Home » Estimation, Cote et valeur artiste » Gérard Schlosser
Estimation et cote de l'artiste Gérard Schlosser
Artiste incontournable de la figuration narrative, Gérard Schlosser (1931 – 2022) met en scène le banal dans ses peintures. Des scènes du quotidien forment les sujets de ses toiles aux titres littéraires. Des fragments de corps, cadrés en gros plan, sont mis en évidence sur certaines de ses œuvres.
Comment estimer une œuvre de Gérard Schlosser
Vous souhaitez expertiser une œuvre de Gérard Schlosser et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre de Gérard Schlosser en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.
Gérard Schlosser, peintre représentatif de la figuration narrative
Né à Lille, Gérard Schlosser choisit de suivre des études artistiques à Paris dès l’année 1948. À dix-sept ans, il étudie l’orfèvrerie à l’École supérieure des Arts Appliqués Duperré. Il entre ensuite à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts. S’il débute par la sculpture, Gérard Schlosser délaisse rapidement ce médium pour se consacrer à la peinture. La pièce de théâtre En attendant Godot, écrite par Samuel Beckett, constitue pour lui une révélation. Elle symbolise une réflexion sur la vie et son absurdité, et sur le sentiment d’ennui.
Gérard Schlosser s’empare du sujet pour créer une série de toiles. Ce thème lui suscite l’envie de peindre de gros plans, comme des instants de vie qu’il fige à jamais. Dès ses débuts, Gérard Schlosser choisit la figuration pour s’exprimer picturalement. À l’origine en noir et blanc, ses tableaux prennent de la couleur avec sa série des Boîtes où le peintre représente des objets de consommation.
En 1963, Gérard Schlosser peint le tableau J’aime mieux les radis, dont le titre est inspiré d’une scène où Vladimir, dans la pièce de Beckett, propose un radis à Estragon pour tromper l’ennui. Par la suite, Gérard Schlosser ne cesse d’utiliser des titres intrigants et humoristiques. Il fait froid à l’ombre, Tu avais quel âge quand tu es parti ?, Tu sais que Josette va se marier ou encore Elle n’a quand même pas de chance avec son mari en sont quelques exemples. Ils sont des débuts d’histoires à eux seuls. Dans la veine du Nouveau Roman, ils provoquent par leur fantaisie l’imaginaire du spectateur.
Gros plan sur la banalité du quotidien par le peintre Gérard Schlosser
Avant l’exécution de ses peintures, Gérard Schlosser colle souvent une couche de sable sur la toile ce qui lui donne une matière particulière. Sur sa peinture intitulée Pousse-toi un peu, peinte en 1965, un pantalon est posé au premier plan sur la bande de sable encore visible. Le vêtement se détache du fond par ses contours noirs. Au deuxième plan figure un couple allongé, dont le spectateur n’aperçoit que le haut des têtes et les bustes.
Dans les années 1970, Gérard Schlosser représente la réalité de façon précise, voire hyperréaliste. Il affectionne les scènes de loisirs. Dans ses toiles, les corps se prélassent sur l’herbe, les personnages s’abandonnent. Une sensualité s’en dégage. Le spectateur, voyeur, observe les détails révélés par le gros plan du cadrage.
L’artiste photographie au préalable les scènes qu’il veut représenter. Il en saisit l’ambiance. Gérard Schlosser en sélectionne un cadrage particulier, généralement resserré. À l’aide d’un épiscope, il projette la photo ainsi choisie pour la peindre. Les années suivantes, Gérard Schlosser réalise des photomontages. Il découpe des parties de photos pour recréer une composition.
Dans sa série en hommage à Fernand Léger, exécutée dans les années 2010, des spectateurs sont représentés de dos. Ils se tiennent devant des œuvres du peintre ainsi célébré. Ces mêmes années, Gérard Schlosser n’hésite pas à mettre en évidence le voyeurisme induit dans son œuvre en découpant ses toiles en forme de serrure. Des corps dénudés sont représentés à l’intérieur comme dans son tableau Il l’a toujours été, réalisé en 2012. Il dévoile l’intimité de ses personnages.
Tout au long de son parcours, Gérard Schlosser, s’il reste fidèle à ses thèmes de prédilection que sont les instants fugitifs du quotidien, en varie les représentations. Ancré dans la figuration narrative, il utilise la photographie, le collage et la peinture pour révéler la beauté du banal par des détails choisis.
Estimations des tableaux et des dessins du peintre Gérard Schlosser
Les peintures de Gérard Schlosser, emblématiques de la figuration narrative, sont accessibles sur le marché de l’art à partir de 1 600 euros. L’acrylique sur carton intitulée La File d’attente a été vendue à ce prix en 2015 tandis que l’huile sur bois Isabelle a été achetée pour 2 080 euros. Cependant, les toiles sont généralement vendues à des prix plus élevés. Récemment, en 2019, Une Histoire de sourire a été adjugée au prix de 60 000 euros. L’huile sur toile J’ai mal aux jambes a été vendue 70 000 euros en 2018 tandis que l’acrylique Il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui a atteint la somme de 105 000 euros. Cette toile avait été vendue 80 000 euros quatre ans auparavant.
Les dessins de Gérard Schlosser sont estimés autour de 2 000 à 3 000 euros à l’instar d’une étude au crayon de couleur, vendue 2 200 euros en 2023. Quant aux estampes, la sérigraphie Le Chien a été adjugée à 1 700 euros en 2022 et Il y aura du monde pour rentrer ce soir à 590 euros en 2020.
Les photomontages de Gérard Schlosser peuvent se vendre entre 800 et 1 000 euros le tirage argentique.
En lien avec Gérard Schlosser
Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?
Remplir le formulaire
Joindre vos photos
Réponse en 48 heures