Estimation et cote de l'artiste Georges Artemoff

Artiste prolifique et éclectique, Georges Artemoff (1892 – 1965) est un peintre, sculpteur et décorateur d’origine russe. Ses sculptures animalières et ses panneaux en bois sculptés s’apparentent à l’Art déco, tandis que ses peintures évoluent du post-cubisme à l’expressionnisme.

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La vie artistique du peintre et sculpteur Georges Artemoff

Georges Calistratovitch Artemoff, dit Georges Artemoff, est né en 1892 à Ourioupinsk, de culture et de tradition cosaque. Épris de dessin, il entame des études de peinture à Rostov-sur-le Don, dans l’ouest de la Russie. À quatorze ans, il intègre l’École de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou. Il suit cette formation de 1906 à 1912. Le jeune artiste poursuit sa formation chez le peintre et décorateur de théâtre Konstantin Korovine. Talentueux, Georges Artemoff décroche une bourse accordée par la Société moscovite des amis de l’art, qui lui permet de partir à Paris. 

Dans la capitale française, Georges Artemoff est reçu par le peintre et sculpteur d’origine russe Ossip Zadkine. Celui-ci l’introduit auprès des artistes de Montparnasse tels Pablo Picasso, Chaïm Soutine, Juan Gris et Amadeo Modigliani. Le style pictural de Georges Artemoff s’inspire alors du cubisme.
La Première Guerre mondiale brise cet élan créatif. Soldat volontaire, Georges Artemoff est blessé durant une bataille. Dès son rétablissement, il rejoint en 1917 l’armée blanche en Russie. Son détachement est envoyé à Constantinople, en Turquie. Là, il rencontre l’artiste Lydia Nikanorova, qu’il épouse.

De l’Art déco à l’expressionnisme : le parcours diversifié de Georges Artemoff

En 1923, Georges Artemoff revient en France pour travailler le bois sculpté et collaborer à des décors. Il réalise notamment des panneaux avec des bas-reliefs pour le cabaret montmartrois Le Caveau caucasien. Avec sa femme, Georges Artemoff conçoit des décors pour le film Les Ombres qui passent d’Alexandre Volkoff. Ce projet lui offre l’occasion de séjourner en Corse, dans la région de Bonifacio. Inspiré par la beauté des paysages, il y peint des tableaux représentant la nature, mais aussi des portraits et des natures mortes.

De retour à Paris, le couple devient membre de l’Union des artistes russes en France. En 1928, Georges Artemoff expose au Salon des artistes décorateurs son tableau La Chasse au sanglier. Une médaille d’or lui est décernée à cette occasion.
Il présente régulièrement ses œuvres dans ce salon jusqu’en 1938, et intègre le Groupe des animaliers. En 1931, il expose à la galerie Edgar Brandt. En 1937, il reçoit une médaille d’or à l’Exposition internationale. L’année suivante, son épouse décède d’une longue maladie à Saint-Ferréol.  

Georges Artemoff se marie à nouveau en 1942 avec Jeanne Astre, dont il aura une fille. La famille emménage en Haute-Garonne en 1952. Délaissant la sculpture, l’artiste se voue à la pratique de la peinture et du dessin. Il continue d’exposer dans des galeries parisiennes et régionales, ainsi que dans des musées de grande envergure tels le musée des Beaux-Arts de Lyon, le musée de Sète ou encore le musée d’art moderne de la ville de Paris.
L’artiste meurt en 1965 à Revel.

Les œuvres novatrices de Georges Artemoff

Les œuvres de Georges Artemoff se caractérisent par une diversité importante de thèmes et de techniques. L’artiste, aussi bien peintre que sculpteur ou décorateur, a utilisé plusieurs matériaux. Ses sculptures animalières, pour la plupart en bois exotique, sont représentatives de la période comprise entre 1920 et 1930. Animés par une impression de mouvement, ses animaux sont finement exécutés, avec une grande maîtrise des formes.
Parmi ses réalisations les plus célèbres figurent La Biche, Le Poisson enchanteur ou Le Brochet. À cette époque, Georges Artemoff réalise également des portraits de femmes dénudées. Par ailleurs, ses panneaux, des bas-reliefs en bois, sont marqués par le style Art déco. 

Vers les années 1940, le style personnel et expressionniste de Georges Artemoff s’affirme. Ses couleurs sont contrastées, issues d’une palette riche. Il privilégie alors les peintures de paysages, de natures mortes et de portraits, comme lors de son séjour en Corse.

À combien sont estimées les œuvres de Georges Artemoff ?

Sur le marché de l’art, les peintures de Georges Artemoff dépassent rarement les 100 000 euros. En 2017, l’huile sur toile intitulée Nu assis a été adjugée pour 108 993 euros. En 2021, la toile Nu a été vendue pour la somme de 99 687 euros. Quelques années auparavant, en 2015, l’huile Saint Hubert avait été cédée pour 61 614 euros. Cependant, les ventes les plus récentes se situent entre 1 000 et 19 000 euros. En 2023, un buste de femme, petite huile sur toile, a été vendu pour 2 000 euros. Le tableau Femme à la guitare s’est vendu 5 100 euros tandis que le Portrait de madame Pervenche Klein a été adjugé pour 19 000 euros en 2022. 

Les dessins et aquarelles se vendent à des prix inférieurs à 5 000 euros. Un dessin à l’aquarelle et au crayon sur papier intitulé Le Pêcheur a été acquis pour 4 600 euros en 2014. Nu debout, une encre à la plume, a été achetée pour 3 300 euros. 

Parmi les sculptures en vente, le bas-relief en bois Trois Archers/Trois Guerriers a été adjugé à 65 000 euros en 2023. Il avait été exposé au Salon des artistes décorateurs de 1927.

 

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