Home » Estimation, Cote et valeur artiste » Jean Gaston Mantel

Estimation et cote de l'artiste Jean Gaston Mantel

Découvrez le parcours du peintre orientaliste Jean Gaston Mantel. Besoin d’une expertise concernant Jean Gaston Mantel ? Contactez l’équipe d’Estimonobjet ! 

Estimation gratuite Jean Gaston Mantel

Vous souhaitez  expertiser une œuvre de Jean Gaston Mantel et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre de Jean Gaston Mantel en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

Jean Gaston Mantel d’Amiens à Paris

Jean Gaston Mantel est né à Amiens en 1914. Son père est représentant pour une manufacture textile, et de ce fait souvent absent. Dans le contexte de la grande guerre, et de l’absence du père, Jean Gaston Mantel se met à dessiner, et la fréquentation d’un magasin de décoration (chez Madame Gaillon) alors qu’il n’a même pas 10 ans, lui ouvre définitivement les portes de l’art. Il se prend de passion pour les roses et en dessine tant que ses parents, alors qu’il a 13 ans, finissent par l’inscrire aux cours du soir des Beaux-Arts d’Amiens en parallèle du collège et du lycée.  

Jean Gaston Mantel gagne un concours, et il est repéré à cette occasion par l’historien et académicien Louis Hourticq qui le guide vers son futur métier, le détournant des études de pharmacies que le jeune Mantel pensait débuter. Hourticq est un proche du peintre Devambez, qui enseigne aux Beaux-Arts de Paris ; c’est là que va commencer la carrière de peintre de Jean Gaston Mantel. Aux Beaux-Arts, Mantel et son ami d’Amiens François Darquet s’ennuient, mais il apprennent les bases. 

Jean Gaston Mantel vers la Méditerranée

En 1935, les deux amis prennent un atelier dans le XIVe arrondissement de Paris. Mantel s’essaie au prix de Rome, mais n’est pas retenu. En 1936, il participe au « prix de Rome en liberté », une exposition organisée par une galerie pour permettre aux jeunes artistes de s’exprimer sur le sujet officiel choisi par l’institution (concours auquel ne participe pas Mantel cette année-là, après l’échec de l’année précédente). Durant l’exposition, Jean Gaston Mantel vend sa première toile, ce qui lui permet de se payer un séjour d’un mois sur la côte d’azur où il expérimente pour la première fois la palette vive inspirée des soleils de la Méditerranée qui sera la sienne. Dès 1933, il participe au Salon d’automne, et en 1935 à Amiens, il propose sa première exposition personnelle (parainée par Louis Hourticq).

En 1936 a lieu un véritable tournant pour Gaston Mantel : il est admis à la Société Nationale des Beaux-Arts qui organise différentes expositions ; il obtient le premier prix de la Compagnie générale Transatlantique, gagnant une bourse d’un an et un aller-retour en bateau pour aller étudier au Maroc. 

Jean Gaston Mantel au Maroc

Jean Gaston Mantel débarque à Marrakech, mais il s’installe à Fès, dans les jardins de Bou Jeloud attenants au palais de la Résidence générale. Le peintre y rencontre d’anciens élèves des Beaux-Arts et des peintres de la Casa Velazquez, délocalisés à Fès en raison de la guerre civile en Espagne. Puis Mantel s’installe à Rabat, dans casbah des Oudaïas, Villa Pinatel, une sorte de résidence d’artistes pour les lauréats métropolitains, avec des ateliers aménagés spécialement pour eux. Jean Gaston Mantel, s’y plaît, des amis peintres viennent lui rendre visite, il part travailler à Meknès avec Mattéo Brondy, mais un événement mondial vient briser l’engouement général pour la lumière marocaine. 

Durant la guerre, Jean Gaston Mantel est mobilisé, et quitte le Maroc pour Paris, puis Saumur et le Sud-Ouest. Démobilisé en 1940, il regagne le Maroc, où il reprendra rapidement son poste de professeur au Collège des Orangers de Rabat. Puis, de nouveau mobilisé au Maroc, il part avec son bataillon vers l’Algérie, et apprend dans la foulée qu’on vient de lui attribuer la médaille d’or du « salon des artistes mobilisés », un rendez-vous artistique inédit. Autre fait d’arme notoire, il organisera pour Hermès une exposition à la fin de la guerre, sur le thème du cheval, lui qui avait été mobilisé en tant que cavalier. 

Jean Gaston Mantel après la guerre : Paris-Rabat-Villefranche-sur-mer

Jean Gaston Mantel s’installe alors à Paris, puis part vivre en banlieue avec sa nouvelle épouse, rencontrée sur place. Il travaille comme illustrateur de revues, pour Marie-France notamment. Il publie un livre pour enfant imaginé pour son fils. Cette phase française va durer jusqu’en 1946. Il rentre au Maroc, à Rabat, où il est nommé professeur de dessin au lycée Gouraud. Il y réalise des affiches pour promouvoir le tourisme au Maroc, et il est nommé par le ministère du tourisme pour décorer les locaux du ministère. De même, il décorera l’hôtel Hilton de Rabat. Très lié au Maroc, Jean Gaston Mantel refuse de partir à l’indépendance, et il devient professeur au lycée de la mission française de Rabat. 

L’artiste finira par reprendre le chemin de la métropole, mais décidera de planter son chevalet dans le sud de la France, qu’il avait connu grâce à la vente de sa première toile. Jean Gaston Mantel s’installe à Villefranche-Sur-Mer, sur la Côte d’Azur, où Jean Cocteau l’a précédé. C’est dans cette région française, les pieds dans l’eau, baignée du soleil méditerranéen qui aura guidé toute son oeuvre, que Jean Gaston Mantel s’éteint en 1995. 

L’estimation des oeuvres de Jean Gaston Mantel

Le record pour une peinture de Jean Gaston Mantel a été atteint en 2007, pour la toile « Moussem » de 1968, (huile sur toile, 80 x 180 cm), acquise pour la somme de 88 500 euros hors frais à Casablanca. Les peintures de Jean Gaston Mantel sur le thème des cavalcades ou des sujets pittoresques de la casbah sont prisées des collectionneurs, et atteignent régulièrement des prix s’échelonnant entre 20 000 et 50 000 euros. Ses toiles de format allongé (en général 90 x 30 cm, format panneau) réalisent dans les salles d’enchères des ventes autour de 4 000 – 10 000 euros. Ses gouahces et aquarelles sur papier réalisent des estimations moins élevées, autour de quelques milliers d’euros pièce selon le sujet, le traitement et la dimension de la feuille, descendant parfois jusqu’à des estimations de quelques centaines d’euros seulement pour les pièces les moins représentatives de son travail. 

Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?

L’expertise en ligne de votre objet se fait facilement, en trois étapes ! C’est gratuit et confidentiel.