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Estimation et cote de l'artiste Jilali Gharbaoui : la cote du peintre marocain, et de ses tableaux expressifs
Comment estimer une œuvre de Jilali Gharbaoui
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Jilali Gharbaoui, de l’orphelinat à l’Académie Julian
Jilali Gharbaoui est né au Maroc, à Jorf El Mehla, en 1930. Ayant perdu successivement son père puis sa mère durant son enfance, Jilali Gharbaoui entre dans un orphelinat. Gharbaoui est dès son plus jeune âge attiré par l’expression artistique, et notamment par le dessin. À la suite d’une jeunesse difficile, il devient marchand de journaux dans la ville de Fès, et il profite de son étal pour exposer quelques dessins. Remarqué par Marcel Vicaire, peintre responsable de l’artisanat marocain de Fès, Gharbaoui est présenté à Ahmed Sefrioui, écrivain de renom qui fut fondateur et conservateur du musée Al Batha avant de travailler pour le ministère de la culture et du tourisme à Rabat, participant de manière considérable à la vie culturelle et artistique du Maroc. Cette rencontre marque le début de l’apprentissage de l’art pour Gharbaoui l’autodidacte, qui commence par se rendre sur le conseil de ses mentors aux cours du soir de l’Académie des arts de Fès. En 1952, âgé de 23 ans, il obtient une bourse pour partir étudier à l’école des Beaux-Arts de Paris. Gharbaoui reste à Paris, et fréquente l’Académie Julian.
Jilali Gharbaoui, le style personnel d’un peintre virtuose et tourmenté
La carrière de Jilali Gharbaoui entre Paris, le Maroc et la Sicile
La fin de carrière de Jilali Gharbaoui
Proche des nouveaux peintres et des critiques, Jilal Gharbaoui traverse de nouveau des périodes dures. Il rentre au Maroc en 1960, et en 1962 retourne au monastère de Toumlilline, puis à l’hôpital de Rabat où il séjourne l’année suivante. Pour autant, Gharbaoui continue de créer. Le peintre voyageur fuit ses démons à Paris et Amsterdam entre 1966 et 67. Puis, comme toujours, il revient dans sa ville de Rabat, avant de revenir à Paris, autre pole qui aura marqué sa vie, chez le critique Pierre Gaudibert (1971). Avant d’envisager le retour au Maroc, Jilal Gharbaui s’effondre sur un banc du champs de Mars, épuisé par les addictions et les souffrances.
L’estimation des oeuvres de Jilali Gharbaoui
Les peintures des années 50 et 60 de Jilali Gharbaoui sont les plus cotées. De nombreuses toiles (de format 70 x 100 cm environ, son format privilégié) se sont vendues ces dix dernières années entre 235 000 euros hors frais – un record – et 70 000 euros (hors frais).
Certaines de ses gouaches sur papier atteignent les 75 000 euros (hors frais), mais la plupart sont estimées entre 5 000 et 30 000 euros. La cote de Jilali Gharbaoui semble prendre ces dernières années son essor, et laisse présager d’une hausse de la cote de l’artiste marocain, tenant d’une abstraction entre lyrisme et géométrie, à la patte expressive caractéristique.
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