Estimation et cote de l'artiste Jacques Adnet

Jacques Adnet (1900-1984) est un architecte, un décorateur et ensemblier, ainsi qu’un créateur de design français. Il est notamment une icône du modernisme français de luxe.

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Jacques Adnet et la création gémellaire

Jacques Adnet débute un parcours commun à l’âge de 16 ans. En effet, Jacques Adnet a un frère jumeau : Jean Adnet. Et les deux frères suivent la même formation et marquent leurs créations d’une seule et même signature jusqu’en 1928 : « J. J. Adnet ». Comme son frère, en 1916, Jacques Adnet entre à l’École des Arts décoratifs. Diplômé, il est engagé chez les décorateurs Tony Selmersheim et Maurice Dufrène. Il y apprend notamment l’art et la technique du meuble. Lorsque Maurice Dufrène devient directeur de La Maîtrise, l’atelier d’art des Galeries Lafayette, les frères Adnet le suivent. En 1925, Jacques et Jean Adnet présentent leurs céramiques sur le stand de La Maîtrise à l’Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes. Ils créent des meubles et des objets typiques de l’Art déco. En 1927, Jacques Adnet obtient le prix Blumenthal. Puis, en 1928, Jacques Adnet reprend la direction de la Compagnie des arts français. C’est à ce moment que le parcours artistique des deux frères se sépare. Jean Adnet reste aux Galeries Lafayette. Jacques Adnet dirige la Compagnie des arts français, fondée en 1919, jusqu’à sa fermeture en 1959. Sa devise au sein de la Compagnie est « Évolution dans la tradition ».

Jacques Adnet, évolution vers le modernisme

Jacques Adnet a un esprit moderne. Il s’intéresse aux nouveautés de son époque. Pour réaliser sa décoration, il s’inspire de l’invention de l’électricité, du cinéma, de la voiture et de l’avion. Il recherche aussi à interconnecter diverses formes d’art qu’il affectionne. C’est ainsi qu’il fait appel à plusieurs collaborateurs pour œuvrer dans l’orfèvrerie, la bijouterie, la verrerie, la ferronnerie, la sculpture, la dinanderie (laiton), etc. Il s’associe notamment avec Gilbert Poillerat (décorateur et maître-ferronnier d’art français) pour l’ouvrage du métal. Jacques Adnet est l’un des premiers à marier le métal au verre dans la fabrication d’objets, de luminaires et de meubles. Jacques Adnet est captivé par l’aspect réfléchissant des matériaux. Il aime travailler le métal chromé ou nickelé, le miroir, le verre, le cristal de Baccarat, le bois laqué noir, ou encore l’opaline. Il conçoit des luminaires d’aspect véritablement nouveau et sans détail superflu. En 1934, il réalise l’architecture, la décoration et l’aménagement de l’hôtel particulier du boulevard Suchet à Paris. On y trouve son Fauteuil club ou encore son Wall mirror d’allure résolument moderne. Pour l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937, Jacques Adnet est mandaté avec René Coulon pour la réalisation du pavillon Saint-Gobain. L’entreprise Saint-Gobain est spécialisée dans la production, la transformation et la distribution de matériaux. À l’origine, la compagnie s’appelle la Manufacture royale des glaces de miroirs. Jacques Adnet livre un superbe palais de verre tout en exposant le savoir-faire de Saint-Gobain. Il fait couler des dalles de verre sur lit de sable, il utilise des pavés de verre, le verre trempé, etc. C’est un succès étincelant et ils remportent 5 prix dont le grand prix d’architecture de l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne. Le résultat est beau mais Jacques Adnet cherche le fonctionnalisme avant tout. Ses créations des années 1930 sont modernistes, élégantes et simples. Par la suite, sa carrière prend un tournant.

Le néoclassicisme de Jacques Adnet

Dans les années 1940, Jacques Adnet effectue un retour aux traditions décoratives et il s’oriente vers le néoclassicisme. Il élabore des meubles en bois exotiques ou en laque et il y intègre maintenant des éléments de ferronnerie. Ce sont des sculpteurs qui réalisent les piètements ou autres ferrures de son mobilier. Il est notamment en liaison avec les frères Giacometti. À eux deux, ces frères pratiquent la sculpture, la peinture, le design et le graphisme moderniste. Jacques Adnet les a connus avant la guerre mais ceux-ci ont été sous contrat avec Jean-Michel Frank (décorateur français Art déco). Ce dernier meurt en 1941 et les Giacometti collaborent avec Jacques Adnet dans une production pour la Compagnie des Arts français. Des lampes, des lampadaires et autres objets, au départ dessinés pour Jean-Michel Frank, sont alors édités. Et entre 1947 et 1949, il préside le Salon des artistes décorateurs. Durant les années 1950, il continue sa fabrication d’objets, de meubles et de luminaires en métal mais il apporte une nouvelle combinaison à ses créations. Il gaine en effet ses structures de métal avec du cuir ou bien du skaï piqué sellier. Le cuir comme le bois laqué noir sont des matériaux précieux. Mais ils sont aussi là pour apporter cette luminosité recherchée. Jacques Adnet aime la brillance commune au blanc, au « blank » (allemand) et au « black » (anglais). D’ailleurs, Jacques Adnet contribue aussi longuement au travail du cuir pour Hermès. Il développe ainsi, avec Robert Pinchon, des bureaux, consoles, sièges, tables, lampes ou lampadaires. Jacques Adnet aime la noblesse du matériau et grâce à de riches clients, il réalise des ensembles de mobilier pour des hôtels particuliers, des palaces, des appartements privés ou encore des cabinets de travail. En 1958, il est nommé officier des Arts et des Lettres par le général de Gaulle. En 1959, il cesse de diriger la Compagnie des Arts français. Il est alors nommé directeur de l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Il occupe ce poste pendant onze ans. Il prend sa retraite à 70 ans et décède en 1984. On doit à Jacques Adnet un retour à l’ornementation dans les arts décoratifs.

Faire estimer gratuitement une œuvre de Jacques Adnet

On trouve sur le marché plusieurs pièces de mobilier ou encore des luminaires de Jacques Adnet. Avant les années 1930, sa signature représente un travail en duo avec son frère, de style Art déco. Ensuite, il signe seul ses œuvres modernes puis néoclassiques. Une belle pièce peut s’estimer entre 5000€ et 60.000€. On note toutefois un record de vente, tout récent, à 328.000€ frais inclus.

  • Le 25 octobre 2022, une Colonne éclairante (c. 1934), en bois gainé de feuilles de parchemin, avec un réflecteur en métal et une plaque « luminator », de 176 cm de hauteur, s’est vendue à 250.000€ (328.000€ frais inclus), à Paris. Le 30 juin 2021, un Plafonnier (c. 1929), de type « quadro » mais en version suspension, rare, en métal nickelé et verre, 88,5 x 83 x 83,5 cm, s’est vendu à 58.244€, au Royaume-Uni. Le 13 octobre 2022, un Ensemble de deux fauteuils (c. 1940), en bambou et en cuir, 78,7 x 67,9 x 77,5 cm, s’est vendu à 45.902€, aux États-Unis. Le 26 novembre 2019, une Lampe de table (c. 1928), en métal nickelé, bois noirci et verre dépoli, de 40 cm, s’est vendue à 30.000€, à Paris. Le 27 octobre 2022, une Méridienne avec tablettes (c. 1955), en cuir, métal, bois d’orme et tapisserie, 83 x 240 x 102 cm, s’est vendue à 10.021€, aux États-Unis. Le 27 octobre 2022, une paire de Chaises longues (c. 1950), en cuir, métal et laiton, 84 x 65 x 74 cm, s’est vendue à 7015€, aux États-Unis.

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(Illus.) Jacques Adnet, Meuble secrétaire (162 x 115,5 x 5 cm), 1937.

Meuble secrétaire à caisson cubique, à structure en doucine, en bois laqué noir ouvrant en façade par deux portes, gainé de parchemin et à serrure circulaire en laiton doré. Il ouvre sur un intérieur en chêne composé d’un abattant, de niches ouvertes et d’étagères. Conservé au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

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