Estimation et cote de l'artiste Jan Zrzavy

Jan Zrzavy (1890-1977) est un peintre et illustrateur tchèque, dont les œuvres symbolistes sont empreintes d’onirisme. Il s’engage notamment auprès du groupe Sursum et du cercle de Mánes.

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Jan Zrzavy, artiste symboliste

Dès le début de sa carrière, Jan Zrzavy s’oriente vers un art symboliste.

Le peintre étudie à Prague dans des écoles privées, puis rejoint l’Ecole des Arts décoratifs, et l’Académie des Beaux-Arts (1907-1909).

L’introspection

Après un premier séjour passé à Paris, à l’automne 1907, Jan Zrzavy inaugure une période d’introspection intense, en 1907-1909. Dans sa recherche pour traduire son monde intérieur, il considère sa Vallée de la tristesse (1907) comme un talisman. Dans la tradition de Paul Gauguin, il applique la peinture en aplat.

Les compositions de Jan Zrzavy se font progressivement plus expressives, poétiques et symbolistes. Il pratique également la technique du collage, comme le montre son Antéchrist (1909).

Le groupe Sursum

L’accent mis par Jan Zrzavy sur le symbolisme et l’intériorité lui permettent d’intégrer le groupe Sursum, qui accueille en 1910-1912 la deuxième génération de peintres symbolistes de Bohême. Au sein de ce cercle, il fréquente Frantisek Kobliha, Jan Konůpek et Josef Váchal.

Bien que ces derniers s’opposent au Cubisme, Jan Zrzavy s’y essaie néanmoins pour chercher à traduire l’essence des choses. Il s’en détourne cependant très rapidement.
Dans ses œuvres, Jan Zrzavy développe une dimension symbolique, stimulée par son ami Bohumil Kubišta qui l’initie à la composition géométrique, et l’incite à simplifier les formes à leur essence. Jan Zrzavy élabore alors un style personnel privilégiant les formes arrondies, et les figures très simples, aux tonalités douces.

Jan Zrzavy privilégie à cette période les thèmes bibliques, avec des œuvres telles que Le Sermon sur la montagne (1912) ou La Cène (1913), et la figure de Cléopâtre s’impose d’ores et déjà dans son répertoire. Elle y demeure un motif récurrent de 1912 à 1957.

Le spiritisme

A partir de 1914, Jan Zrzavy s’oriente vers le spiritisme. Cette évolution se ressent dans les thèmes de ses œuvres. Il s’emploie à représenter des figures aux états d’esprits complexes, transportées par l’extase, la douleur ou le ravissement, comme dans Meditace (1915).

Après la Première guerre mondiale

Le Retour à l’Ordre

À la fin de la Première guerre mondiale, Jan Zrzavy renoue avec le classicisme, s’insérant ainsi dans la mouvance européenne du Retour à l’Ordre.

En 1918, Jan Zrzavy s’associe à Josef Čapek, Vlastislav Hofman, Václav Špála, Rudolf Kremlička et Otakar Marvánek, et crée avec eux le groupe Tvrdošíjní. Il s’agit d’un groupe d’Avant-garde sensible aux nouveautés de l’art européen. C’est au sein de ce groupe que Jan Zrzavy expose pour la première fois au printemps 1918. La même année, le peintre présente sa première exposition personnelle au Salon Topič de Prague.

Les peintures de cette période, comme Café (1923), marquent le retour au classicisme de Jan Zrzavy. Il attire alors l’attention de la nouvelle génération d’artistes associés au Devětsil. Leur porte-parole, Karel Teige, rédige même une monographie de l’œuvre de Jan Zrzavy (1923).

Onirisme

Dans les années 1920, la dimension onirique des œuvres de Jan Zrzavy s’accentue.

Il dépeint des paysages mélancoliques, qui témoignent poétiquement de son introspection personnelle. Ses vues de villes sont présentées de façon onirique, comme des souvenirs. Il s’inspire de voyages effectués en Europe dans l’entre-deux-guerres. Ainsi, son voyage à Venise en 1928 lui inspire Saint-Marc la nuit (1930). Jan Zrzavy dépeint aussi la campagne tchèque, en particulier les Hautes Terres tchéco-moraves, la région minière d’Ostrava et Prague.

Les paysages de Jan Zrzavy contiennent parfois des personnages, avant tout des figures féminines. Sa fascination pour la représentation de Cléopâtre se manifeste encore dans ses œuvres de maturité.

Jan Zrzavy conserve ce même style jusqu’à la fin de sa carrière. Il élargit cependant son répertoire de techniques artistiques, pratiquant également le pastel, l’aquarelle et la tempera vers la fin de sa vie. Cette variation des techniques lui permettait de travailler plus rapidement, et d’obtenir une brillance accrue des couleurs.

Estimation des œuvres de Jan Zrzavy

Artiste atypique, Jan Zrzavy constitue un lien entre le symbolisme de la fin du XIXème siècle et les mouvements d’art onirique du XXème siècle.

Peu de peintures de Jan Zrzavy circulent encore sur le marché de l’art. Elles s’échangent généralement pour 10 000 à 500 000 €. Le dernier record des ventes a été atteint en 2020, avec Queen of the seas (1948-1950), adjugé à Prague pour 848 430 € (22 000 000 CZK ).

Ce sont ses dessins/ aquarelles et estampes qui constituent la plupart des ventes (respectivement 50% et 35% des ventes). Les dessins et aquarelles s’acquièrent pour 1 000 à 10 000 €, et les records oscillent autour de 100 000 €. Les estampes, pour leur part, sont le plus souvent adjugées pour 500 à 1 000 €.

Portrait de Jan Zrzavy par Jaroslav Krejci, 1977.

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