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Estimation et cote de l'artiste Jean-Étienne Liotard

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Jean-Étienne Liotard, premiers pas vers la peinture entre Genève et Paris

Jean-Etienne Liotard est né à Genève en 1702, dans la famille d’un négociant français en joaillerie de confession protestante qui, avec sa femme, avait quitté le sol métropolitain après la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV. Jean-Etienne Liotard a un frère jumeau, Jean-Michel Liotard, futur graveur et dessinateur. La carrière de Jean-Etienne Liotard se dessine rapidement, avec celle de son frère. Le jeune virtuose est admis auprès du professeur de dessin genevois Daniel Gardelle (1673-1753), ébloui par le talent de son élève. Puis il passe à l’atelier de Jean-Louis Petitot (1692-1730), dans lequel il se forme en copiant émaux et miniatures réalisées par le maître genevois. 

Après ces études, pour parfaire son apprentissage, Liotard accompagné de son frère part à Paris, vers 1723, semble-t-il, et il entre dans l’atelier de Jean-Baptiste Massé (1687-1767), tout à la fois graveur, portraitiste et miniaturiste. Le frère de Jean-Etienne, Jean-Michel Liotard, entre lui dans l’atelier de Benoît Audran le Jeune. Cet apprentissage parisien marque pour les frères Liotard le début d’une vie professionnelle dans les arts. Jean-Etienne, sous la férule de Massé, exécute ses premiers portraits mondains, et en quelques années, sa réputation est faite. Outre la peinture, dans les années 1730, Liotard commence à manier le burin et réalise ses premières estampes. 

Jean-Étienne Liotard en voyage en Italie

Liotard se présente au concours de l’Académie Royale de peinture et de sculpture en 1735, mais son tableau (David et Abimelech, aujourd’hui perdu) est refusé. Cependant, ses portraits et son tableau d’histoire témoignent de son talent, et François Lemoyne, grand peintre devenu peintre royal, remarque Liotard et le confie au marquis de Puysieulx, diplomate français nommé ambassadeur de Naples en 1736. Jean-Etienne Liotard part avec le marquis en Italie, et réalise le fameux Grand Tour, inévitable circuit de la bonne société européenne pour visiter les merveilles de l’Italie. Liotard exécute durant son voyage à Rome les portraits du Pape Clément XII et de quelques cardinaux, ce qui lui vaut une belle renommée dans la Péninsule. Il se lie à l’amateur anglais William Ponsonby et à ses amis aristocrates, qui proposent au peintre de les accompagner à Constantinople. En 1738, Liotard monte dans le navire qui l’emmènera en Turquie, en passant par la Sicile et Malte, qu’il découvrira au cours de longues haltes. Jean-Etienne Liotard arrive à l’été 1738 à Constantinople, et y restera jusqu’en 1942. 

Jean-Étienne Liotard à Constantinople et à Vienne, succès du « peintre turc »

Liotard est à plusieurs égards le précurseur de l’orientalisme ; il est surnommé « le peintre turc ». Il se prend de passion pour les coutumes locales, se laisse pousser la barbe et adopte le turban et les vêtements traditionnels, comme le montrent des autoportraits de cette période. Claude Alexandre de Bonneval, renommé Humbaraci Ahmed Pacha, est un officier français qu’il rencontre sur place, et qui, nourri de la même fascination pour l’orient, introduit le peintre dans la cour ottomane. 

Puis il est invité par le Prince de Moldavie à voyager vers sa cour, en Europe. Liotard délaisse l’orient, mais pas son accoutrement, et se fait remarquer, vêtu à l’orientale dans les cours européennes qu’il traverse. L’autoportrait dessiné des Offices, réalisé en 1744, nous laisse imaginer l’effet qu’il laissait sur son passage. À Vienne, le futur empereur François Ier s’attache les services du peintre, qui deviendra peintre de la cour, et réalisera d’innombrables portraits de la famille royale. 

 

Liotard, artiste voyageur

Rentré à Paris en 1746, Jean-Etienne Liotard devient membre de l’Académie de Saint-Luc et continue de pratiquer on art du portrait. William Ponsonby, son ami anglais, est devenu Comte de Bessborough, et l’invite en 1753 en Angleterre. Son succès est établi, et les familles royales de France et du pays de Galles lui commandent des portraits. Après deux ans, le peintre se rend à La Haye et à Amsterdam. en 1757, avec femme et enfants, il rentre à Genève, sa ville natale. Jean-Etienne Liotard est désormais très célèbre, et immensément reconnu pour ses dons de portraitiste. Il travaille pour la haute-bourgeoisie de Genève, et voyage encore lorsque les commandes sont prestigieuses. C’est ainsi qu’en 1762, puis en 1777, il retourne à Vienne pour honorer des commandes de portraits de la famille royale autrichienne. En 1781, il s’installe provisoirement à Lyon. C’est là qu’est publié son art poétique, le Traité des principes et des règles de la peinture, où il explique que la peinture doit imiter fidèlement la nature. De retour près de Genève en 1782, il y meurt en 1789. 

L’estimation des oeuvres de Jean-Étienne Liotard

Les tableaux de Jean-Etienne Liotard sont très prisés, et peu circulent sur le marché. 

Le record d’enchères pour un tableau du maître a été atteint en 2016, pour « une enfant hollandaise au petit déjeuner », une huile sur toile de 47 x 39 cm, vendue 4 500 000 euros hors frais à Londres. On compte près d’une dizaine de tableaux et dessins de Jean-Etienne Liotard adjugés pour plus d’un million d’euros, ou une somme les approchant. 

Le record pour un dessin de Liotard a été adjugé en 2019 à Londres pour un pastel sur papier marouflé sur toile, « femme dans un costume turc dans un hamam donnant des ordres à une servante », une feuille de 70,3 x 56,3 cm, remportée pour 2 174 000 euros hors frais. Ses beaux portraits au pastel s’estiment en général entre 700 000 et 40 000 euros, certains bien moins selon leur technique, leur degré de qualité, de finition, selon le personnage représenté, ou encore le format. 

(Illus.) Jean-Étienne Liotard, Public domain, via Wikimedia Commons

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