (peinture mais aussi gravure, sérigraphie, tagging) qu’il sera plus tard amené à développer. En 1983 il part se perfectionner en Allemagne, puis en 1985, à Paris (où il restera dix ans), étudiant la tradition picturale européenne sur laquelle s’articulera sa relecture contemporaine. Au milieu des années 90, il rentre à New York où il vit et travaille toujours.

Succès et scandale

Ses premières œuvres sont présentées au public dès 1983, notamment à la galerie de l’East Village de New York, puis, à Los Angeles, dans la galerie d’Ulrike Kantor. Il connaît un succès immédiat qui s’exporte rapidement, dans toute l’Amérique puis en Europe (Ténériffe, Allemagne, Angleterre, France, où il est exposé notamment au Musée Maillol de Paris). En 1999, George Condo est récompensé par l’American Academy of Arts and Letters et, en 2005, reçoit le prix de Francis Greenberger. En 2008, il est élu artiste de l’année par Art Connection. Plébiscité dans son pays, fréquemment présenté par les galeries parisiennes et londoniennes, à la Biennale d’art contemporain de Lyon et, récemment, à celle de Venise (2019), l’art de George Condo défraie parfois la chronique : en 2010 la pochette aux postures érotiques qu’il réalise pour un « My Beautiful Dark Twisted Fantasy » du rappeur américain Kanye West est censurée aux États Unis, ce qui ne fait que contribuer au succès de l’album et des artistes.

Les figures tourmentées de George Condo

Bien qu’assimilé au mouvement pop, le style de Condo revendique une ferme inscription dans l’histoire de l’art « traditionnel » : il s’inspire d’artistes aussi divers que Picasso, Goya (Maja desnuda, 2005), Arcimboldo, Velázquez ou Manet. 

Souvent qualifié d’expressionniste, son travail se focalise sur le portrait : il déconstruit la figure humaine d’une façon qui évoque aussi bien le cubisme que la bande dessinée ou l’art d’un Francis Bacon. 

Personnages de dessins animés (Droopy Dog Abstraction, 2017), nus grotesques, visages mêlant traits humains et animaux, clowns, prêtres, femmes fatales, chevaliers et hommes d’affaires sont représentés sous des atours colorés, souvent de trois-quarts ou de profil mais avec les yeux de face, fixes et exorbités, sur un fond uni ou menaçant. 

La violence des déformations, le déplacement des différentes parties du corps (yeux multipliés, bouche et membres « mal » placés, dents proéminentes), la diversité des proportions, la raideur des postures, la puissance des lignes structurantes, associées à l’apparente neutralité du regard évoquent les refoulements psychologiques et les contorsions de notre société humaine. 

Pour qualifier son art, George Condo emploie le terme de « réalisme artificiel » (artificial realism). Il aime à le définir de façon paradoxale : ses tableaux tendent à « la représentation réaliste de ce qui est artificiel ».

Combien vaut une oeuvre de George Condo ?

Les œuvres de George Condo sont très présentes sur le marché de l’art contemporain mais les prix qu’elles atteignent sont variables, ce qui est naturel pour un artiste actuel dont la cote ne s’est pas encore « stabilisée ». 

Récemment, Blue monumental Head a atteint les 2,3 millions d’euros, Portrait composition in blue les 2 millions et Harlequin’s Diary les 1,2 millions. Il s’agit d’adjudications exceptionnelles : le prix moyen des huiles sur toile de Condo tourne plutôt autour des 100 000€.

Ses œuvres sur papier et petits formats sont aussi fort appréciés : 303 000€ pour l’aquarelle Out of Time and in Space ; 140 000€ pour Multi-faced woman (graphite sur papier), 55 000€ pour le pastel Smiling Boy. Mais dans ce domaine aussi, les prix peuvent considérablement varier et l’estimation reste déterminante. 

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