demo-attachment-40-Path-4

Gustave Courbet (1819-1877), peintre et sculpteur français

Gustave Courbet (1819-1877) est un peintre et sculpteur français né le 10 juin 1819 à Ornans, dans le Doubs. Représentant du courant réaliste, l’auteur de L’Origine du Monde a peint plus d’un millier de tableaux qui s’opposent à l’idéalisme et à l’art académique. Politiquement très engagé et jugé provocateur, Gustave Courbet n’en est pas moins l’un des artistes les plus importants du XIXe siècle.

demo-attachment-366-Path_1348
Artiste-estimonobjet-min

Gustave Courbet, jeunesse rurale et premiers pas à Paris

Gustave Courbet est issu d’une famille aisée, fils de Suzanne Sylvie Oudot (1794-1871) et d’Éléonor Régis Courbet (1798-1882), agriculteur et propriétaire de terres. Il grandit dans la campagne franc-comtoise au cœur d’une nature forte, qu’il aime peindre et qui restera un lieu cher à ses yeux. À 14 ans, Gustave Courbet suit l’enseignement artistique de Claude-Antoine Beau (1792-1861), professeur au petit séminaire d’Ornans. La plupart des classes se déroulent en pleine nature, où le jeune homme réalise ses premières œuvres. Il reste jusqu’à ses 20 ans dans le Doubs, avant de partir en 1839 à Paris pour y réaliser des études de droit, poussé par son père.
En visitant les grands musées de la capitale, Gustave Courbet se détourne du droit pour se concentrer sur l’art. Entre 1839 et 1840, il fréquente l’atelier de Charles de Steuben (1788-1856), puis celui de Nicolas-Auguste Hesse (1795-1869). Au Louvre, il copie les œuvres des maîtres pour se former et découvre le travail d’Eugène Delacroix (1798-1863), pour lequel il a une profonde admiration.
Les années 1840 marquent des débuts difficiles pour le jeune artiste qui se voit refuser plusieurs toiles. Il est enfin accepté quand il présente un tableau religieux au style académique, genre affectionné par les juges de cette époque. Dès 1846, le style de Gustave Courbet devient plus personnel et sa palette plus sombre. L’année suivante, cependant, toutes ses toiles sont refusées à l’exposition annuelle du Salon, en raison de leur caractère trop éloigné de l’école des jurys. Il part alors explorer la Belgique puis soumet chaque année ses toiles au Salon. Ce n’est qu’en 1849 qu’il obtient une médaille ainsi qu’une reconnaissance publique.

Gustave Courbet, provocations et scandales

C’est fin 1848 que Gustave Courbet se lie d’amitié avec d’importantes personnalités. À force de fréquenter la brasserie Andler-Keller, il finit par y rencontrer Charles Baudelaire (1821-1867), mais également Auguste Clésinger (1814-1883), des anciens d’Ornans et des personnages issus de la bohème parisienne. Courbet s’y sent à l’aise et en copie la mode et les idées. Ensemble, ils forment La bande de la rue Hautefeuille et font de cette brasserie Andler un temple du réalisme.
En 1850, Gustave Courbet provoque un premier scandale en brisant les codes artistiques stricts de cette époque avec ses tableaux Un enterrement à Ornans, puis Les Casseurs de pierre, qu’il peint sur de grands formats normalement réservés aux sujets nobles, à savoir religieux ou historiques, alors qu’ils représentent ici le quotidien du peuple. Vivement critiqué et insulté, refusé aux prochaines expositions, Courbet prend un temps de repos puis se lance dans le gracieux pour plaire, notamment avec les Demoiselles de village (1851-1852). Toutefois, farouchement impliqué dans le réalisme et fervent défenseur de la représentation réelle des choses, loin de toute abstraction et de l’invisible, Gustave Courbet déchaîne à nouveau la critique en proposant les Baigneuses au Salon de 1853. Le tableau montre deux femmes dont l’une est pratiquement nue, pleine de courbes et à la croupe athlétique, considérée comme hideuse par la critique car non idéalisée. En quête de vérité, s’empêchant d’embellir les choses que la nature offrait elle-même gracieusement, Gustave Courbet proposera plusieurs œuvres controversées, comme Lutteurs la même année, ou bien Venus et Psyché, refusée au Salon pour indécence en 1864.

Gustave Courbet, de la reconnaissance au jugement

Gustave Courbet est également considéré comme arrogant car le peintre se dit seul juge de sa peinture, souhaitant plus que tout vivre de son art sans jamais s’éloigner de ses principes. Alfred Bruyas (1821-1876), collectionneur d’œuvres d’art, est à cette époque l’un de ses uniques acheteurs. Il est d’abord son mécène puis son ami, lui permettant d’obtenir une reconnaissance mondiale. Progressivement, l’artiste s’intègre au monde artistique, travaille avec Eugène Boudin ‘1824-1898) et Claude Monet (1840-1926) en Normandie, produit davantage sans pour autant trahir sa propre vision. Mais son engagement politique prend de l’ampleur et une tournure malheureuse.
Gustave Courbet est élu président de la Fédération des artistes et conseiller municipal de la Commune libre de Paris après avoir exprimé ses idées républicaines et son engagement politique. Après avoir tout mis en œuvre pour protéger les musées parisiens, Courbet est injustement désigné coupable de la destruction de la colonne Vendôme. Il est alors incarcéré en 1871, continue à peindre même derrière les barreaux, puis est jugé une nouvelle fois deux ans après. L’artiste est condamné à verser une amende pour financer la reconstruction de la colonne, qui s’élève à un prix exorbitant. Ne pouvant sortir une telle somme et risquant d’être emprisonné une seconde fois, il s’enfuit en Suisse. Gustave Courbet est malade, peint du matin au soir pour rembourser ses dettes, tandis que ses biens sont saisis à Paris. Il attend l’amnistie pour rentrer en France mais s’éteint en Suisse.

La cote des œuvres de Gustave Courbet

Bien que la carrière artistique de Courbet ait été bâtie sur les scandales et la provocation, l’artiste est incontestablement le chef de file du mouvement réaliste. Un peu trop en avance sur son temps, il aura bataillé toute sa vie pour montrer la stricte réalité dans ses peintures, seulement en exprimant la vérité telle qu’elle lui apparaissait.
Il laisse en héritage un immense corpus constitué de peintures, de dessins, de sculptures et d’aquarelles. Il s’est aussi essayé à de rares estampes, estimées entre 50 et 2500€. Ses dessins et aquarelles sont évalués entre 1400 et 120 000€, bien que son Portrait présumé de Virginie Binet soit vendu 120 000€ en 2013 alors qu’il était estimé entre 30 000 et 50 000€. Les sculptures sont vendues entre 13 000 et 100 000€. Enfin, la cote des peintures de Gustave Courbet ne faiblit pas. Estimées entre 500 et 12 700 000€, le record est attribué à Femme nue couchée de 1862, tableau adjugé à 15 662 310€ en 2015. En moyenne, les adjudications du corpus des œuvres de Gustave Courbet se situent entre 10 000 et 200 000€.

Faites estimer une œuvre de Gustave Courbet

Vous souhaitez faire expertiser une œuvre de Gustave Courbet et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire en cliquant ici. Faites estimer une œuvre de Gustave Courbet en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel

(Illus.) Gustave Courbert – Les Demoiselles des bords de la Seine (été) (1856), huile sur toile, 174 x 206 cm

Comment se déroule l'estimation de votre bien ?

Pour faire expertiser votre objet, c’est simple : effectuez une demande d’estimation gratuite via notre formulaire en ligne.
Nos commissaires priseurs et spécialistes vont étudier votre pièce sous toutes ses coutures grâce aux photos envoyées et vous feront une estimation de sa valeur en deux jours.
Tout se fait en trois étapes seulement 

Remplir le formulaire estimation

Nom, prénom, email, téléphone… Toutes les informations nécessaires pour que nos experts puissent vous recontacter suite à votre demande d’expertise d’objet.

Réponse en 48 heures

Une fois que nous avons reçu les éléments, nos commissaires priseurs réalisent l’expertise de votre bien et vous fournissent une première estimation en 48h. 

Joindre vos photos

Veillez à ce que les photographies soient nettes, de bonne qualité et prises sous tous les angles afin que nos experts puissent réaliser l’estimation de votre œuvre.