Estimation et cote de l'artiste Hermann Corrodi 

Hermann David Salomon Corrodi (1844-1905) est un peintre italien essentiellement connu pour ses paysages  de facture académique. Un académisme qu’il abandonne suite aux nombreux voyages effectués en Orient et qui lui permettent d’acquérir un style personnel… mais également de le catégoriser comme peintre orientaliste.

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Hermann Corrodi, un art du paysage maîtrisé

Dès son enfance, Hermann Corrodi baigne dans le monde artistique. Son père, le peintre suisse Salomon Corrodi, lui enseigne les rudiments de l’art pictural dans son propre atelier situé à Genève. Il reçoit, par la suite, l’enseignement de plusieurs peintres et graveurs suisses, notamment Jacques Alfred van Muyden et Alexandre Calame, dont l’influence est clairement présente dans les œuvres de l’artiste. Ainsi, ce dernier, parallèlement à sa pratique de l’art pictural, s’intéresse à la gravure en réalisant quelques eaux-fortes.

L’artiste part, ensuite, s’installer à Rome, avec son frère Arnold Corrodi, peintre tout comme lui : il entre à l’Accademia di San Luca (Académie des beaux-arts de Rome) – l’une des plus anciennes académies d’art d’Italie et la plus importante du pays – accompagné de son frère. Il y peaufine sa pratique picturale. Et occupe également un poste de professeur pendant quelques temps. Puis, en 1872, il se rend à Paris. Cette même année, la famille royale d’Angleterre acquiert plusieurs de ses tableaux représentant des paysages. C’est à cette époque que l’artiste commence à voyager, tout d’abord en Europe et notamment en Angleterre : il réside d’ailleurs, un temps, à Londres. Hermann Corrodi met à profit ses voyages pour exposer ses œuvres dans les nombreuses villes européennes qu’il visite. Ainsi, il obtient un prix à Vienne pour l’un de ses paysages. La renommée du peintre ne tarde pas à s’établir et à prendre de l’ampleur : non seulement les œuvres de l’artiste témoignent de sa maîtrise du genre mais également d’une inventivité que ce soit dans le choix des couleurs ou dans les jeux de lumière. L’emploi de tons clairs et nourris, la présence d’une lumière contrastée rendent les paysages d’Hermann Corrodi singuliers.

La part d’orientalisme dans l’œuvre d’Hermann Corrodi

Hermann Corrodi développe, tout au long de sa vie et de sa carrière, une appétence pour les voyages : il se rend ainsi dans d’autres pays et régions d’Europe méditerranéenne comme le Monténégro et la Corse, en particulier. Il s’aventure également au Moyen-Orient visitant Constantinople, la Syrie, la Palestine et l’Egypte. Ces dernières expériences ont une influence conséquente sur sa pratique du paysage. Aussi l’attribution de l’étiquette d’orientaliste n’est-elle pas anodine et, en partie, justifiée. D’autant plus que la découverte des paysages et de la lumière inhérente à cette partie du globe se révèlent être un facteur du changement qui s’opère alors dans sa pratique picturale.

Malheureusement, le décès de son frère, en  1874, interrompt la carrière de l’artiste : accablé, celui-ci met sa carrière en pause pendant deux ans. Son mariage, en 1876, ranime la flamme : Hermann Corrodi se remet à peindre, partageant sa vie entre Rome, l’hiver, Hambourg et Baden-Baden, l’été. Lors de ses séjours estivaux en Allemagne, il noue des relations privilégiées avec le kaiser Guillaume II et avec la cour d’Angleterre qui apprécie particulièrement ses vues de Venise et de la campagne romaine. L’aristocratie allemande n’est pas en reste et lui passe également de nombreuses commandes. 

En janvier 1892, la maison de l’artiste est ravagée par un incendie qui détruit son importante collection d’œuvres orientalistes ainsi que celles de son frère. En 1893, il est anobli en tant qu’académicien du mérite par l’Académie de Saint-Luc où il a été professeur : cette consécration est peut-être à l’origine de sa décision de faire construire, quelques années plus tard, une luxueuse maison comprenant des ateliers afin d’accueillir des artistes souhaitant suivre son enseignement.

À combien sont estimées les œuvres d'Hermann Corrodi ?

Ces dix dernières années, la valeur des œuvres d’Hermann Corrodi est fluctuante ponctuée par deux années fastes – en 2013 et 2015 – suivies d’une baisse légère mais continue. Les ventes de l’artiste concernent essentiellement la catégorie « Peinture » (92,5%), ses dessins et aquarelles représentant une part moindre (6,5%) et pouvant atteindre des sommes s’élevant à 39 637 €. Quant à ses peintures, elles se vendent généralement entre 199 et 502 111 €. Hermann David Salomon Corrodi est classé 7 898ème au palmarès mondial des artistes les mieux vendus aux enchères (en 2022). Le record est détenu par une huile sur toile, The Fountain of the sweet waters of Asia, on the Bosphorus (non datée), vendue 502 111 € (430 000 £) à Londres en 2013. Ses œuvres sont essentiellement adjugées en Autriche.

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