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Estimation et cote de l'artiste Gino Sarfatti
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Gino Sarfatti chez Lumen (Murano) : les débuts d’un luminariste prometteur
Gino Sarfatti est né en 1912 à Venise dans une famille de commerçants prospères. Le jeune Gino Sarfatti commence ses études à Gênes pour devenir ingénieur aéronaval, mais la banqueroute familiale en 1929 le contraint à s’interrompre pour chercher du travail. En 1934, il est représentant pour Lumen, une entreprise de verrerie de Murano ; en 1938, inspiré par l’art du verre soufflé de Murano, et de ses jeux de transparences et de lumière, Gino créée son premier luminaire, en autodidacte, à partir d’un vase en Murano et d’un élément de cafetière, surmontés d’un abat-jour. Gino Sarfatti se passionne pour les nouvelles possibilités de l’éclairage et décide de dédier sa vie à cette discipline. Cette étape fondatrice marque le début d’un travail de designer qui mènera Sarfatti au succès international.
1939-1945 : Gino Sarfatti et Arteluce : création d’une maison de design destinée au succès
En 1939, un an plus tard, Gino Sarfatti fonde un petit atelier avec un groupe d’architecte, appelé Arteluce. Mais la guerre éclate et le jeune designer doit se réfugier en Suisse. Malgré tout, il revient régulièrement à Milan sous couverture pour poursuivre son travail. À la fin de la guerre, Sarfatti rentre à Milan, et en quelques années il rachète entièrement l’atelier.
Sous l’égide de Sarfatti, devenu unique propriétaire du lieu, Arteluce connaît de plus en plus de succès. Comme c’est le cas pour d’autres designers qui émergent sur la scène du design d’éclairage en Italie, tels qu’Angelo Lelli (Arredoluce), c’est Gio Ponti, designer à l’autorité incontestable, qui remarque Gino Sarfatti, et qui va lui offrir la plus belle des tribunes afin de le faire connaître : la revue Domus, qu’il a fondée, et dans laquelle il dédie des papiers à l’innovante maison de luminaires Arteluce.
En 1951, Sarfatti remporte le diplôme honoraire de la Triennale de Milan. En 1954, Arteluce remporte le fameux Compasso d’oro pour le modèle de luminaire 559, et l’année suivante de nouveau pour le modèle 1055/S.
Après la guerre : l’envol d’Arteluce grâce à Gio Ponti et les autres collaborateurs de Gino Sarfatti
Reconnue et appuyée par le grand Gio Ponti, la firme de Gino Sarfatti se fait une renommée parmi les autres maisons de design, et attire à elle certains jeunes créateurs italiens, qui vont collaborer et grandir avec Arteluce : Franco Albini, Vignelli, Zanuso, Vigano… assurant une qualité et une célébrité incontournables à la maison d’édition de luminaires. Arteluce produira aussi quelques meubles, mais elle demeure iconique pour son édition de lampes et luminaires divers.
Le design fonctionnaliste et élégant créé par Sarfatti et ses acolytes est basé sur l’usage du verre, du laiton, mais aussi de nouveaux matériaux comme le Plexiglas (utilisé dès 1951), le verre acrylique, l’aluminium ou le Perspex. Sarfatti, comme Angelo Lelli et d’autres créateurs de la période, s’intéressera aussi à l’ampoule halogène. Il conservera de ses années Murano l’amour de mêler ces techniques nouvelles à celles, artisanales, du verre soufflé ou de la taille du marbre.
Depuis l’origine du projet, Arteluce est non seulement une maison d’édition d’objets d’arts, mais aussi un magasin physique, dont le premier point de vente est situé à Milan, Corso Littorio (aujourd’hui Matteotti). Ce premier magasin Arteluce est confié en 1953 à Marco Zanuso qui en revoit entièrement le design, en faisant l’emblème de la modernité de l’entreprise. Une nouvelle boutique sera imaginée plus tard par Vottoriano Vigano en 1962 (boutique aujourd’hui détruite), témoignage du succès commercial d’Arteluce.
Gino Sarfatti en quelques modèles intemporels
En 1954, Arteluce produit le modèle de néon 1073, devenu iconique. En 1956, c’est le tour de la lampe 1063.
En 1971, Sarfatti créée sa première lampe à poser disposant d’une ampoule halogène : le modèle 607. Ces créations, parmi tant d’autres, le font passer à la postérité des designers de luminaires les plus influents du XXe siècle.
Gino Sarfatti aura créé au total près de 400 luminaires innovants, ses « appareils à éclairer » comme il aimait à le dire dans l’optique du fonctionnalisme. Il est l’un des membres fondateurs de l’Association italienne de Design (en 1956).
En 1973 Gino Sarfatti vend son entreprise à Flos, qu’il quitte définitivement deux ans plus tard pour se retirer de la création. Il meurt en 1985.
L’estimation des oeuvres de Gino Sarfatti
Le plafonnier n° S00106, en laiton et acier, un cercle sur lequel se fixent des globes de verre, a connu un record d’enchères en 2016 à New-York, se vendant pour près de 165 000 euros (avec frais). Le modèle circulaire en acier 2109/27 avec globes en verre opaque connaît lui aussi des sursauts d’estimations. L’un d’eux a été acquis à Londres en 2017 pour la somme de 125 400 euros (avec frais).
Les fameuses lampes à pied en néon (modèles 1063 et 1073) sont estimés entre 17 000 et 40 000 euros.
Les luminaires de Gino Sarfatti et d’Arteluce font l’objet d’une redécouverte de la part des collectionneurs. La cote de l’artiste est en hausse, laissant présager de nouveaux beaux résultats d’enchères pour l’un des pontes du design italien des années 50.
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