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Estimation et cote de l'artiste Hassan El Glaoui
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Hassan El Glaoui, naissance d’un peintre autodidacte
Hassan El Glaoui est né à Marrakech en 1923. Il est le fils puiné du Pacha du Maroc Thami El Glaoui et de sa femme, fille du Grand Vizir Mokri. Issu de ces prestigieuses lignées, rien ne destinait Hassan El Glaoui à la carrière de peintre. Le jeune El Glaoui se met donc à peindre en secret, dans son enfance. Puis ses parents lui offrent la possibilité d’installer son atelier dans une pièce de la demeure familiale, s’imaginant qu’il s’agirait d’un passe-temps. El Glaoui se jette dans la peinture.
L’année 1943 marque un tournant. Le premier ministre anglais, Winston Churchill, lui-même peintre, est en visite à Marrakech, et vient saluer le pacha El Glaoui, pour qui Churchill est un ami. Le grand homme visite l’atelier d’Hassan El Glaoui et est ébloui par son talent. Au grand dam de son père, Churchill lui conseille de délaisser la voie administrative initialement prévue par le patriarche pour se lancer à temps plein dans la peinture. Winston Churchill finit par convaincre le pacha El Glaoui lui-même de laisser son fils s’adonner à la peinture.
L’autre fait marquant date de 1950, lorsque Sir Edward G. Robinson, sa femme l’artiste Gladys Lloyd, accompagnés du Général Goodyear, fondateur du MoMa de New-York, font escale au Maroc, invités par le pacha. Devant les peintures d’Hassan El Glaoui, ils expriment leur admiration, et arrivent à convaincre le pacha El Glaoui que son fils est véritablement un artiste. Ils organisent pour l’année suivante une exposition de ses oeuvres au MoMa, où devaient également être exposées les oeuvres de Gladys Lloyd.
Hassan El Glaoui à Paris : une formation à la peinture
Hassan El Glaoui, désormais libre d’exercer la peinture, se rend à Paris, carrefour international de la culture et des avant-gardes, pour y étudier. En 1952, il s’inscrit au cours de dessin de Jean Souverbie, à l’école Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. El Glaoui entre dans l’atelier d’Emile Charmy, autre peintre et professeur aux Beaux-Arts, qui lui enseignera les ficelles du métier durant quinze ans. Hassan El Glaoui, dès 1950, est exposé à Paris, par la Galerie André Weil. En 1959, ce sera le tour de la Galerie Petrides, qui l’expose chaque année jusqu’en 1963. El Glaoui est le premier peintre marocain à étudier hors du sol marocain, et à connaître une carrière internationale. Son rôle de précurseur est essentiel pour les développements de l’école marocaine.
En 1956, l’indépendance du Maroc est prononcée, et les biens familiaux sont saisis. L’année suivante, il se rend à Marrakech, et il est fait prisonnier durant 18 mois avec les siens, car il est issu d’une lignée prestigieuse, l’une des plus fameuses dynasties berbères. Libéré en 1959, il s’installe seul à Rambouillet, isolé du monde. Puis il se remarie, à Bruxelles en 1963, ville où il expose (chez Isy Brachot, en 1969). Durant les années 1960, la carrière d’Hassan El Glaoui connaît un bond ; en 1960 il expose à la Galerie de Paris, à la Galerie Petrides, mais aussi à Londres chez Ohana Gallery. en 1963, à Paris il est présent à la galerie Jeanne Castel, puis sera célébré par la Hammer Gallery de New-York en 1967, et à Londres l’année suivante à la Upper Grosvenor Galleries, et à la Tyron Galleries l’année d’après.
Hassan El Glaoui de retour au Maroc
Pourtant, Hassan El Glaoui a décidé de rentrer vivre au Maroc, et c’est chose faite en 1965. Ainsi, peintre reconnu et prisé par les plus prestigieuses galeries françaises, new-yorkaises et anglaises, El Glaoui affirme sa stature, mais part chercher l’inspiration vers ses origines et son sol natal. Jean Anouilh, dans le livret de la Galerie 55, qui expose en 1975 les oeuvres d’Hassan El Glaoui, exprime ainsi cette quête de retour aux sources de l’enfance : « Le petit garçon au regard sombre dans sa djellaba blanche savait déjà tout, et s’étonnait déjà. Il se rappelait déjà son destin sans l’avoir encore vécu, et c’est le souvenir de cet étonnement anxieux qu’il se rappelle, devenu grand et peignant.
Et je crois que cette recherche obscure et étonnée d’un souvenir perdu au fond de l’enfance – ou, pour certains génies, au fond d’une autre vie d’avant la mémoire -, est la clef de l’oeuvre d’art et lui donne son prix, inexplicable, au-delà même des réussites formelles. » El Galoui peint des portraits, héritage de son apprentissage aux Beaux-Arts, mais il travaille surtout la gouache dans de grandes compositions qui prennent pour sujet des cavalcades, et décrivent avec vigueur la silhouette élancée des chevaux, traduisant leur mouvement. Ses oeuvres circulent en Europe, mais font aussi la joie et la fierté du Maroc, où elles entrent dans les collections du Roi Hassan II, et de Mohammed VI, qui commande des travaux à l’artiste. On en trouve au Palais Royal de Fès, au parlement de Rabat.
Dans les années 1980, Hassan El Glaoui expose au Maroc, à la Galerie Venise Cadre de Casablanca, mais se fait aussi remarquer à la Maison de la Presse de Londres (1993), à la Matisse Art Gallery (2005) à la Rempart Galerie de Marrakech en 2009, et en 208, toujours dans cette ville, à la Dar El Bacha Galerie. En parallèle, il multiplie les participations aux expositions collectives, sur l’Art marocain, mais aussi sur les chevaux, un sujet qui lui est très cher.
Hassan El Glaoui est mort en 2018. Il est reconnu comme l’un des pères de l’art marocain actuel.
L’estimation des oeuvres d’Hassan El Glaoui
La cote d’Hassan El Glaoui a connu une courbe ascendante depuis ses débuts.
Le record pour une oeuvre d’El Glaoui aux enchères a été atteint en 2019, à Londres, où la « Sortie du Roi », une gouache de 120 x 180 cm mettant en scène une procession d’hommes à pieds et montés sur des chevaux devant les portes rouges d’une ville, a été adjugée 128 430 euros hors frais. Il n’est pas rare que ses gouaches et huiles sur toile représentant des sujets équestres (cavaliers, fantasia, sorties de ville) être estimées entre 30 000 et 100 000 euros. Ses portraits, de dimensions plus modérées, s’estiment autour des 10 000 à 30 000 euros généralement. Les gravures d’Hassan El Glaoui sont plus abordables, autour des 1000 euros pour les plus belles cavalcades.
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