Estimation et cote de l'artiste Jean Tinguely

Jean Tinguely (1925-1975) est un artiste suisse qui a exercé une influence majeure sur l’art de la seconde moitié du XXème siècle par son implication dans l’art cinétique et le Nouveau Réalisme. Il s’est particulièrement intéressé aux fonctions, mouvements et bruits des machines.

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Les années de formation de Jean Tinguely

Les premières influences de Jean Tinguely se forment dès son enfance, à Bâle. Il est très influencé par le carnaval de Bâle, auquel il assiste à l’âge de 12 ans, et mène déjà tous types d’expériences sur la construction mécanique et sonore avec des roues hydrauliques en forêt.

Tout en apprenant la peinture auprès de Julia Ris à la Kunstgewerbeschule de Bâle (1940-1944), Jean Tinguely effectue un apprentissage en tant que décorateur, d’abord au sein du magasin Globus, puis auprès de Joos Hutter. Ce dernier l’incite à fréquenter l’Ecole des Arts appliqués de Bâle, où il étudie l’art moderne.

C’est à cette période que Jean Tinguely commence à s’intéresser à la composition en fils métalliques. A partir de 1945, il réalise ses premières sculptures de fils métalliques, qu’il réplique dans les vitrines conçues pour des magasins de Bâle et de Zurich.

Un art cinétique à Paris

En 1952, Jean Tinguely s’installe à Paris avec sa femme, Eva Aeppeli, où il élabore un art cinétique. Il travaille dans un premier temps avec leur ami Daniel Spoerri, dans l’atelier de Jean Lurçat.

Les premières sculptures de Jean Tinguely réalisées à Paris comportent de petits mécanismes, et effectuent des mouvements, comme les Moulins à Prières (1953). A partir de 1954, il met au point un une série d’automates, reliefs, et sculptures mobiles en fils métalliques, dont le mécanisme saccadé laisse place au hasard. Ces créations sont ironiquement appelées les méta-mécaniques, et se déclinent en Méta-Malevitch, Méta-Herbin, ou encore Méta-Kandinsky. Jean Tinguely s’intéresse également à la sonorité de ses œuvres, et crée en 1955 le Grand relief sonore.

Après une première exposition personnelle à la galerie Arnaud à Paris en 1954, Jean Tinguely participe au Salon des Réalités Nouvelles de 1955, et surtout à l’exposition Le mouvement à la galerie Denise René, qui marque le lancement de l’art cinétique comme mouvement.

L’art de Jean Tinguely séduit Yves Klein, et ils collaborent dès 1958. Jean Tinguely crée des dispositifs mécaniques tournant à vive allure, actionnant des disques peints par Yves Klein, ne permettant ainsi au spectateur de ne voir que des champs de couleurs. Les deux artistes s’influencent mutuellement, et Jean Tinguely s’inspire de la recherche d’immatérialité de Yves Klein dans ses Variations.

En 1959, Jean Tinguely élabore un nouveau type de machine, les « Méta-matics », qu’il fait breveter. Il s’agit d’une machine à dessiner interactive, qui interroge l’acte de la création, ainsi que le rapport entre le créateur et le spectateur. Au cours de la première présentation, il remet le Prix Iris Clert au meilleur dessin de Méta-Matic. La machine suscite un véritable engouement, et réalise 4 000 dessins en une soirée. Il s’agit d’un véritable succès financier pour Jean Tinguely.

Le Nouveau Réalisme

Encouragé par cette expérience, Jean Tinguely organise ses premiers happenings et actions et se rapproche du Nouveau Réalisme. Son premier happening, Für Statik, se déroule à Düsseldorf en 1959.

C’est cependant l’action éphémère Homage to New York, mise en scène par Jean Tinguely le 17 mars 1960 au MoMA, qui constitue un tournant dans l’œuvre de l’artiste. La machine, composée d’éléments collectés dans des décharges, s’autodétruit lors de la soirée devant un public d’artistes et collectionneurs. Cet événement lui vaut une réputation exceptionnelle aux Etats-Unis.

Jean Tinguely se rattache alors au Nouveau Réalisme, qui voit dans les déchets un réservoir d’images, à exposer après assemblage. Il abandonne alors les reliefs cinétiques et les « Méta-Matics » pour composer des machines de ferraille non peintes mais sonores. A son retour de New-York, il signe le manifeste des Nouveaux Réalistes (1960), avec Yves Klein et Pierre Restany, et emménage avec Niki de Saint-Phalle, qui rejoint le groupe.

Jean Tinguely multiplie les autodestructions de ses œuvres entre 1961 et 1962, dans un geste à interpréter comme une critique de l’industrialisation de la société, de la vocation de conservation des musées, ou encore un constat du détachement entre l’œuvre et la matière.

En réaction aux Nanas colorées de sa compagne Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely commence à peindre ses assemblages en noir à partir de 1963. Il multiplie les collaborations avec elle, réalisant les structures métalliques de ses Nanas monumentales, comme Hon – en katedral en 1966 ou encore la motorisation de La Fontaine Stravinsky of 1982–1983. De la même façon, Jean Tinguely continue à collaborer avec son ami Daniel Spoerri, et ils réalisent ensemble pour l’inauguration du Centre Georges Pompidou à Paris en 1977 le corps du Crocrodrome.

Les grandes compositions de Jean Tinguely lui valent un succès international. Fidèle au Nouveau Réalisme, il fête les dix ans du mouvement avec sa dernière grande action destructrice, La Vittoria, devant la cathédrale de Milan en 1970. Il s’intéresse ensuite aux débris de machines brûlés, après avoir vu un incendie dans son village en 1985. A cette occasion, il crée une dernière œuvre majeure, Mengele-Danse macabre, présentée à la rétrospective qui lui est consacrée à Venise en 1987.

La cote des œuvres de Jean Tinguely

Jean Tinguely est une figure majeure de l’art cinétique et du Nouveau Réalisme, courants revalorisés sur le marché de l’art depuis les années 2000. La cote de ses œuvres bénéficie de ce regain d’intérêt, et enregistre une hausse de 40% depuis 2000.

Ce sont ses dessins et estampes qui constituent la majorité des ventes. Les estampes (48% des ventes) s’échangent le plus souvent pour 500 à 1 000 €, et ses aquarelles (35%) pour 1 000 à 10 000 €. Ses peintures s’acquièrent pour 1 000 à 50 000 €.

Ce sont surtout les sculptures de Jean Tinguely qui suscitent l’engouement des collectionneurs, avec un prix de vente qui descend rarement en deçà des 10 000 €. Ainsi, les machines et sculptures sont adjugées le plus souvent pour 10 000 à 500 000 €. L’artiste enregistre quelques enchères millionnaires. Le record est détenu par Métamatic No.7 (1959), adjugé 1 162 420 € (920 000 £ ) en 2008 à Londres.

Portrait of Jean Tinguely, 1961.

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