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Estimation et cote de l'artiste Jean-Baptiste Pigalle

Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785) est un sculpteur du siècle des Lumières. À la croisée du baroque et du néoclassique, et parfois de facture réaliste, l’artiste réalise principalement des portraits en buste de son bel entourage, ou des projets d’envergure en réponse à des commandes royales.  Découvrez l’histoire de Jean-Baptiste Pigalle et ses sculptures néo-classiques emblématiques. Besoin d’une expertise ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

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Jean-Baptiste Pigalle, des débuts difficiles

Né en 1714 à Paris, Jean-Baptiste Pigalle grandit dans une famille d’artisans, qui le destine à la taille de pierre. Maîtrisant la technique dès son jeune âge, il entre dans l’atelier du sculpteur Robert Le Lorrain, également voisin de la famille Pigalle, puis d’un de ses élèves, Jean-Baptiste II Lemoyne. Malgré une formation précoce, Jean-Baptiste Pigalle échoue aux portes de l’Académie de France en 1735. Ce refus impulse son premier voyage à Rome où, grâce à la permission du duc d’Antin, il peut exercer au sein de l’Académie de France à Rome. 

Pigalle y rencontre le sculpteur Guillaume II Coustou qui l’aide financièrement, et lui permet de résider dans la cité romaine jusqu’en 1739. De retour en France, Jean-Baptiste Pigalle demeure un temps à Lyon, et répond à ses premières commandes pour des édifices religieux. Puis, dans sa seconde tentative d’intégrer l’Académie Royale, Pigalle réussit grâce au succès de sa sculpture Mercure attachant ses talonnières. Admis en 1741, il exécutera son Mercure en marbre pour sa réception en 1744.

Jean-Baptiste Pigalle, un succès fulgurant

Ce premier Mercure, au vif succès, accélère la carrière du jeune artiste. Dès 1742, Philibert d’Orry, directeur des bâtiments du Roi, commande à Pigalle un Mercure et une Vénus monumentaux, inspirés par sa proposition pour l’Académie. Présentés au salon de 1742, les marbres Vénus qui ordonne un message à Mercure et Mercure qui se dispose à faire le message qui lui est ordonné deviendront un cadeau diplomatique destiné au roi de Prusse Frédéric II. Rapidement, Jean-Baptiste Pigalle devient un artiste privilégié des cercles nobles et royaux. L’artiste tisse une amitié fidèle avec la mécène Madame de Pompadour. 

En 1751, il réalise son portrait en buste, tandis qu’il s’inspire des traits de son visage, en 1753, pour réaliser une allégorie de l’Amitié, destinée au parc du château de la marquise. Pigalle conquiert définitivement le coeur de la maîtresse du roi Louis XV. Dans la foulée, Jean-Baptiste Pigalle reçoit des commandes royales. Pour la place royale de Reims, il réalise une statue pédestre de Louis XV, la figure du Citoyen heureux et l’Allégorie du Doux Gouvernement, incarnations des valeurs des Lumières. En parallèle, il sera également chargé de la confection du mausolée du maréchal de Saxe, dans le temple de Saint-Thomas à Strasbourg, qui l’occupera environ vingt-ans.

Jean-Baptiste Pigalle, à la croisée de plusieurs esthétiques

De formation baroque, Jean-Baptiste Pigalle conserve cette emprunte au sein de ses premières sculptures. Si le mouvement, les lignes serpentines, la représentation d’un corps saillant, en témoignent dans son premier Mercure, l’expression de son visage, aux traits lisses et harmonieux, attestent d’une facture plutôt néo-classique. D’ailleurs, dans son tableau La leçon de dessin, le peintre Chardin représente un élève étudiant le Mercure de Pigalle, comme il le ferait d’un modèle antique. Dès les années 1750, Jean-Baptiste Pigalle conserve une influence antique, mais abandonne l’idéalisation des figures. En 1750, l’artiste propose L’enfant à la cage, un portrait d’enfant en bas-âge, qui s’approche d’une représentation davantage anatomique qu’esthétique. 

Cette démarche est également lisible dans des oeuvres allégoriques, telles que celles de L’Amitié, reprenant les traits de Madame de Pompadour. Le plus bel exemple de cette facture réaliste – avant l’heure – de Pigalle se dévoile dans la sculpture de Voltaire. Représenté nu telle une statuaire antique, le corps de l’écrivain est montré décharné et vulnérable, tandis que son visage, arpentant un sourire apaisé, est ciselé des rides de l’âge. Achevée en 1776, cette sculpture de Pigalle est demeurée longtemps incomprise.  

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Jean-Baptiste Pigalle

Sculpteur au succès retentissant, Jean-Baptiste Pigalle a peu produit au regard de sa vie, mais lègue une oeuvre sculpturale éclectique, baroque, néoclassique ou réaliste – témoin des temporalités qui s’entremêlent en ce moment charnière de l’histoire. Sur le marché de l’art, on retrouve des sculptures de Pigalle de différents matériaux (terre cuite, métal, bronze, porcelaine, pierre, marbre) tantôt des représentations mythologiques, tantôt des portraits en buste de ses amis et de personnalités des cercles nobles et royaux. En moyenne, il faudra compter entre 2 000 et 7 000 euros pour une sculpture de Pigalle, tandis que  pour certains modèles, de grande dimension ou au thème célèbre de l’artiste, on approchera les 20 000 euros. C’est par exemple le cas avec L’Amour embrassant l’Amitié.

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(Illus.) Voltaire nu, 1776, marbre

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