Estimation et cote de l'artiste Gustave Doré

Gustave Doré (1832-1883) est un illustrateur, peintre, graveur et sculpteur français. Il exerce son art très tôt, dès ses 12 ans, sans même avoir pris de cours de dessin et il continue jusqu’à sa mort. Doté d’un esprit vif, il se fait remarquer par ses propres dessins dans des journaux satiriques. Il illustre aussi de célèbres textes, il peint, il produit des gravures de diverses manières et parfois sculpte. C’est l’époque de l’essor de la presse et des romans-feuilletons. Gustave Doré est notamment célèbre pour ses dessins humoristiques et ses caricatures dans lesquelles il utilise fréquemment l’anthropomorphisme.

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Gustave Doré, un jeune ambitieux

Gustave Doré manifeste son ambition très jeune en allant à la rencontre de Charles Philipon, le directeur de la maison d’édition Aubert & Cie. Il est aussi le fondateur de plusieurs journaux satiriques tels que La Caricature et Le Charivari. Des artistes comme Paul Gavarni et Honoré Daumier y sont bien représentés et ont eu une grande influence sur Gustave Doré. C’est ainsi qu’il publie aux éditions Aubert son propre album de lithographies satiriques intitulé Les Travaux d’Hercule. Et il décroche, à 15 ans, un contrat de 3 ans comme dessinateur pour l’hebdomadaire Le Journal pour rire. Gustave Doré est aussi influencé par les artistes Cham, Grandville, ou encore Rodolphe Töpffer.

Gustave Doré, célèbre et reconnu

Jusqu’ici, Gustave Doré manie avec brio le dessin en noir et blanc. Il forge son style personnel, son tracé souple, dynamique, l’expressivité de ses personnages sans épuiser son imagination fertile. Il s’attèle également à l’illustration d’œuvres célèbres telles que La Divine Comédie de Dante, Les Contes drolatiques de Balzac, Les Contes de Charles Perrault ou même la Bible. Il cherche notamment la reconnaissance d’un public qu’il n’obtient pas au travers de ses seuls dessins d’actualité. L’édition de tels monuments de la littérature permettent à Gustave Doré d’accéder à la célébrité et à la fortune. Nous sommes alors encore dans le Romantisme mais Gustave Doré prend déjà son indépendance. L’artiste veut représenter des ambiances et réalise des flous caractéristiques, se détournant de la représentation du détail. Certains évoquent un Romantisme fantastique ou un Romantisme noir. C’est en 1851 que Gustave Doré expose sa première toile au Salon : Pins sauvages. Il se lance également dans la peinture d’histoire et connaît le succès en France mais aussi en Allemagne, en Angleterre et en Russie. Gustave Doré forme même sa propre école de gravure. Son œuvre Le Juif errant (1852) est une gravure sur bois qui lui permet, par cette technique du bois de teinte, de manier une très riche palette de tons. Celle-ci connaît un fort succès. En 1854, lors de la campagne de Crimée, il publie L’Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la sainte Russie. Cette fois il est l’illustrateur mais aussi l’auteur de son œuvre qui est la seule ouvertement politique.

Gustave Doré, la postérité

A la fin de sa vie, Gustave Doré parvient davantage à être reconnu comme peintre et non plus seulement comme illustrateur. C’est un artiste qui a été primé et maintes fois exposé. Mais son œuvre moderne ne fait pas l’unanimité chez ses contemporains. Il souffre alors de ce manque de considération en tant qu’artiste peintre. Le critique d’art et journaliste français Jules-Antoine Castagnary dit de lui en 1877 : « Nous constaterons avec tristesse, que mauvais dessinateur et mauvais peintre, M. Gustave Doré vient d’ajouter à sa réputation celle de mauvais sculpteur. Quel bénéfice en tirera-t-il ? » A l’opposé, Émile Zola dit de lui, à propos de ses illustrations de Don Quichotte : « On appelle ça illustrer un ouvrage : moi, je prétends que c’est le refaire. Au lieu d’un chef-d’œuvre, l’esprit humain en compte deux. 

C’est une même pensée traduite en deux langues. » Gustave Doré meurt à 51 ans d’une crise cardiaque. Il laisse derrière lui une production colossale de plus de 10000 pièces. Il est un grand inspirateur pour les futures générations d’illustrateurs mais aussi de cinéastes. Avec Gustave Doré à l’illustration des Contes de Charles Perrault, le personnage du Chat Botté n’est plus simplement un chat chaussant des bottes. Il lui donne cette allure romanesque, coiffé d’un grand chapeau à plumes et d’une cape que l’on a tous en tête. Il donne parfaitement à son chat cet air cruel et rusé. Gustave Doré réussit à rendre toute la tension dramatique d’une histoire en une image fixe. Jean Cocteau fait partie de ceux qui s’en sont inspirés, notamment pour son film de 1946 La Belle et la Bête.

L’estimation des œuvres de Gustave Doré

Les œuvres les plus recherchées de Gustave Doré se situent dans la période de 1861 à 1866.

Ses peintures de cette époque peuvent se vendre jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros. Son huile-sur-toile Paolo et Francesca da Rimini, illustrant la Divine Comédie de Dante et datant de 1863, a connu un record de vente aux enchères à 502.243€ en 1989. Plus récemment, le 1er avril 2014, une autre huile-sur-toile, intitulée Souvenir de Loch Carron, Ecosse, 130 x 195 cm, s’est vendue à 400.000€, à Paris.

Ses sculptures comme ses estampes et lithographies sont généralement vendues à plusieurs milliers d’euros. On enregistre toutefois des records de vente dans ces catégories également. La sculpture en bronze La pyramide humaine de 1881 s’est vendue à 304.615€ en 1998. Voici d’autres exemples de ventes au marteau de sculptures-volumes de Gustave Doré au cours de la dernière décennie : Le 10 avril 2013, Etude pour d’Artagnan, plâtre, 63 x 40 x 30 cm, vers 1880, s’est vendu à 140.000€, à Paris. Le 22 septembre 2017, Le saute-mouton, bronze, 35,5 cm, s’est vendu à 18.000€, à Paris. 

Ses dessins et aquarelles sont généralement estimés entre 1000€ et 100.000€. On note un record de vente, le 14 novembre 2019, pour L’entreposage en ville (aquarelle, crayon, rehauts de blanc), datant de 1882, aux dimensions de 52 x 67,9 cm. L’œuvre a été vendue à 92.000€, à Paris. Voici d’autres exemples de ventes au marteau de dessins et aquarelles : Le 22 février 2022, a été vendu Samson dans le temple de Dagon (technique mixte), 100 x 67,5 cm, 1847, à 15.000€ à Paris. Le 15 mai 2020, a été vendu Macbeth dans la grotte des sorcières (technique mixte sur papier), 47 x 38 cm, autour de 1866-1870, à 72.000€, à Aix-en-Provence.

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(Illus.) Gustave Doré, Le Chat Botté, Conte de Charles Perrault, Scène « Au secours, au secours, voilà Monsieur le marquis de Carabas qui se noie. », gravure sur bois, 1867.

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