Estimation et cote de l'artiste Hubert Robert

Surnommé « Robert des ruines » par ses contemporains, Hubert Robert (1733 – 1808) est un peintre, graveur, concepteur de jardins et professeur. Il est particulièrement réputé pour ses paysages d’architectures antiques délabrées, mêlant le réel à l’imaginaire. L’artiste a également endossé des fonctions administratives en tant que conservateur du muséum central des arts de la République, qui deviendra le musée du Louvre. Il est considéré comme un visionnaire, imprégné de poésie.

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La formation artistique du peintre Hubert Robert

Après une éducation classique au collège de Navarre, à Paris, Hubert Robert est l’élève de Michel-Ange Slodtz. Ce sculpteur est l’un des représentants du style baroque. En 1754, Hubert Robert part en Italie. Mécéné par le futur duc de Choiseul, Hubert Robert est pensionnaire à l’Académie de France à Rome. Il y rencontre Jean-Honoré Fragonard et l’architecte Charles de Wailly. Le jeune artiste suit les cours de Giovanni Paolo qui lui enseigne l’art de la perspective. Quant au graveur Piranèse, il l’initie à la représentation des monuments.
Hubert Robert dessine et croque des jardins, des paysages et surtout les monuments et les sites exceptionnels de Rome, puis de Naples. Ceux en ruines détiennent sa préférence.

Le peintre Hubert Robert retourne à Paris en 1765. L’année suivante, il est agréé et reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture avec Le Port de Ripetta à Rome comme tableau de réception. La toile représente une vue imaginaire du port, où se dressent des monuments antiques et modernes dans une atmosphère poétique. Elle est exposée en 1767 au Salon de peinture et de sculpture de Paris.

Des tableaux d’un monde en ruine par l’artiste Hubert Robert

La renommée du peintre Hubert Robert s’accroit rapidement. Ses tableaux représentant des architectures en ruine sont prisés. Le philosophe Denis Diderot écrit à propos du tableau Grande galerie éclairée du fond, exposé au Salon en 1767 : « Ô les belles, les sublimes ruines […] Le morceau dont il s’agit ici est le plus beau de ceux qu’il a exposés. L’air est épais ; la lumière chargée de la vapeur des lieux frais et des corpuscules que des ténèbres visibles nous y font discerner. Et puis cela est d’un pinceau si doux, si moelleux, si sûr. C’est un effet merveilleux produit sans effort. On ne songe pas à l’art. On admire, et c’est de l’admiration même que l’on accorde à la nature. »

En 1766, Hubert Robert s’intéresse à l’art des jardins. Il est chargé de la réalisation du parc du château d’Ermenonville. Il devient par la suite dessinateur des jardins du roi. C’est en 1777 qu’il est nommé conservateur des tableaux du roi. Puis, en 1778, Hubert Robert contribue à l’aménagement de la Grande Galerie du Louvre. Son tableau Vue imaginaire de la grande galerie en ruine, peint en 1796 représente une scène imaginaire où l’architecture est envahie par la végétation. Les statues sont renversées, les tableaux délabrés. C’est une vision de fin de monde mélancolique issue de l’imagination du peintre.

En 1793, suspecté par le Comité de surveillance révolutionnaire, Hubert Robert est détenu pendant dix mois à la prison de Sainte-Pélagie. À sa libération, il est nommé conservateur au muséum central des arts de la République, le musée du Louvre. Il ne cesse de peindre, même sur des assiettes durant sa détention.

L’œuvre du peintre Hubert Robert

Hubert Robert crée des scènes pittoresques, entremêlant le réel au fantastique. Son œuvre se caractérise par son atmosphère poétique. Elle montre la fragilité, l’éphémère et honore la nature. Des personnages sont souvent utilisés pour marquer un contraste avec la grandeur et la majestuosité des ruines. Comme l’écrit Denis Diderot, « s’il me reste quelque chose à dire sur la poésie des ruines, Robert m’y amènera ».

Estimations des tableaux et des dessins du peintre Hubert Robert

Les prix des tableaux d’Hubert Robert s’échelonnent entre 8 000 euros et plus de 1 000 000 euros. Cet écart se justifie en fonction du sujet, de l’état de conservation et des dimensions des toiles. En effet, en 2023, son huile sur toile intitulée Personnages au pied d’une statue a été adjugée pour la somme de 8 000 euros. La toile Une mère et son enfant tirant du vin d’un tonneau dans une cave en ruine a atteint le prix de 73 392 euros. Toujours en 2023, les œuvres La Cueillette des pommes et Paysage avec des lavandières près d’un pont ont été vendues respectivement à 33 000 euros et 30 000 euros. 

Ces sommes n’égalent pas celles atteintes sur le marché de l’art en 2020. Le tableau Vue du palais Durazzo, Gênes, avec les lavandières et d’autres personnages en premier plan a été adjugé à 578 830 euros. Le Temple de Diane à Nîmes a été acheté pour 468 107 euros. Quant à son diptyque Le Matin / Le Soir, il a été vendu pour 1 100 000 euros en 2019. 

Malgré tout, la vente des dessins et aquarelles de l’artiste Hubert Robert est majoritairement plus nombreuse que ses tableaux. Une sanguine sur papier dont le titre est Cour près du camp Vaccino à Rome a été adjugée à 93 122 euros en 2022. En 2023, le dessin Vue d’une maison de campagne inspirée par la villa de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre dans l’Essonne a été vendu à 7 339 euros.

(Illus.) Hubert Robert Le Vieux Temple 1788

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