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Estimation et cote de l'artiste Hippolyte Lazerges

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Hippolyte Lazerges, d’Alger à la formation parisienne auprès de David d’Angers et François Bouchot

Jean Raymond Hippolyte Lazerges, dit Hippolyte Lazerges est né à Narbonne en 1817. Très jeune, Lazerges est attiré par le dessin et les arts. Sa famille part s’installer en 1830 en Algérie, où son père s’établit comme boulanger à Alger. Huit ans plus tard, il est temps pour le jeune Hippolyte Lazerges de participer à l’effort national en satisfaisant à la conscription militaire ; il retourne en France à cette occasion. Après un mois seulement, Lazerges est réformé. Il choisit de s’installer à Paris pour se lancer dans la carrière artistique. Lazerges fréquente l’atelier du célèbre sculpteur David d’Angers, où ses premiers travaux lui valent une réputation de jeune talent prometteur. Le jeune artiste aime la peinture, et va se former en parallèle auprès du peintre François Bouchot jusqu’en 1843. En 1840, il envoie au Salon des artistes français sa toute première toile, un portrait. 

Peu à peu, Lazerges se tourne vers la peinture d’histoire, et plus précisément la peinture religieuse, laissant s’exprimer de profondes convictions. Pauvre et malade, il survit en répondant à des commandes de l’état français : il réalise notamment un Stabat Mater pour la Sorbonne, ou un Jésus dans les Limbes pour la cathédrale de Narbonne.

 

1861, Hippolyte Lazerges : le retour en Algérie et l’orientalisme. 

Hippolyte Lazerges est de santé fragile. Il décide donc de rentrer en Algérie, où le climat plus doux se prête mieux au soin de ses problèmes de santé. Lazerges change alors l’orientation de sa peinture. Il se tourne résolument vers l’orientalisme, délaissant la peinture religieuse qui l’avait fait connaître en métropole. Au Salon de 1861, nous retrouvons quelques peintures qui annoncent la carrière orientaliste de Lazerges ; leurs noms en sont évocateurs : « La danse des Aisouas », ou « Kabyles moissonnant dans la plaine de Mitidja ». Le peintre se spécialise dans la scène de genre orientaliste, montrant le quotidien des habitants locaux, si différent de celui des français. Les couleurs vives de l’Algérie éclatent dans son travail, et rapidement, Lazzrges accède à la notoriété pour son travail orientaliste. 

Pour autant, Hippolyte Lazerges n’abandonne pas complètement la peinture religieuse, et se rend régulièrement en France ; entre 1863 et 1868, il réalise un cycle de peintures murales sur le thème marial pour les chapelles de l’église Notre-Dame de Recouvrance d’Orléans, puis de 1865 à 1869, c’est au tour de l’église Saint Laurent d’Orléans d’être décorée par Lazerges. Sa renommée est telle qu’en 1867, lors de l’Exposition universelle, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur. Lazerges est à la fois peintre, graveur, musicien et écrivain ; il peut incarner à lui seul la fameuse figure du « génie artistique » telle que l’envisage le XIXe siècle, ce qui explique sa renommée et ses récompenses officielles. 

Hippolyte Lazerges, fondateur de l’orientalisme

Mais Lazerges est désormais reconnu unanimement pour son travail autour de l’orientalisme. Ses portraits d’orientaux et ses scènes de genre le consacrent comme l’un des fondateurs de l’école orientaliste d’Alger, à l’égal de Jospeh Sintés et Alfred Chataud. Chaque année, au Salon, ses oeuvres orientalistes sont présentées aux parisiens. En 1879, on peut noter « le Derouich du café Mohamed Chérif » comme une oeuvre absolument représentative de son travail, à la fois colorée, sensuelle et exotique. Hippolyte Lazerges diffuse également l’orientalisme algérien dont il est l’un des pères par le biais de la gravure. En 1864, dans l’Artiste, il fait publier, par exemple « un prisonnier d’Algérie ». Le peintre orientaliste travaillera même avec Alexandre Dumas (fils), qui lui confiera la tache d’illustrer son livre L’Affaire Clémenceau, mémoire de l’accusé, de 1866. En 1882, il publie La forme et l’idéal dans l’art, un essai où il explique ses choix artistiques. 

Hippolyte Lazerges est mort en 1887 à Mustapha, en Algérie. 

L’estimation des oeuvres d’Hippolyte Lazerges

Peu d’oeuvres d’Hippolyte Lazerges sont passées en vente aux enchères récemment. En 2007 à Fontainebleau, une huile sur toile représentant le foyer du théâtre de l’Odéon (70,5 x 120 cm) a été adjugée pour la somme de 31 000 euros hors frais. Concernant les peintures orientalistes de Lazerges, un musicien arabe portraituré en 1884 (55,3 x 36,5 cm) a été vendu pour la somme de 19650 euros hors frais en 2014 à Londres. Ses compositions orientalistes (scènes de vie et portraits) sont généralement estimés autour des 10 000 euros pour des formats moyens ou petits. Ses plus grands records de vente sont anciens, une descente de croix adjugée 74700 euros hors frais en 1998, et une vue d’un café maure vendue pour 53 400 euros hors frais en 1990, laissant présager de possibles belles enchères pour les meilleurs tableaux de l’artiste. 

 

(Illus.) Hippolyte Lazerges, Public domain, via Wikimedia Commons

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