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Estimation et cote de l'artiste Joachim Costa
Ardent défenseur de la technique de la taille directe, Joachim Costa (1888 – 1971) marque de son talent la période de l’entre-deux-guerres.
Comment estimer une œuvre de Joachim Costa
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L’apprentissage artistique du sculpteur Joachim Costa
Joachim Costa nait en Occitanie, dans la ville de Lézignan-Corbières, en 1888. D’une famille d’artisans originaire d’Espagne, le jeune garçon est manœuvre-plâtrier à Pézenas, tout en pratiquant la sculpture lors de son temps libre. C’est à Montpellier, en 1904, que Joachim Costa suit les cours de l’École régionale des Beaux-Arts. Il réalise un buste de Molière, sa première sculpture, pour la cour d’honneur du collège de Pézenas, à seulement seize ans.
L’année suivante, le jeune artiste gagne la capitale pour entrer à l’École des Arts décoratifs. Cette formation est interrompue par le service militaire. À son retour, Joachim Costa intègre l’École nationale des Beaux-Arts de Paris en 1906 pour poursuivre son apprentissage, aidé par une bourse de la commune de Pézenas. Il est l’élève du sculpteur Antonin Injalbert, puis de Jean Boucher. Il y apprend la « taille directe », technique consistant à sculpter directement dans un bloc de pierre, de bois, d’ivoire ou de marbre.
En 1912, Joachim Costa expose son bas-relief Le Soir au Salon des artistes français. L’année suivante, il y présente sa sculpture Bacchus enfant.
Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, Joachim Costa sert dans l’infanterie. Il en revient décoré de la Croix-de-guerre.
La taille directe comme crédo du sculpteur Joachim Costa
À la fin de la guerre, les communes endeuillées veulent ériger des monuments en l’honneur des soldats. Ayant lui-même combattu dans les tranchées, le jeune sculpteur est particulièrement touché par ce sujet. Il réalise un Poilu. L’homme, d’une hauteur de deux mètres cinquante, se dresse sur son piédestal, vêtu de son uniforme et casque à la main, s’appuie sur une canne où s’accroche un serpent. La statue en plâtre est présentée en 1920 au Salon d’Automne. Monumentale, elle s’impose par son réalisme et sa sincérité, loin de l’image héroïque du sauveur. Elle se caractérise également par sa forme épurée. Joachim Costa se voit confier la réalisation des monuments de La Rochelle et de sa ville de Pézenas.
Joachim Costa rejoint La Douce France, mené par l’homme de lettres Emmanuel de Thubert. Ce collectif rassemble des artistes tels André Abbal, Ossip Zadkine ou encore Paul Dardé. Tous défendent la technique de la taille directe, sans utiliser le modelage au préalable. En 1921, Joachim Costa écrit l’ouvrage Modeleur et tailleur de pierre, nos traditions, qui traite de ce sujet. Le sculpteur se réfère aux bâtisseurs de cathédrales pour expliquer son positionnement. Une exposition du groupe a lieu en 1922 à la galerie Barbazangues. Cinq autres suivront, à l’initiative d’Emmanuel de Thubert.
En 1925, la Pergola de la Douce France est édifiée pour l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes. Cette sculpture, constituée de quatre blocs sculptés, est créée collectivement par le groupe et illustre les légendes celtiques. Joachim Costa y représente Tristan et Iseult, la fée Koridwen et le nain Guyon. L’œuvre de Joachim Costa remporte le grand prix de sculpture.
Joachim Costa expose régulièrement aux salons parisiens. S’écartant de ses principes, il réalise également des statues en bronze et en céramique, comme ses sculptures d’animaux. Répondant à des commandes, il élabore des œuvres monumentales telle la statue Diane pour le jardin public de Montluçon. Il sculpte le monument à Joseph Anglade pour la ville de Lézignan-Corbières ou encore La Comédie pour la façade du théâtre de Saint-Brieuc. Cependant, sa carrière est freinée par la Seconde Guerre mondiale. Le sculpteur demeure un artiste représentatif de l’entre-deux-guerres.
Joachim Costa décède à Narbonne, en 1971.
À combien sont estimées les œuvres de Joachim Costa ?
Joachim Costa a réalisé de nombreuses sculptures représentant des tigres. Ces dernières années, elles apparaissent à plusieurs reprises dans les salles de vente aux enchères. En 2018, un bronze de cet animal a été adjugé à 9 500 euros. En 2020, cette même bête a été vendue au prix de 3 900 euros, et de 4 833 euros en 2017. En 2015, un bronze de Panthère a été cédé pour 8 000 euros.
En 2023, des œuvres de Joachim Costa n’ont pas trouvé d’acquéreurs. Les Métallurgistes, un bas-relief, avait pourtant été estimé entre 2 000 et 3 000 euros. Deux ans auparavant, la sculpture en bronze Venus captivant Éros a été estimée entre 5 000 et 7 000 euros.
De rares objets sont proposés à la vente. En 2018, un vase en bronze a été vendu pour 2 000 euros. En 2016, les vases Jeunes filles dénudées reliées par des cordes, à motifs d’oiseaux, ont atteint la somme de 8 500 euros pour sa vente.
(illus.) Joachim Costa
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