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Estimation et cote de l'artiste Georges Michel
Peintre français du XVIIIe siècle, Georges Michel (1763 – 1843) est influencé par la peinture de tradition réaliste hollandaise. Longtemps méconnus, ses tableaux sont admirés après sa mort par Vincent Van Gogh. L’artiste se distingue par ses paysages franciliens sous des temps orageux. Surnommé le « Ruisdael de Montmartre », il est réputé pour ses sublimes vues de la butte.
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La vie simple de l’artiste Georges Michel
Georges Michel est placé à douze ans en apprentissage chez maître Leduc, peintre d’histoire à l’école publique de l’Académie Saint-Luc. Le jeune homme délaisse souvent l’atelier pour dessiner d’après nature dans la plaine de Saint-Denis. Afin de se perfectionner, il devient un élève du peintre Carle Vernet, puis de Nicolas-Antoine Taunay.
En 1783, Georges Michel s’engage dans le régiment des hussards, en Normandie, pour subvenir aux besoins de sa famille. À vingt-six ans, le jeune artiste a déjà cinq enfants avec sa première femme. Par la suite, il se mariera à deux reprises.
De retour à Paris, le peintre travaille en tant que restaurateur et copiste de paysages hollandais grâce au collectionneur Jean-Baptiste-Pierre Lebrun. Toutefois, il parvient à produire régulièrement des tableaux plus personnels. Il parcourt, crayons et feuilles en main, la butte Montmartre et ses environs.
C’est en 1791 que Georges Michel commence à exposer ses tableaux au Salon de Paris, dorénavant accessible à tous les artistes. Bien que présentées à plusieurs reprises au fil des années, ses toiles n’y suscitent aucun engouement. La critique, mises à part quelques piques occasionnelles, le dédaigne. Passionné, Georges Michel n’en cesse pas moins de peindre. Il s’intéresse à la nature, et la représente avec des paysages aux ciels agités.
Les paysages orageux de Georges Michel, annonciateurs de l’école de Barbizon
Si ses premières toiles sont fortement marquées par la tradition picturale française, puis influencées par les peintres hollandais, Georges Michel s’émancipe peu à peu picturalement. Au fur et à mesure, l’artiste ne se préoccupe plus des jugements et de la critique. C’est alors qu’il déploie pleinement son talent.
De la butte Montmartre à la Plaine Saint-Denis, mais aussi à Fontainebleau, Saint-Cloud ou Romainville, Georges Michel sillonne l’Île-de-France. Installé en plein air, il réalise des études sur papier d’après nature. Celles-ci lui permettent ensuite de peindre ses compositions sur toile. Ses thèmes de prédilection restent les paysages, fréquemment de la banlieue de Paris. Souvent l’orage y gronde, comme dans sa toile Troupeau sous l’orage peinte entre 1796 et 1843. Le ciel menaçant, dans des tons grisâtres, produit un effet des plus dramatiques.
Dans son Paysage près de Paris, exécuté entre 1820 et 1825, les nuages s’étalent dans des teintes noires jusqu’au gris clair. Le ciel occupe une large part de l’espace du tableau. Dans la partie inférieure de la toile, un chemin menant à un village se dessine dans des tons ocre et foncés. Un paysan et son cheval tirant sa charrette sont représentés minutieusement. Un moulin, autre sujet de prédilection de Georges Michel, se dresse sur la droite. Encore une fois, l’orage menace. Le contraste de la lumière, à coups de pinceau vif, témoigne de la force de cette nature indomptable. Georges Michel acquiert une liberté de touche en peinture. Par ses tableaux de campagnes sombres et désertes, il influencera des peintres tels Jules Dupré, Charles Jacque ou encore, pour le plus fameux, Vincent Van Gogh.
La côte du peintre Georges Michel
De son vivant, Georges Michel ne connaît pas de grandes gloires. Ses tableaux ont commencé à susciter l’attention vers les années 1870, grâce notamment à l’intervention du marchand d’art Paul Durand-Ruel. Ses œuvres pour la grande majorité ne sont pas signées, ce qui complique leur attribution.
Sur le marché de l’art, en 2017, une huile sur toile représentant un paysage a été vendue pour la somme de 22 500 euros. En 2016, son tableau Vaste paysage avec un village et un moulin à vent s’est vendu 20 000 euros tandis qu’en 2015 Une vue de Paris depuis Montmartre était adjugée à 18 408 euros. Plus récemment, son Paysage crépusculaire, une huile sur toile de petite dimension, a atteint la somme de 17 500 euros en 2021.
Coutumier des dessins sur le motif, Georges Michel a également réalisé des esquisses, des aquarelles et des études au crayon et à la pierre noire. Un lot de cinq dessins représentant des chevaux, une chaumière et des études d’arbres ont été acquis pour 760 euros en 2022. Un paysage au moulin, exécuté à l’aquarelle, a été vendu au prix de 180 euros en 2022. La même année, deux œuvres au crayon, intitulées Effet de lumière dans un paysage de vallée et Paysage à la chaumière, ont cependant atteint 2 200 euros.
(Illus.) Georges Michel Le Moulin d’Argenteuil Vers 1830
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