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Estimation et cote de l'artiste Ico Parisi
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Les premiers pas d’Ico Parisi : de l’architecture vers le design
Domenico Parisi, dit Ico Parisi, est né à Palerme en 1916. Au début des années 1930, il étudie la construction en bâtiment, à Côme, où sa famille s’est installée durant son enfance. Ico Parisi obtient son diplôme de technicien en 1936, à l’âge de vingt ans. Il s’engage ensuite comme apprenti auprès de l’architecte rationaliste Giuseppe Terragni. Grâce à Terragni, Ico Parisi rencontre de nombreux architectes et designers de la région, ainsi que de l’Italie entière, comme Alberto Sartoris qui deviendra un ami proche. Ico Parisi connaît ses premiers succès d’architecte, et participe à l’exposition « Mostra Coloniale » de la Villa Olmo à Côme en 1937.
Parisi fonde un groupe de design, le Studio Tecnico Alta Quota, avec ses amis architectes Fulvio Cappelletti, Silvio Longhi et Giovanni Galfetti. Il sera également l’un des membres fondateurs du Gruppo di Como, également structuré autour des recherches sur la géométrie et le rationalisme chers à Giuseppe Terragni. En parallèle, Ico Parisi s’adonne à la réalisation de films, notamment de deux documentaires pour le compte de la cité de Côme, et à la photographie. Peu à peu, il se détache de l’architecture pure pour se tourner vers les arts visuels et le design.
1948, La Ruota : Luisa Aiani et Ico Parisi à l’ombre du mentor Gio Ponti
Durant la guerre, engagé sur le front russe, Ico Parisi dessine tout ce qu’il voit et filme la guerre. Rentré à Côme en 1943, il se met à dessiner du mobilier. Il collabore avec Luisa Aiani, une ancienne élève du designer Gio Ponti, qui est tout à la fois la jeune veuve de l’ami Galfetti, et la future femme d’Ico Parisi. Ensemble, ils créent des intérieurs aux décors innovants. En 1945, Ico Parisi organise la première exposition de mobilier contemporain à Côme. En 1948, les jeunes époux fondent leur studio, La Ruota. La Ruota n’est pas seulement un atelier, mais aussi un lieu de rendez-vous et d’exposition où les jeunes designers et leurs maîtres, comme Gio Ponti, entretiennent le débat et mettent à l’épreuve leur imagination.
À la demande insistante de son ami Satoris, Ico Parisi termine ses études par un diplôme d’architecture obtenu en 1952 à l’Institut Athenaeum de Lausanne.
Décoration intérieure : la méthode Ico Parisi.
Parisi a une vision novatrice de l’architecture comme art total. À l’innovation concernant les volumes et les murs, il veut adjoindre une réflexion sur les arts visuels, la sculpture, en un mot, imaginer une autre manière de faire architecture, en unissant les différents arts au profit d’un habitat inédit.
Le design de mobilier est l’une des voies à employer dans cette optique. Le designer combine bois, métal et verre dans ses créations. Parisi travaille avec des artisans de Brianza, puis commencera à collaborer avec la maison d’édition Cassina, qui réalisera le mobilier projeté par Ico Parisi en série. Le designer ne se limite pas à cette firme ni au design de mobilier, travaillant avec Singer & sons, M.I.M., Longhi, Altamira, et produisant aussi de la céramique, de la verrerie et d’autres objets de décoration pour orner l’intérieur de ses inventions architecturales. En 1955, il reçoit le Compasso d’oro.
Ico Parisi poursuit dans son idée d’art total, et dès 1950 pour le projet de la maison Carcano (Maslianico, province de Côme), il implique des artistes de renom tels que Fausto Melotti ou Mario Radice. En 1954, il présente un pavillon « lounge » à la Triennale de Milan. Les projets de décoration intérieure se suivent tout au long des années 1950, comme la maison Parisi de 1958 ou l’église de Santa Maria dell’Osa à Fontebanda en Toscane, réalisée en 1961-62.
Parisi est membre de l’Art Club de Milan, et de l’Associazione per il disegno industriale.
Ico Parisi, l’utopie du designer
Un tournant advient toutefois dans le travail d’Ico Parisi dans les années 1960, lorsque l’architecte de formation se prend de passion pour la sculpture, et tente d’en faire l’outil d’un changement dans les modes de vie. Il s’allie avec le sculpteur Francesco Somaini pour créer les « contenitoriumani », les conteneurs humains, qui sont pour la première fois exposés à Milan, en 1968, pour le Salon du Meuble. Une idée du vivre ensemble, du mieux vivre, se dessine au fil de ses projets, qui se font de plus en plus communautaires. Accompagné d’un groupe d’artistes animé par les mêmes préoccupations, en 1972 et 1973, Ico Parisi aboutit à l’ « hypothèse pour une maison existentielle », un projet présenté à Paris en 1974. Cette quête existentielle culmine en 1974 et 1976 avec l’opération Arcevia, portée par toute une communauté de poètes, musiciens, cinéastes et créateurs variés, qui oeuvrent ensemble. Ico Parisi et tous les membres du projet sont présents à la 76e Biennale de Venise, puis à la Galerie nationale d’art moderne de Rome en 1979. Ico Parisi se laisse aller à un travail graphique de différentes « plaques de provocation », un travail typique de la dernière phase de sa carrière.
en 1992, avec Angelo Cassi, il réalise son dernier projet professionnel, « Bobadilla », un immeuble au design futuriste, à moitié ruiné, héritier du passé et tourné vers la modernité.
Ico Parisi est mort en 1996 à Côme.
L’estimation des oeuvres d’Ico Parisi
La « egg chair » ( modèle n° 813, de 1953) dont même Gio Ponti disait qu’elle était une merveille est l’un des mobiliers les plus emblématiques du design d’Ico Parisi. En 2019, l’une de ces chaises si rares s’est vendue pour un peu plus de 86 000 euros frais compris à Londres. Certains de ses sofas des années 1950 connaissent des succès d’enchères et sont acquis pour des sommes allant de 50 à 65 000 euros pièce (hors frais).
Le bureau en palissandre daté vers 1959 typique de la gamme proposée par Ico Parisi connaît lui aussi une forte croissance, atteignant la barre des 50 000 euros hors frais depuis les années 2010 lors des différentes ventes aux enchères qui en ont proposé un exemplaire. D’autres gammes de mobiliers pensées par Ico Parisi restent plus accessibles, bureaux et étagères en bois, fauteuils de différents modèles ; tout dépend de la date, du modèle, de la condition de l’objet.
Comme d’autres designers italiens des années 1950, tels qu’Angelo Lelli ou Gino Sarfatti pour les luminaires, le travail d’Ico Parisi a connu ces dix dernières années un regain d’intérêt auprès des collectionneurs, faisant monter la cote de ce designer aux mobilier élégant et raffiné, typique de la sobriété fonctionnaliste des années 1950.
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