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Estimation et cote de l'artiste Henri Le Fauconnier
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Les premiers pas d’Henri Le Fauconnier peintre
Henri Le Fauconnier est né à Hesdin, dans le Nord, en 1881. Fils d’une famille bourgeoise (son père est médecin), il arrive à Paris en 1901 et délaisse très vite ses études de droit pour sa grande passion, la peinture. Entré dans l’atelier du peintre académique Jean-Paul Laurens, le jeune Le Fauconnier ressent le besoin de développer son art d’une manière nouvelle ; il entre bientôt à l’Académie Julian, plus ouverte à l’avant-garde et aux expérimentations picturales telles que l’art des nabis et le fauvisme, destinés à changer en profondeur le visage de la peinture occidentale.
Henri Le Fauconnier coloriste, les nabis et le fauvisme comme inspirations premières
Le Fauconnier y découvre donc Gauguin et son héritage nabi, ainsi que le fauvisme de Matisse, Derain et Vlaminck ; c’est pour lui une révolution. Son style évolue vers la simplification des formes et le dessin par la couleur, qu’il applique en aplats purs. Le jeune Henri Le Fauconnier se met à fréquenter les cénacles de peintres et intellectuels qui le poussent vers un art de la pensée et de la construction ; Alexandre Mercereau, Pierre-Jean Jouve, puis Guillaume Apollinaire (en 1910), notamment. Dès 1904, Le Fauconnier expose au Salon des Indépendants. Sa première exposition personnelle se tient en 1905. En 1907, il s’installe en Bretagne, à Ploumanac’h, sur les traces du groupe de Pont-Aven, qui s’était réuni autour de Gauguin, leur « prophète » (c’est le sens du mot « nabi »), y développant une peinture basée sur la force des couleurs, le cerne noir et le jeu des formes.
Henri Le Fauconnier et le cubisme
L’intérêt d’Henri Le Fauconnier pour la simplification des formes, notamment exprimée dans ses paysages reprenant les amas rocheux de Ploumanac’h, le pousse vers un mouvement qui vient d’éclore : le cubisme. Apollinaire, proche des fondateurs, l’y oriente sans doute aussi. Héritiers de Cézanne et de sa géométrisation de la nature, Georges Braque et Pablo Picasso, ainsi que d’autres peintres dans leur sillage, se lancent dans une rénovation de la peinture non plus par la couleur, mais par le bouleversement des formes, des perspectives, des lignes et des plans. Le Fauconnier, sensible au travail de Cézanne, se lie avec Albert Gleizes, Jean Metzinger, Fernand Léger ou encore Robert Delaunay, et ensemble, au Salon des Indépendants de 1911, ils font scandale par leur exposition dans ce qu’on a nommé « la salle des cubistes ». Jusqu’à la guerre, il continue à fréquenter les peintres cubistes de l’école de Puteaux (renommée Section d’Or par Jacques Villon, leur chef de file). Mais, comparé à la majeure partie des peintres de cette Section d’Or, la palette de Le Fauconnier ne s’est pas libérée vers l’expression colorée du fauvisme, elle s’est à l’inverse réduite, évoquant les tonalités de la terre et de l’herbe mouillée de son nord natal – reprenant la palette chère à Braque et Picasso seuls.
Le moment futuriste et l’expressionnisme hollandais d’Henri Le Fauconnier : un peintre en perpétuelle mutation
Henri Le Fauconnier est un peintre multiple ; outre les cubistes de la Section d’Or, dès les années 1910 il est proche de Vassili Kandinsky (qui le mentionne dans un texte du Cavalier bleu), mais il est aussi lié au fondateur du futurisme italien, Marinetti. Ouvert à tous les nouveaux courants de l’avant-garde internationale, Le Fauconnier tente de renouveler son art en tenant compte de ses propres aspirations cubistes tout en y ajoutant du mouvement (notion chère aux futuristes), et propose des toiles novatrices qui reviennent vers la couleur (Figures, 1913). En parallèle il travaille temporairement comme chef d’atelier à l’Académie de la Palette.
Puis, lorsque la guerre éclate, Le Fauconnier part pour la Hollande. Il y restera six ans. Il se penche alors sur l’art en clair-obscur de Rembrandt et sur l’expressionnisme qui fleurit dans le nord de l’Europe, et modifie encore sa manière, privilégiant les empâtements de matière picturale et la force expressive du cerne noir.
Le retour à l’ordre dans la peinture d’Henri Le Fauconnier
Comme c’est le cas pour tous les artistes de sa génération, le traumatisme de la guerre change Henri Le Fauconnier, et le pousse à modifier sa peinture pour l’assagir. Le Fauconnier revient alors à une figuration plus traditionnelle, empruntant tout de même quelques-unes de ses couleurs aux fauves dont il a tant admiré le travail à ses débuts. En 1922, le grand collectionneur russe Chtchoukine acquiert plusieurs de ses oeuvres. Ses amis, Jouve, mais aussi Jules Romains (qui lui dédie une monographie en 1927) le soutiennent.
En 1923, Henri Le Fauconnier s’éloigne de Paris et de ses amis peintres et intellectuels ; désormais, il créera dans l’intimité de sa maison de Grosrouvre (Yvelines), ou à Paris-même, où il reviendra chaque année passer les hivers de manière anonyme.
Il meurt en janvier 1946, oublié et seul. Aujourd’hui, son oeuvre méconnu – pourtant si prisé de son vivant, par les plus grands poètes et artistes de l’école de Paris – est à redécouvrir, et à réévaluer à l’aune de son influence dans le Paris des avant-gardes, autant que dans les Pays-Bas où il exporta le modernisme parisien.
L’estimation des oeuvres d’Henri Le Fauconnier
Encore méconnue, la peinture d’Henri Le Fauconnier ne connaît pas les estimations qu’elle mérite, et peu d’oeuvres circulent sur le marché. Sa peinture la plus chère s’est vendue en 2020 pour 32 000 euros à New-York. Cette toile, datée 1911, est un paysage cubiste. C’est cette phase du travail de Le Fauconnier qui est aujourd’hui la plus prisée. Le reste des oeuvres sa carrière, plus confidentielle, sont estimées entre 500 et 7 000 euros la peinture, en général.
Les quelques dessins connus dépassent rarement les 1000 euros.
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